PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 215-235.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Thérapie familiale, Famille en difficulté, Jeu, Médiation
Dans cet article, l’auteur, pédopsychiatre et thérapeute systémique, propose de présenter le dispositif clinique qu’elle a mis en place dans sa pratique avec les familles au sein d’un service de soins en périnatalité. Le dispositif s’appuie sur la Consultation systémique et le Jeu du pique-nique issus des travaux du Centre d’étude de la famille de Lausanne. La dialectique systémique de recadrage, d’hypothétisation et de circularité en est le cadre théorique. Ce contexte expérientiel lui a permis d’explorer deux hypothèses de travail : la possibilité et l’intérêt d’appréhender la dynamique familiale en contexte périnatal ; l’utilisation de la temporalité spécifique en périnatalité comme levier thérapeutique afin de mobiliser les ressources et compétences groupales. La Consultation jeux familiaux, équivalente à peine remaniée de la Consultation systémique, est décrite et illustrée à partir de la situation de Gaston et de sa famille.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. 89-99.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation éducative, Enfant en difficulté, Parole, Participation, Enfant placé, Socialisation, Droits de l'enfant, Médiation
Le respect des droits des enfants, et en particulier leur participation aux décisions qui les concernent, contraignent les intervenants sociaux à prendre en compte, mais aussi à rendre compte de leur parole. Sous cet aspect, la figure du passeur permet de considérer, d’une part, le travail de médiation effectué par les éducateurs entre les sphères de socialisations dans lesquelles les enfants sont engagés et, d’autre part, de saisir les enjeux liés à la médiatisation de leur parole. A partir de deux exemples issus d’entretiens collectifs avec des enfants placés dans une institution socio-éducative, cet article vise à mettre en exergue les écueils et les dilemmes éthiques inhérents à la promotion de la participation dans le contexte du placement.
Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.
Paru dans la revue Le Journal des professionnels de l'enfance, n° 123, mars-avril-mai 2020, pp. 28-31.
Mots clés : Enfance-Famille, Affectivité, Animal, Attachement, Développement cognitif, Enfant, Estime de soi, Éveil, Interaction, Jeune enfant, Médiation, Résilience, Thérapie
Le journal des professionnels de l'enfance - Recherches
Article de Alexe Signori, Catherine Sadoun Haillard, Laëtitia Bailly, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 3, 2020, pp. 163-179.
Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Animal, Mère, Relation enfant-mère, Prison, Care, Nourrisson, Soin
L’objectif de cette étude préliminaire était d’étudier l’impact de trois séances de médiation animale par le chien sur le caregiving de six mères détenues avec leur bébé au sein de la nurserie d’une maison d’arrêt. Les résultats préliminaires ont montré une tendance à l’augmentation du sentiment de compétence parentale et des occurrences de comportements de soin des mères. Cela pourrait s’expliquer par le rôle de support social que jouerait le chien, améliorant la santé psychique des mères et engendrant un caregiving de meilleure qualité. Par ailleurs, l’ensemble des participantes présentait un attachement insécure préoccupé. Cette recherche mériterait d’être reproduite avec un échantillon plus large afin de confirmer ces premiers résultats.
Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.
Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille
La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.
La naissance du premier enfant est fréquemment identifiée comme un tournant biographique. Cependant, cet événement acquiert une charge biographique qui diffère selon la personne qui le définit et la place qu’elle lui accorde dans sa reconstitution biographique. Quant à l’arrivée en prison, elle constituerait une rupture dans les parcours de vie. Au regard du vécu des pères détenus, cette perception des événements semble moins univoque et plus complexe. En retraçant deux dimensions spatio-temporelles, l’histoire passée à l’extérieur à travers l’entrée dans la parentalité et le présent de l’incarcération, j’ai cherché à définir la trajectoire parentale d’un type de père en prison que j’ai nommé « marginale ». Plusieurs questions émergent : existe-t-il un tournant entre la situation précarcérale et le moment de l’incarcération ? L’incarcération peut-elle être envisagée comme un incident biographique pour les pères détenus ? Dès lors, les pratiques parentales de ces derniers s’en trouvent-elles bouleversées ? Mon développement s’appuiera sur des entretiens répétés menés auprès de trente et un détenus rencontrés dans deux maisons d’arrêt et deux centres de détention. Cet article rendra compte de trajectoires conjugales, parentales et sociales heurtées. L’entrée dans la paternité est peu préparée et survient alors qu’ils sont pleinement investis dans leur carrière délictueuse. Quant à l’incarcération, elle survient à la fois comme une fatalité et un rite de passage. La paternité semble alors secondaire et dépend surtout de la médiation de la mère.