PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La bouche : elle prend, elle donne, elle embrasse ou elle mord, elle chuchote ou elle hurle... Lieu de contact, lieu de rencontre, lieu de passage, elle initie des transformations tant physiques que psychiques. N’y a-t-il pas, en effet, plus de neurones dans le tube digestif que dans le cerveau ? Son rôle est structurant. Qu’elle se mette à engloutir compulsivement ou à expulser, qu’elle se ferme, qu’elle vocifère en tous sens, elle marque des distorsions dans l’équilibre personnel et dans les communications avec autrui. Le groupe familial, lieu des premières constructions psychiques, est particulièrement concerné par tout ce qui touche à l’oralité. Ce numéro centré sur l’approche clinique tant du côté de l’enfant que des adolescents et de la famille parcourra les problématiques orales dans leurs manifestations normales et pathologiques et dans les soins psychiques qu’elles nécessitent parfois.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 16, n° 2, avril-juin 2015, pp. 161- 171.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sujet, Prise en charge, Mineur isolé, Adolescent, Deuil, Psychothérapie, Migration
L’auteur aborde la prise en charge psychothérapeutique des adolescents arrivés seuls sur notre territoire dans un dispositif de soins pour familles migrantes. Ces adolescents ont vécu des traumatismes et des deuils multiples avant d’arriver chez nous et se retrouvent souvent dans un milieu carencé dans lequel ils peinent à trouver des adultes sur lesquels s’appuyer pour renouer avec le processus adolescent. Dans la relation thérapeutique, à la faveur du transfert et sur son cadre, s’actualisent des traces des objets et des enveloppes psychiques perdus, offrant ainsi une opportunité à la relance du processus de subjectivation et, par là, à la reprise du remaniement identitaire propre à cet âge.
Article de Jean Pierre ALBERT, Alain JOUVE, Remy PUYUELO, et al.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 97, mars 2015, pp. 9-121.
Mots clés : Institution, Mort, Deuil, Rite, Soins palliatifs, Euthanasie, Socialisation, Médecine, Hôpital, Psychanalyse, Fin de vie, Adolescent, Jeu, Identité, Garçon, Droit, Éducateur spécialisé, Lieu de vie, Accompagnement de fin de vie, Récit de vie, Enfant, EHPAD, Personne âgée, Exclusion sociale, SDF, Rue, Silence, Temps, Écoute, Don d'organe, Maternité, IVG, Éthique, Respect, Empathie, Amour, Psychose, Enfermement, Psychiatrie, Pulsion de vie
"Dans les institutions, la mort par maladie, la mort violente, la mort inattendue ou non d'un enfant, d'un parent, d'un collègue laissent, le plus souvent, les équipes, les familles, les usagers, désemparés. Les directions, les personnels se trouvent dans la nécessité de gérer ces situations et sont parfois contraints de se défendre face à la Justice tout en devant, dans le même temps, expliciter la situation et accompagner les enfants et adolescents accueillis et leurs familles. Culpabilité et responsabilité sont alors aux prises avec la problématique du risque à prendre et de ses limites dans l'éducation et le soin. La mort n'est pas une question exclusivement individuelle ; c'est une question qui traverse la famille, les groupes et les institutions. Le souci des professionnels est de lier la mort à la vie afin de favoriser toute possibilité de travail de deuil, de tenter d'en faire une issue créatrice où héritage et transmission organisent la temporalité inventive des espaces de langage, de la mise en récit et en sens."
Le colloque « Anthropologie de l'adolescence », organisé en 2012 par la revue Adolescence, le Centre d'Etudes en Psychopathologie et Psychanalyse de l'Université Paris-Diderot avec le Collège de France, nous a donnée l'opportunité de relancer le dialogue entre psychanalyse et anthropologie, et d'en rendre compte largement dans ce numéro de la Revue titré « Anthropologie ». « Rencontre de la métapsychologie des psychanalystes et de la métathéorie structurelle formelle des anthropologues » (F. Richard) autour du concept de création du Sujet adolescent se faisant, avec et parmi les autres : subjectalisation, intersubjectalisation. La métamorphose pubertaire, dans son altérité corporelle et psychique, se confronte et compose en interne avec les (re)trouvailles de l'archaïque infantile, de la question des origines, du retour au maternel, du Complexe d'Odipe, de la différence des sexes et des générations, du grand Autre, et en externe avec les représentants actuels de ce passé (notamment les figures parentales avec leurs propres histoires). Rencontre entre « processus pubertaires, leurs incitations fantasmatiques, et processus d'adultité, leurs positions mythiques » développe Philippe Gutton. François Richard travaille ces thèmes et plus précisément la question soulevée entre Odipe et archaïque, subjectivation et différenciation primaire, ce en regard des théories développées par Françoise Héritier sur « l'inceste du deuxième type ». Le débat entre le psychanalyste et l'anthropologue ouvre sur des convergences : inceste du premier type (homosexualité primaire) et du deuxième type (homosexuel indirect) ne seraient pas fondamentalement distincts, mais aussi sur des divergences quant à la notion d'identique au sens anthropologique et d'identification primaire définie par la psychanalyse. La question est posée : parlons-nous du même inconscient, du même Odipe ? Aujourd'hui ce dernier se complexifie, comment le reproblématiser ? Les expériences limites et les pathologies en extériorité signent un échec de l'organisation odipienne et du même coup les structures de parenté sont ébranlées et des formes nouvelles de parentalité se cherchent. A ce propos, Sylvie Faure-Pragier, revisitant « la valeur différentielle des sexes » de François Héritier au travers de l'évolution des modèles de procréation actuels, donne à voir l'émergence d'un nouveau fantasme originaire : le sujet accéderait à la symbolisation plus par « la certitude d'être l'enfant du désir de ses parents que par la mise en ouvre d'un fantasme de scène primitive. Les articles de ce numéro développent le travail de différenciation psychique, de subjectivation, de créativité que l'adolescent effectue avec et en présence de l'autre ; ils témoignent des paradoxes, des achoppements, des impasses qui surgissent tout au long de ce tumultueux parcours. Ces mêmes articles interrogent nécessairement, et en écho, la capacité de l'environnement social, culturel, politique, clinique à recevoir, lier, penser ces processus d'adolescence. Donnons pour exemple, le travail d'élaboration en équipe « d'une épidémie » de scarifications d'adolescents dans une institution, l'analyse de la langue des jeunes immigrés, la question du genre (affaire culturelle et politique)_ Ces instances sont-elles capables d'étayer la différenciation subjectale de la façon suffisamment bonne, de soutenir l'adolescent dans sa créativité, dans son statut émergent de sujet acteur de la collectivité ?
Entre du je, du nous et « on », anthropologues et psychanalystes ont encore beaucoup à inventer, co-créer autour de l'adolescence. [présentation de l'éditeur]
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 305, mars 2013, pp. 53-57.
Mots clés : Enfant, État limite, Deuil, Relation enfant-mère, Éducateur spécialisé, Travail éducatif, Adolescent, Jeune enfant
"Quand des enfants ou des adolescents dits "limites" subissent le deuil de leur mère, qu'il soit réel, ou que le lien de la parole soit rompu, comment les aider à ne pas tomber dans ce vide abyssal, effrayant, terriblement douloureux, qui menace de les engloutir? La réussite du travail mené par les éducateurs tient autant de leur connaissance de la psychologie que des actes immédiats imaginés au cas par cas pour remettre du sens dans l'histoire de ces vies blessées."
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 198, décembre 2012, pp. 69-79.
Mots clés : Corps, Puberté, Deuil, Adolescent
A partir de la métaphore de « corps familial », l'auteur propose quelques hypothèses invitant à « faire travailler » ensemble les concepts de la thérapie familiale et les théories de l'adolescence. Le pubertaire impliquerait une sorte d'autonomie des organes génitaux, une fragmentation, phénomènes mis en parallèle avec les risques liés à l'autonomisation d'un membre de la famille au moment de son adolescence. L'adolescence est ainsi entendue comme une épreuve pour le sujet et pour le corps familial, nécessitant un travail de liaison° Est particulièrement abordé ici le vécu parental de perte.
Article de Florence LIANOS, Véronique DELAUNAY GUIVARC'H, Eliane DENECHEAU, et al.
Paru dans la revue Réalités familiales (revue de l'union nationale des associations familiales), n° 100-101.
Mots clés : Parentalité, Famille, Politique familiale, CAF, Milieu rural, Vie associative, Droit de la famille, Autorité, Contrôle social, Sanction, Parents, École, Grands-parents, Accompagnement social, Média, Divorce, Deuil, Gémellité, Illettrisme, EUROPE, Nourrisson, Jeu, REAAP, Handicap mental, Adolescent, QUEBEC, EUROPE