PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Zakia Salime, Abir Kréfa, Rania Majdoub, et al.et al.
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 209, 2019, pp. 27-156.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Contestation, Répression, Mouvement social, Mémoire collective, Femme, Art, Révolution, Féminisme, Militantisme, Sexualité, Sévice corporel, Totalitarisme, Ordre social, Egypte, Tunisie, Liban, Syrie
Huit ans après les révoltes qui ont éclaté dans les pays arabes, la littérature existante témoigne de la répercussion des mouvements et des réponses souvent violentes qu’ont apportées les pouvoirs en place à la volonté de subversion des rapports sociaux et des rapports de genre. Ni bilan, ni réquisitoire, ce numéro de l’Homme et la Société explore la façon dont les diverses manifestations de la rébellion et de sa répression ont posé la question de la visibilité et de l’intense politisation des corps.
« Corps en colère » situe la réflexion au niveau des sujets en rébellion. Il part de la façon dont les corps parlent, s’insurgent, pour réfléchir à la dynamique des mouvements sociaux. Il examine la façon dont ces derniers ont pris des formes mobiles ou fragmentées, qu’il s’agisse de soulèvements radicaux ou de révoltes plus limitées mais constantes, bien que peu visibilisées. Cet angle de vue conduit à des analyses sur les nouveaux acteurs et actrices de ces luttes, leurs innovations en termes de luttes, mais aussi sur les nouveaux outils à inventer pour en rendre compte. En effet, les formes de contestation de l’ordre social sont multiples et ne se réduisent pas au répertoire des mouvements sociaux décrits par les politologues. Elles incluent des modalités qui relèvent de la performance artistique à portée hautement politique, quand les corps sont soumis à des épreuves qui incarnent la résistance.
Le numéro scrute aussi la reconstruction mémorielle des événements qui entraîne la sélection des figures emblématiques. Il montre comment la mémoire hiérarchise non seulement les actes mais leurs auteurs, valorisant souvent le sacrifice des hommes et rétablissant, à travers une stricte répartition des rôles, un ordre social que les rébellions avaient pourtant cherché à contester.
Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice
Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.
A travers un panel d'expositions réalisées depuis 1980 sur les migrations, leurs histoires, leurs mémoires et les regards artistiques contemporains, ce dossier analyse les modalités de mise en oeuvre de l'exposition des migrations, les collaborations engagées avec les populations concernées, des acteurs (partrimoniaux, scientifiques, culturels, mais aussi associatifs) et des artistes. Les articles questionnent ainsi le processus de patrimonialisation de l'immigration et l'inscription des migrations dans le développement des territoires.
Article de Soline Blanchard, Alban Jacquemart, Marie Perrin, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 223, juin 2018, pp. 4-92.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Féminisme, Genre, Égalité, Institution, Mémoire collective, Professionnalisation, Employé familial, Égalité professionnelle, Agriculteur, Administration, Direction, France, Inde, Egypte
Dans de nombreux pays, l’égalité des sexes est devenue, notamment sous l’impulsion des mouvements féministes, une cause endossée par des acteurs et actrices au sein d’institutions variées (administrations, partis politiques, syndicats, entreprises, ONG, etc.). Cette institutionnalisation de la cause des femmes est au coeur de ce dossier, qui s’intéresse tant aux processus par lesquels des institutions s’emparent de cette cause qu’aux effets de cette institutionnalisation.
En rompant avec une perspective qui pose a priori une rupture entre militantisme et institutions et en s’appuyant sur des études empiriques dans différents contextes nationaux (France, Inde, Égypte), il s’agit d’abord de repenser la question de la dépolitisation à partir d’une analyse des conditions historiques et sociales d’émergence et de diffusion de la cause des femmes dans différents sites institutionnels et pays. En outre, l’attention portée aux propriétés sociales des actrices et acteurs, ainsi qu’aux contraintes institutionnelles pesant sur elles/eux, permet de mettre en évidence les effets ambivalents de ces processus : la définition-même de la cause des femmes est l’objet de renégociations pouvant affecter son contenu et sa diffusion au sein des institutions demeure toujours fragile et réversible.
Article de Jonathan Chalier, Marianne Hirsch, Veronica Estay Stange, et al.
Paru dans la revue Esprit, n° 438, octobre 2017, pp. 39-111.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mémoire, Mémoire collective, Transmission, Violence, Approche historique, Traumatisme, Génocide, Génération
La « post-mémoire » renvoie à ces événements traumatiques qui se sont produits dans le passé, mais dont les effets se prolongent dans le présent. Comment les accueillir en ménageant nos capacités de pensée, d’action et de création ? Ce dossier articule notre vulnérabilité aux violences de l’histoire et nos possibilités de réparation par les histoires que nous nous racontons.
Article de Hadrien Dubucs, Stéphane Mourlane, Catherine Lalumière, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1317-1318, avril-septembre 2017, pp. 6-115.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Union européenne, Approche historique, Économie, Étudiant, Travailleur immigré, Liberté, Contrôle, Mémoire collective, Évolution, Typologie, Marché du travail, Université, Relation internationale, Erasmus (programme), Europe, Italie, Portugal, Europe de l'Est
Depuis la signature du traité de Rome, en 1957, qui instaure la liberté de circulation en Europe, les migrations intra-européennes ont changé dans leurs profils et leurs modalités, même si elles ne comptabilisent que 3 % des flux touchant l’Union. Ce dossier établit une cartographie de ces mobilités internes et analyse leurs conséquences à l’échelle européenne, notamment depuis de la crise économique, en termes d’évolutions du marché du travail, de brassages sociaux, d’échanges culturels, de relations internationales etc.
Paru dans la revue Forum, n° 151, mai 2017, pp. 16-26.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Expérience, Acquisition des connaissances, Mémoire collective, HISTOIRE, Écriture, Savoir
Nous partirons de la question suivante: est-ce que, en quoi et comment la notion d'expérience est liée à la praxis et donc à la praxéologie? Dit autrement, "en quoi l'expérience est liée à la construction de connaissances?"
Pour apporter des éléments de réponse, nous verrons tout d'abord que la notion d'expérience est conditionné au langage et donc aux catégories, mais nous insisterons également sur le fait que l'expérience a une dimension pré-langagière qui se présentifie dans l'action. Nous nous pencherons alors sur la fonction et le statut de l'écriture comme médiateur, "précipitant" l'expérience en savoirs et connaissances
Article de Pascal Lamy, Roland Gori, Janine Puget, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 106, 2016, pp. 11-194.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conflit, Inconscient, Altérité, Transmission, Génération, Mémoire collective, Approche clinique, Psychanalyse, Groupe, Institution, Traumatisme, Violence, Idéologie, HISTOIRE
Tout conflit a une histoire. Qu’il s’agisse d’un sujet, d’un groupe, d’une organisation, d’une institution, d’une nation, on est toujours amené à rechercher l’origine de la conflictualité. Ce peut être l’histoire de la personne, de la famille, d’un groupe, tel qu’elle est prise dans l’Histoire des conflits sociaux, des guerres, des massacres et de tous les traumas subis. Lorsque l’on est amené à traiter de crises, de conflits, de pertes, de souffrances dans le cadre d’institutions, de groupes ou de services, rien ne peut s’entendre si l’on ne fait pas retour sur les évènements et les traumas qui ont parfois été refoulés, réprimés, forclos pendant des années et sont à l’origine de la situation actuelle. Il en est de même pour les sociétés et les nations. Là encore peut-on faire fi de l’Histoire des conflits, des haines et des drames, vécus récemment ou de façon parfois très ancienne, dans les négociations ou dans les efforts pour construire à nouveau ensemble en en faisant table rase ? Les drames d’aujourd’hui en portent malheureusement la trace. Ce numéro développe cette thématique dans ces différentes situations - individuelles, groupales, institutionnelles, sociétales – à la fois au plan des hypothèses et de la clinique.
Article de Laetitia Delhon, Charles Juliet, Katia Rouff Fiorenzi
Paru dans la revue Lien social, n° 1184, 28 avril au 11 mai 2016, pp. 22-28.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Alimentation, Mémoire collective, Responsabilité, Mortalité, Lycéen, Travailleur handicapé, Rencontre, 2ème Guerre mondiale (1939-1945)
Plus de soixante-dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, l’heure de la mémoire a enfin sonné pour les victimes civiles du conflit. À Falaise, non loin de Caen, un mémorial doit être inauguré le 8 mai. Un geste mémoriel doit aussi être effectué pour rendre hommage aux milliers de patients, morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques. Une histoire douloureuse, trop méconnue et ternie par des polémiques sur la question des responsabilités.