Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 99

Votre recherche : *

La psychiatrie périnatale, sortir du silence

Article de Karine Ronen, Hélène De Laage, Elisabeth Grégoire Taieb, Romain Dugravier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 29-39.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Périnatalité, Silence, État dépressif, Deuil

La psychiatrie périnatale est une spécialité encore jeune, en pleine structuration dont l’objet est de prendre soin des bébés et de leurs parents. Actuellement, la définition retenue est celle de soins conjoints, c’est-à-dire de soins centrés sur les échanges, les interactions, réelles, imaginaires ou fantasmatiques entre le bébé et ses parents. La symptomatologie du bébé est ainsi parfois différée, inapparente ou « en creux » et elle ne peut pas toujours être un moteur suffisant pour une demande de soins. Longtemps, les parents fragilisés (déprimés ou même présentant des troubles psychiatriques plus sévères) n’ont pas formulé de demande de soin, par honte, par culpabilité ou par crainte du regard des autres, d’une stigmatisation liée à leurs ressentis ou à leur diagnostic. Certains parents, aussi, expriment leur immense sentiment de solitude et le silence de leur entourage face à leur détresse (nous pensons, ici, aux parents endeuillés, par exemple). Les professionnels de la périnatalité (sages-femmes, obstétriciens, pédiatres, puéricultrices), quant à eux, s’ils sont toujours plus sensibilisés aux enjeux psychiques de la période sont encore en difficulté pour aborder certains sujets (symptomatologie dépressive et potentielles idées suicidaires du parent, troubles de la parentalité et souffrance du bébé) surtout s’ils craignent de ne pas pouvoir s’appuyer sur des professionnels de santé mentale.

Accès à la version en ligne

Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

Accès à la version en ligne

Thérapies du deuil : établir des dialogues entre vivants et morts pour transformer leurs relations

Article de Laura Périchon

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 165-170.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Deuil, Maintien du lien, Interaction, Mémoire, Thérapie, Culture

Nous nous appuierons ici sur une vision du processus de deuil en deux temps distincts, celui de l’adaptation à un quotidien où le défunt n’est plus et celui de l’évolution du lien avec le défunt. Ce second temps correspond à la dimension relationnelle du deuil et renvoie à tout ce qui peut rester en suspens, au cours du temps, entre les vivants et leurs proches défunts. Certaines thérapies du deuil invitent ainsi les personnes endeuillées à des formes d’interactions et de dialogues avec le défunt afin d’offrir la possibilité de pouvoir dire, sentir, faire ou entendre ce qui importe à chacun. Grâce à la mise en place d’interactions significatives entre vivants et morts, tant leur lien que les images du défunt se modifient, conduisant à davantage d’apaisement. Par ailleurs, ces interactions peuvent venir soulever la question du mode d’existence du défunt, certains considérant qu’il est constitué de souvenirs et de représentations et d’autres estimant qu’il poursuit une existence invisible et autonome par-delà la mort.

Accès à la version en ligne

Séparations

Article de Didier Lauru, Anne Sylvie Pelloux, Cécile Turkel, Laure Chandellieret al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 4-154.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Maternité, Parentalité, Prématurité, Conflit, Couple, Violence conjugale, Emprise, Adoption, Adolescent, Mineur non accompagné, Traumatisme, Deuil, Rite, Amour, Autisme, Thérapie, Médiation, Danse, Psychiatrie infantile, Psychodrame, Psychothérapie, Dynamique de groupe, Famille, Enfant, Addiction, Cancer

Les séparations sont des motifs fréquents de consultation : dislocations familiales, décès d’un proche, rupture amoureuse, abandon, éloignements, migrations, placements. Fondatrices dans la construction psychique, mobilisatrices dans les processus psychothérapeutiques ou les fins de traitements, les séparations comportent aussi une dimension constitutive de la subjectivité et de l’identité. Ce numéro cherchera à mettre en perspective différents points de vue psychologique, sociologique, philosophique, social, culturel, éducatif, pédagogique, et à comprendre les facteurs de protection et de vulnérabilité chez le bébé, l’enfant et l’adolescent confrontés aux séparations.

Accès à la version en ligne

L’expérience des parents endeuillés participant à des groupes de soutien après un deuil périnatal : une synthèse thématique

Article de Dominique Lalande, Andrée-Anne Desrosiers, Sabrina Zeghiche, et al.

Paru dans la revue Recherche en soins infirmiers, n° 149, juin 2022, pp. 31-50.

Mots clés : Santé-Santé publique, Deuil, Périnatalité, Soutien psychologique

Les groupes de soutien jouent un rôle essentiel dans les soins dispensés aux parents lors d’un deuil périnatal. Or il existe très peu de données à l’égard de l’efficacité de ces services sur leur bien-être. Pour mieux comprendre l’expérience des parents endeuillés utilisant les services de groupe de soutien, une revue systématique qualitative a été réalisée selon la méthode de Thomas et Harden. Sept bases de données (MEDLINE, CINAHL, Scopus, PsysARTICLES, Cairn, Érudit et Repère) ont été consultées en octobre 2017 avec une mise à jour en juin 2021. Au total, 16 études ont été incluses et évaluées de manière critique. La synthèse thématique a permis de générer quatre thèmes analytiques pour décrire l’expérience des parents selon la notion d’espaces. Le premier thème renvoie à l’espace externe, soit au format des groupes (virtuel ou en présentiel), et les trois autres thèmes reflètent les espaces internes, soit les fonctions des groupes (soutien, expression et apprentissage). Cette synthèse thématique confirme que la participation à des groupes de soutien apporte des bienfaits aux parents endeuillés. Elle offre également des pistes de solutions pour améliorer la structure et l’accessibilité des groupes de soutien.

Accès à la version en ligne

Rencontres, retrouvailles, coup de foudre et nostalgie

Article de Nora Woscoboinik Scheimberg, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 147-163.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Amour, Rencontre, Image mentale, Relation interpersonnelle, Objet transitionnel, Deuil, Relation

Après avoir évoqué les phénomènes de la rencontre, du coup de foudre et des retrouvailles, les auteurs proposent alors de considérer la rencontre sous l’angle d’un surgissement d’une représentation du lien à l’objet. Le concept de représentation d’objet mérite en effet aujourd’hui d’être décondensé en représentation de la place de l’objet, en représentation des liens à l’objet et en représentation enfin de l’objet en tant que tel, niveaux représentationnels qui s’instaurent sans doute successivement au cours du développement précoce. Après quoi, c’est la place du temps et du deuil au sein des rencontres et des retrouvailles qui se trouve abordé avant que soit envisagé le concept « d’Amour fou » d’André Breton à la lumière du concept « d’objet décevant » étudié par René Roussillon.

Accès à la version en ligne

Suicide de patients suivis en psychiatrie : une peine multiforme pour l'entourage et les soignants

Article de Camille Forrat

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 398, juin 2022, pp. 56-60.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Psychiatrie, Deuil, Équipe soignante

Être confronté au suicide en tant que soignant peut être particulièrement difficile en raison de la remise en question que l’événement engendre sur l’identité professionnelle. L’auteure relève qu’il n’existe que très peu d’articles spécialisés portant sur le suicide en milieu psychiatrique, en avançant l’hypothèse que ce type d’événement tragique provoque une grande déstabilisation chez les proches et les professionnels concernés. Comme un ultime hommage aux soignants, ce propos vise à expliciter et légitimer la complexité du processus de deuil auquel ils peuvent être confrontés.

Accès à la version en ligne

Familles face à l'adversité : vulnérabilités et capacités

Article de Nellie Buridans Travier, Eugénie Mendes, Brune de Tapie

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 397, mai 2022, pp. 67-72.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille en difficulté, Enfant malade, Deuil, Crise, Relation familiale, Couple

Face aux situations adverses, comme le décès d’un enfant, sa maladie ou encore l’annonce d’un trouble neurodéveloppemental, les familles tentent de s’adapter. Ces épreuves, malgré les désorganisations du système familial qu’elles impliquent, ouvrent à des ajustements et, plus globalement, à des modifications de fonctionnement au sein de la structure familiale. Ainsi, la crise familiale peut permettre de s’ajuster, mais aussi d’évoluer. Entre théorie et clinique, les auteurs présentent des propositions d’accompagnement de la famille et de ses membres.

Accès à la version en ligne

Sortir de la crypte : deuil et secret dans une histoire d’adoption

Article de Sylvie Boivin

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 83-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Secret, Origine, Adoption, Deuil

La question du secret des origines se pose classiquement dans les histoires d’adoption du côté des adultes concernant la transmission à l’enfant… Mais qu’en est-il quand le secret est gardé du côté de l’enfant ? Dans cet article, nous proposons une réflexion sur cette question au travers d’une situation clinique montrant comment un secret peut être structurant et garant de l’espace psychique d’un sujet mais aussi rendre captif l’enfant, et compliquer une problématique de deuil.

Accès à la version en ligne

Maltraitance intrafamiliale et enrôlement "volontaire" d’enfant soldat

Article de Théodore Onguéné Ndongo

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 171-189.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Maltraitance, Enfant maltraité, Enfant, Armée, Relation enfant-parents, Souffrance psychique, Décision, Deuil, Intimité, Congo

L’enrôlement d’enfants dans les groupes armés est une triste réalité. Présents dans plusieurs conflits armés et guerres, ces derniers peuvent être enrôlés de force, mais il faut prendre en compte le phénomène avéré d’enrôlement volontaire. Les raisons de cet enrôlement volontaire sont nombreuses. Cet article se propose d’examiner la place que tient la maltraitance intra-familiale dans l’émergence et la pérennisation de ce phénomène. Il porte sur une étude de cas d’un enfant soldat rencontré lors d’une recherche en République démocratique du Congo. Ce travail montre que l’enrôlement volontaire puise en partie sa source dans la souffrance du lien familial meurtri dans un tel contexte. Ceci se manifeste dans les questions de bonne distance, de partage de l’intimité et la construction de la figure de l’enfant intrus.

Accès à la version en ligne