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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 17 sur un total de 17

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Approche sensorielle du psychotraumatisme auprès de jeunes enfants victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 : de la réactivité à la régulation

Article de Valérie Bonnard Couton, Sarah Raymond, Sandrine Bedu, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 351-367.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Traumatisme, Enfant, Terrorisme

Le 14 juillet 2016, la ville de Nice a été le théâtre d’une attaque terroriste d’une extrême ampleur. Cet événement traumatique collectif a nécessité la mise en place en pédopsychiatrie d’un dispositif de soins spécifique au psychotraumatisme, adapté à une population de jeunes enfants. L’impact du « trouble de stress post traumatique » (TSPT) sur le plan neurocognitif, émotionnel et sensorimoteur venant bousculer la course développementale des jeunes enfants, une réponse thérapeutique rapide a été nécessaire. Un groupe thérapeutique à médiation sensorielle a ainsi été créé afin de relancer le processus d’intégration et de régulation sensorielle dans ce contexte d’effraction développementale liée au psychotraumatisme.

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Prise en charge en co-thérapie d'une dyade grand-mère/bébé dans un contexte de perte traumatique

Article de Laura Duprey, David Martinez, Flaviana Maroja Cox, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 241-255.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Homicide, Femme, Mère, Enfant, Mort, Psychothérapie, Nourrisson, Grands-parents, Violence conjugale

Nous nous proposons de décrire le suivi thérapeutique d’une enfant de 15 mois prise en charge dans notre service hospitalier à la suite du meurtre de sa mère par son père. L’accompagnement thérapeutique dans un contexte aussi dramatique (perte brutale des deux figures d’attachement, placement en urgence) soulève des problèmes spécifiques, notamment du fait de l’intensité de la charge émotionnelle et des effets de sidération induits par l’événement traumatique, aussi bien pour l’entourage de l’enfant que pour les thérapeutes eux-mêmes. Le cadre thérapeutique que nous présentons ici, tenant compte de ces spécificités, a permis un travail en direction de l’enfant, portant sur l’intégration de son vécu catastrophique de perte et de rupture. Mais il a également favorisé un travail plus indirect autour des interactions avec le caregiver, en l’occurrence la grand-mère paternelle, elle-même aux prises avec des processus traumatiques. Le processus thérapeutique qui s’est engagé avec la dyade a ainsi ouvert la voie à une possible narrativité.

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"Papa a fait une grosse bêtise" : à propos du suivi thérapeutique d'une fratrie co-victime d'un double meurtre intrafamilial

Article de Flaviana Maroja Cox, David Martinez, Laura Duprey, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 227-239.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Homicide, Femme, Mère, Enfant, Mort, Psychothérapie, Violence conjugale

Cet article décrit le processus thérapeutique d’une fratrie de trois enfants de cinq ans, trois ans et demi et deux ans et demi, hospitalisés puis suivis en consultations de pédopsychiatrie au décours du meurtre de leur mère et de leur grand-mère par leur père, dont ils ont été témoins. La perte d’une mère dans ce contexte est probablement le traumatisme le plus terrible auquel un enfant puisse être confronté. Nous analysons également les mouvements psychiques des enfants doublement confrontés au traumatisme et à la perte de trois figures d’attachement primordiales. Enfin, dans cette situation singulière, nous nous intéressons à ce qui se joue dans la rencontre entre les enfants endeuillés et les thérapeutes, au cours d’une psychothérapie qui se déroule au sein d’un hôpital.

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Regard pédopsychiatrique sur le diagnostic de dysphasie

Article de Nathaëlle Bock, Geneviève Serre Pradère, Laurence Robel, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 167-196.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Dysphasie, Diagnostic, Trouble du langage, Définition, Enfant, Recherche

La dysphasie est un trouble sévère et persistant du développement du langage oral. Classiquement, l’atteinte du développement du langage est dite « spécifique », c’est à dire ne relevant pas d’une cause cliniquement identifiable. Devant la complexité du diagnostic de dysphasie, il nous a paru nécessaire de dresser un état des lieux synthétique de l’état des recherches dans le domaine à partir d’une revue de la littérature. Dans une seconde partie, nous formalisons certains de nos questionnements autour de ce diagnostic et de la notion de spécificité, nés de la confrontation entre notre expérience clinique et les points saillants des recherches actuelles.

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La paranoïa et l'enfant, de la psychiatrie adulte à la psychiatrie de l'enfant : la paranoïa, un concept fructueux

Article de Yann Craus, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 475-536.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Paranoïa, Enfant, Psychiatrie infantile, Psychose, Concept, Approche clinique, HISTORIQUE, Théorie, Analyse comparative

Absente de la littérature pédopsychiatrique et des classifications internationales contemporaines en psychiatrie adulte, l’entité paranoïa mérite une attention particulière en psychiatrie de l’enfant. Une étude épistémologique élargie, convoquant histoire de la psychiatrie et réflexion critique sur l’évolution des concepts cliniques, relève l’intérêt de conserver une place de choix à la paranoïa dans la poursuite des efforts pour comprendre les pathologies psychotiques. À partir de l’époque moderne de la psychiatrie, le concept clinique de paranoïa a attendu tout le XIXe siècle avant de trouver sa forme achevée dans la conception de Kraepelin au sein de son 6ème traité. Dès le début de son étude des maladies mentales dans les années 1930, Lacan lui a donné une place centrale dans le champ des pathologies psychotiques, avec une première tentative d’articulation entre la clinique classique et les débuts de la psychanalyse. Promue troisième entité par Kraepelin aux côtés d’une part de la démence précoce devenue par approximation schizophrénie, et d’autre part de la psychose maniaco-dépressive devenue plus largement bipolarité, la paranoïa entretient des liens étroits de chevauchements et de fines distinctions avec ces deux mastodontes, sans leur être réductible. Ses accointances ne s’arrêtent pas aux pathologies psychotiques : les pathologies de l’humeur les débordent largement, et des traits de caractère ou de personnalité lui sont directement affiliés. À la manière d’une trame distendue invisible, elle infiltre l’ensemble de l’édifice classificatoire. La lecture critique des classiques et des nosographies fait correspondre effacement de l’entité paranoïa, abandon des références psychanalytiques pour aborder les troubles mentaux et avènement des sciences cognitives. Or la pédopsychiatrie semble résister à cette évolution. Quid de la paranoïa en psychiatrie de l’enfant ? Questionner, à partir d’un cas, ce concept clinique au sein du développement de l’enfant tente de contribuer à la compréhension des premiers mouvements de la vie psychique, à la suite des hypothèses de Melanie Klein ainsi que des élaborations de Bernard Golse et René Roussillon à propos de la naissance de l’objet.

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Une clinique des affiliations pour une psychopathologie contemporaine

Article de Marion Feldman, Malika Mansouri, Paola Revue, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 291-307.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, HISTOIRE, Psychologie clinique, Identité, Enfant, Devenir, Traumatisme, Récit de vie, Psychopathologie, Transmission, ALGERIE, INDOCHINE, GUERRE D'ALGERIE, 1939-1945

Partant d’une analyse approfondie de trois recherches en psychologie clinique sur l’impact de l’histoire collective sur la construction individuelle, cet article propose une réflexion permettant de prendre en considération les aspects relatifs aux affiliations dans la prise en charge des jeunes patients. La première étude concerne le vécu singulier et le devenir adulte des enfants juifs cachés pendant l’Occupation. La deuxième recherche porte sur les enjeux de la construction identitaire chez les descendants des ex-rapatriés d’Indochine. La troisième montre l’impact du colonial sur la construction psychique des sujets adolescents de filiation algérienne. Tous les sujets rencontrés dans ces trois recherches souffrent d’un ébranlement de leur historicité. Le dénominateur commun réside dans le fait que la violence de l’histoire, au sens des événements de la grande histoire, conduit à une éjection des familles, des individus, de leur enveloppe culturelle, de leur place, soit des éléments similaires qui relèvent potentiellement d’une psychopathologie des affiliations. L’article propose de penser à une clinique des affiliations suggérant de considérer l’histoire collective des patients et d’accorder un espace de pensée à la transmission des héritages familiaux et collectifs.

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La prescription de psychotropes chez l'enfant : obstacles et motivations

Article de Céline Mouloubou, Louis Forgeard, Anne Villand, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 595-608.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychotrope, Enfant, Psychiatrie infantile, Contre-transfert, Représentation sociale, Psychiatre

Cet article a pour objet l’analyse des facteurs spécifiques impliqués dans la prescription des psychotropes pour enfants. Notre travail s’est construit à partir d’une étude qualitative auprès de neuf soignants de trois centres de jour pour enfants. Cette étude porte sur leurs représentations de la prescription du psychotrope aux enfants. Un invariant est ressorti de cette étude : le principe selon lequel la chimiothérapie ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Cette idée peut être rattachée à des fantasmes angoissants de maltraitance de l’enfant et de condamnation à un avenir asilaire, qui constituent plutôt un obstacle à la prescription. Pour autant, la violence que renvoie dans certains cas la symptomatologie de l’enfant et le contre-transfert qu’il suscite chez le soignant motivent l’usage de la prescription, bien plus que tout rattachement théorique. La question de la prescription vient donc à la fois révéler la contre-violence du soignant tout en la mettant à distance.

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