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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 164

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La liberté d'aller et venir : trouver l'équilibre juste

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 13, janvier 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Travail social : Établissements, Liberté, Établissement social et médicosocial, EHPAD, IME, Foyer d'hébergement, Personne âgée, Personne handicapée, Droits des usagers, Projet d'établissement, Sécurité, Responsabilité, Éthique, Accompagnement, Adaptation, Consentement, Contention, Enfermement, Démocratie, Santé, Motricité, Maladie d'Alzheimer, Maltraitance, Vulnérabilité, Technologie, Épidémie

LIBERTÉ LENTEMENT ACQUISE. Historiquement, les établissements médico-sociaux ont d’abord été des lieux d’enfermement pour les personnes vulnérables. Dans ces institutions, le collectif a longtemps primé sur les besoins et les particularités individuels. Mais depuis (seulement) une vingtaine d’années, un mouvement d’ouverture s’est dessiné. Timidement, avant de prendre un peu plus d’ampleur. Inclusion, désinstitutionnalisation : derrière ces mots résonnent la volonté des établissements, mais aussi celle des aidants d’imaginer un nouveau système d’accompagnement, plus ouvert, plus libre. Les lieux de soins se sont dès lors transformés en lieux de vie où les résidents ont pu enfin émettre leurs choix. La liberté de décider, de participer et de consentir a commencé à peser. Reste à octroyer aux usagers une présomption en compétences. Les aidants professionnels ou familiaux ne sont désormais plus les seuls décisionnaires, les seuls qui imposent certains outils comme les nouvelles technologies sous prétexte de protéger leurs proches, mettant fin à leur (toute) puissance face à la vulnérabilité des personnes aidées.
DROIT ENTRAVÉ. L’envie de voir ce qui se passe derrière les clôtures des établissements s’est faite de plus en plus forte. Les portails sont désormais ouverts, les portes ne sont plus systématiquement fermées à clé… Le secteur du handicap a profité de ce sentiment de liberté, somme toute « conditionné, sinon la maison serait ingérable ». Reste qu’à l’heure de cette ouverture, certains lieux fermés ont essaimé pour les personnes souffrant de troubles cognitifs de type Alzheimer. Sous prétexte de les protéger, ces unités dédiées ont la particularité d’être fermées ou digicodées. Pour éviter que les usagers ressentent cet enfermement, les portes sont souvent cachées par des brise-vue ou aménagées dans des espaces peu lumineux. Au nom de la sécurité, l’enfermement est encore prôné. Mais pour de bonnes intentions, peut-on manipuler ou mentir à des personnes vulnérables ? De plus en plus d’experts ou de professionnels de terrain s’interrogent quand certains franchissent le pas en dressant un parallèle avec le milieu carcéral. Si la iatrogénie médicamenteuse est aujourd’hui acquise, ce n’est pas encore le cas pour la iatrogénie environnementale. Et pourtant, d’autres modèles sont possibles. La preuve avec le village landais Alzheimer, même si les réflexions sur le papier se sont confrontées à la réalité du terrain et à la pandémie mondiale.
PANDÉMIE RÉVÉLATRICE. Si la Covid-19 a changé notre vie, les personnes vulnérables sont sans doute les plus impactées avec un mouvement de liberté clairement freiné pour ne pas dire stoppé. La mort sociale a été privilégiée pour éviter la mort biologique alors que les syndromes de glissement en Ehpad ont été nombreux. À l’heure où le droit à la liberté est entravé, les questionnements éthiques se posent. Les pratiques étant lentes à changer, comment renouer les liens sociaux dans ce contexte sanitaire ? Si l’ouverture est une voie d’avenir, garante d’une meilleure qualité de vie pour les usagers, cet espace de liberté leur sera-t-il garanti ou même seulement proposé ? Accompagner les déambulations, proposer des soins personnalisés, trouver des solutions proportionnées… Oui, des voies alternatives existent, mais les équipes épuisées auront-elles la force de s’y engager ? Ne plus opposer liberté et sécurité, mais trouver l’équilibre juste. C’est le défi des prochaines années.

La curiosité mal placée : un piège pour nos professions

Article de Sébastien Dupont

Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 125-129.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Déontologie, Secret, Éthique, Récit de vie, Pratique professionnelle, Prévention, Formation initiale, Institution, Vie privée, Intimité, Relation soignant-soigné, Partage d'informations, Responsabilité

Cet article propose une réflexion sur le thème de la curiosité mal placée, qui mériterait, selon l'auteur, une plus grande vigilance déontologique dans nos pratiques quotidiennes et une meilleure prévention au sein des formations initiales. Il en décrit les principaux effets délétères, les conséquences possibles au niveau institutionnel et quelques pistes pour la contenir.

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Construire une identité d’éducateur de jeunes enfants dans l’alternance

Article de Sophie Gréard

Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 299, novembre 2021, pp. 25-26.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de jeunes enfants, Formation alternée, Stage, Étudiant, Éthique, Responsabilité

L’alternance est l’axe principal de la formation des travailleurs sociaux et donc des éducateurs de jeunes enfants. La rencontre et la confrontation avec le terrain, et par là même avec l’enfant, sont travaillées à la fois lors du stage lui-même, à travers l’accompagnement de l’étudiant par un professionnel de terrain, et en centre de formation, dans des dispositifs de prise en charge de l’étudiant.

Professionnalisation empêchée et bénévolisation du travail des tuteurs de service civique

Article de Florence Ihaddadene

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 147-161.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Bénévolat, Care, Dévalorisation, Enquête, Éthique, Genre, Implication personnelle, Professionnalisation, Recherche, Reconnaissance, Responsabilité, Service civique volontaire, Travail, Tutorat

L’accompagnement des volontaires en service civique est présenté comme une plus-value du dispositif, véritable contrepartie à leur engagement quasi gratuit. Or, ce « tutorat » est confié à de jeunes femmes salariées, souvent recrutées parmi les anciennes volontaires. La mission, faiblement prescrite, repose alors sur leur implication personnelle. À partir d’une enquête ethnographique de quatre ans et de l’analyse de 20 entretiens avec des tuteurs et tutrices, l’article propose d’analyser la bénévolisation du travail des tuteurs et tutrices, à l’aune de ses effets sur leur professionnalisation. L’« éthique du proche », qui sous-tend la politique de l’accompagnement, encourage une relation individualisée et bénévole. Ce travail assigné aux femmes est prétexte à une négation de leur qualification professionnelle.

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Ethique et fragilité

Article de Didier Dubasque

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 282, septembre 2021, pp. 28-36.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Vulnérabilité, Définition, Care, Éthique, Consentement, Responsabilité

Après avoir tenté de définir ce qu’est la fragilité, condition humaine propre à chacun, il est rappelé que la vulnérabilité qui s’y réfère est devenue une notion opérationnelle de l’action sociale. Fragilité et vulnérabilité sont des concepts qui nous invitent à penser une pratique de prendre soin de l’autre dans une vision plus large que la simple protection. Il nous faut pour cela penser nos pratiques professionnelles en nous appuyant sur les principes éthiques de responsabilité, de réalité et de précaution. Cependant, cela peut ne pas suffire, et les écueils sont bien présents. Un simple exemple de perte d’autonomie d’un sujet nous rappelle combien la pratique du recueil du consentement éclairé n’est pas exempte de risques. Il nous faut être en capacité de « se mettre à la place de l’autre ». C’est pourquoi la pratique du service social nous invite à la prudence avisée, à l’écoute et à la compréhension fine de ce que vivent celles et ceux qui voient leur fragilité les déposséder de leur propre vie.

Secret professionnel : entre confiance & responsabilité

Article de Alexandra Marquet, Antoine Guillet, Christophe Pelletier, et al.

Paru dans la revue ASH Domicile, hors-série n° 9, septembre 2021, pp. 3-41.

Mots clés : Travail social : Métiers, Accompagnement de la personne et identité, Secret professionnel, Confiance, Responsabilité, Aide à domicile, Communication, Formation, Partage d'informations, Reconnaissance, Éthique, Loi, Posture professionnelle, DEAES, Assistant de vie aux familles, Vie privée, Respect, Équipe soignante, Intimité, Analyse de la pratique, Milieu rural, Distance, Technicien de l'intervention sociale et familiale, Protection de l'enfance, Personne âgée, Violence, Signalement

SECRET PROFESSIONNEL. Derrière ces mots, se cachent des droits et des devoirs. Si dans l'inconscient collectif, le médecin est placé tout en haut de cette pyramide, qui se doute que les aides à domicile sont, elles aussi, soumises au secret professionnel ? Et pourtant, depuis la loi du 26 janvier 2016, l'obligation pénale venue du sanitaire a été étendue aux professionnels du secteur social et médico-social. Ce cadre strict de travail, encore trop méconnu, renvoie à une responsabilité individuelle où chaque situation est particulière. Dans un quotidien de solitude, les aides à domicile communiquent par téléphone ou par écrit. Ils parlent à leurs collègues, à leur direction, parfois à d'autres professionnels croisés au détour d'une intervention, mais aussi et surtout aux usagers. Pèsent-ils pour autant chaque mot prononcé ? Quand une personne aidée demande des nouvelles de sa voisine ou de sa cousine suivie par le même organisme, le professionnel avoue-t-il qu'il ne peut pas répondre à cette question si anodine ?
PARTAGE D'INFORMATIONS : SUJET SENSIBLE. Continuité des soins, liste de professionnels autorisés avec un périmètre bien défini, accord préalable et consentement , autant d'éléments définis par la loi, mais qui peuvent être vite oubliés... ou qui ne sont pas suffisamment acquis. Ces restrictions entravent-elles la coordination ? Le partage est vécu par certains comme essentiel pour un accompagnement adapté et coordonné. Reste que des responsables de service à domicile choisissent de taire des informations sur les pathologies des usagers, par exemple, pour éviter tout préjugé. Avoir ou non suffisamment d'information : une injonction paradoxale devenue une réalité pour tout un secteur. L'ultime paradoxe réside dans ce que les aides à domicile sont souvent mises à l'écart des formations dédiées à ce texte réglementaire ; les sensibilisations restent encore trop parcellaires. Dans la pratique, sans protocole, ils devront savoir se taire, ne pas "dire", dans certains cas bien particuliers. La loi prévoit des exceptions où le professionnel devra rompre ce secret pour protéger une personne vulnérable. L'analyse fine soumise à une obligation de signalement repose sur leurs épaules parfois frêles.
FORMER, SENSIBILISER ET EXPLIQUER. Mais pour s'approprier cette notion, encore faut-il que les postures soient appréhendées dès les formations initiales. Car oui, ces professionnels du quotidien sont exposés, en intervenant au cœur de l'intimité. Des secrets sont échangés, quand la relation de confiance se noue. Des informations implicites ou des silences sont parfois relevés par les professionnels, qui s'en trouvent démunis. Si la diffusion des informations est désormais réglementée, l'enjeu de la professionnalisation du secteur est d'apprendre à communiquer dans un exercice complexe qui relève parfois de l'équilibrisme.
RECONNAISSANCE DU SECTEUR. A l'heure où de nombreuses personnes vulnérables sont isolées, la parole est parfois un luxe, un moment tant attendu. Alors comment ne pas commettre d'impair et ne pas tomber dans l'éthique du commérage pour des professionnels acteurs et spectateurs de l'intimité ? En zone rurale, parler c'est tisser du lien. Le secret est encore plus difficile à respecter et, pourtant, plus nécessaire encore. Finalement, il est une reconnaissance du métier et de son exigence dans la théorie. Reste à le rendre public dans la pratique, à communiquer pour que ces "petits" métiers (re)trouvent enfin leur titre de noblesse.

La recherche du champ des possibles en intervention sociale  : une question de bricolage

Article de Guy Ducrettet

Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 77-85.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Implication personnelle, Responsabilité, Famille, Migration, Précarité, Adaptation, Protection de l'enfance, Intervention sociale, Créativité, Posture professionnelle, Éthique

L’accueil de famille migrante en situation de précarité juridique et sociale convoque les travailleurs sociaux à l’articulation du positionnement professionnel et de l’engagement de soi. Il les invite au(x) bricolage(s).

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Conflits éthiques et positionnement de l’équipe professionnelle

Article de Stéphane Martin

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 536-537, janvier-février 2021, pp. 173-195.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Déontologie, Morale, Valeur, Conflit, Vulnérabilité, Évolution, Empowerment, Euthanasie, Consentement, Secret professionnel, Liberté, Égalité, Responsabilité, Communication, Principe de précaution, Travailleur social, Lien social, Méthodologie, Confiance, Pratique professionnelle, CSTS, CNIL

La question de l'éthique est parfois difficile à appréhender par les professionnels du secteur social et médico-social, car ce sujet traverse et interroge des domaines variés, comme le droit des usagers, la bientraitance et la démarche qualité ou l'évaluation.
Au regard de ces domaines, il existe fondamentalement des conflits de valeurs où chacun peut avoir (selon lui) la bonne réponse, adaptée et conforme à l'usager, dans un souci de bientraitance. Il est à noter que celle-ci s'inscrit au premier plan des réflexions du Conseil Supérieur du Travail Social.
Cependant, en fonction de chaque situation, l'éthique consistera à prendre de la distance, dans la recherche d'une appréciation juste et appropriée de la singularité et de la vulnérabilité de l'usager. Cette distanciation a des incidences face à des situations particulières où le professionnel doit faire face aux règles juridiques, déontologiques...

Les distorsions de concurrence entre les intervenants et la qualité des prestations aux personnes en situation de fragilité : un défi à relever ?

Article de Jean Marie Poujol

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 301-308.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Établissement social et médicosocial, Convention collective, Valeur sociale, Éthique, Responsabilité, Coopération, Compétition, Économie sociale et solidaire

Dans notre secteur social et médico-social, la concurrence s’est progressivement installée depuis une quinzaine d’années. Notre secteur s’organise de plus en plus pour faire face aux différents défis auxquels il est confronté tout en restant fidèle à ses valeurs. L’ambition d’une convention collective unique étendue peut être une des réponses au dumping social qui guette nos organisations. La concurrence doit être analysée en fonction des besoins des personnes en situation de fragilités, des politiques publiques, des nouveaux entrants sur le marché du social et des offres de services de substitution.
Une saine concurrence encadrée, respectueuse d’une éthique dans l’économie sociale et solidaire, peut être une chance si elle n’exclut pas les coopérations nécessaires.

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Philippe Merlier : “Les bonnes pratiques sont contradictoires avec l’éthique”

Article de Philippe Merlier, Brigitte Bègue

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3174, 04 septembre 2020, pp. 36-37.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Management, Hiérarchie, Pratique professionnelle, Responsabilité, Usure professionnelle, Accompagnement social, Autonomie, Empathie, Émotion, Distance

L’accompagnement social peut placer les travailleurs sociaux devant des questions éthiques. Selon Philippe Merlier, docteur en philosophie, ils se retrouvent souvent très seuls dans leurs pratiques quotidiennes face à ces dilemmes.