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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 35

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Mères « aliénantes » ou pères violents ?

Article de Gwénola Sueur, Pierre Guillaume Prigent

Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 69-76.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Aliénation, Violence conjugale, Séparation, Contrôle, Pouvoir, Relation enfant-mère, Sécurité, Autorité parentale

Des magistrats, experts et travailleurs sociaux expliquent le rejet d’un parent par un enfant en s’appuyant sur une notion infondée scientifiquement : l’aliénation parentale. À partir d’entretiens avec des mères séparées en France, nous découvrons qu’elle est mentionnée dans un contexte de violences conjugales. Son usage s’inscrit dans les tactiques des hommes violents pour maintenir le contrôle coercitif après la séparation. Interpréter les situations à partir de cette notion favorise non seulement l’occultation des violences, mais compromet également les droits et la sécurité des victimes.

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Sanctions physiques éducatives et saisine des institutions judiciaires en contexte de séparation

Article de Marie Cartier, Marion David, Estelle d' Halluin, et al.

Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, pp. 116-125.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Droits de l'enfant, Autorité parentale, Parentalité, Châtiment corporel, Beau-parent, Famille recomposée

Les situations de rupture conjugale constituent un contexte favorable au dévoilement des sanctions physiques éducatives. Les séparations favorisent en effet la dénonciation des sanctions physiques éducatives soit parce que le contexte de rupture est propice à leur survenue, soit parce que le recours réel ou allégué à de telles sanctions physiques devient un argument dans le contexte de judiciarisation du conflit conjugal, notamment devant la justice familiale. Le rapport des juges à ces situations se trouve marqué par l’ambivalence et l’hésitation, entre prudence et méfiance.

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Protéger les mères en préservant l’autorité paternelle des (ex-)partenaires violents ? Les conditions d’application de l’ordonnance de protection dans les juridictions familiales

Article de Solenne Jouanneau

Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, pp. 106-115.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Violence conjugale, Genre, Politique sociale, Mesure d’éloignement, Décision de justice, Protection civile, Danger, Autorité parentale, Parentalité, Statistiques

Sur la base d’une enquête ethnographique et statistique, cet article étudie les conditions d’application de l’ordonnance de protection dans les juridictions familiales. Il précise d’abord le sexe et le profil social des bénéficiaires, ainsi que les situations de violences qu’elles invoquent pour appuyer leur demande de protection. Il revient ensuite sur les attentes formulées à l’occasion de ces procédures et la manière dont les juges aux affaires familiales y réagissent quand ils considèrent la demande de protection fondée. Ce faisant, il propose une réflexion sur l’efficacité de la contribution des juridictions civiles à la lutte contre la violence masculine dans le couple.

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Pension alimentaire et résidence alternée. Les déterminants d’une pratique minoritaire

Article de Hélène Steinmetz

Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, pp. 52-59.

Mots clés : Enfance-Famille, Droit de la famille, Divorce, Pension alimentaire, Garde alternée, Autorité parentale, Droit de garde

Alors que le barème diffusé par le ministère de la Justice depuis 2010 prévoit un mode de calcul des pensions alimentaires en cas de résidence alternée, les données existantes indiquent qu’une pension est fixée par la justice pour moins d’un enfant alternant sur quatre. L’article analyse les ressorts de cette pratique minoritaire à partir d’une base originale constituée de 3 000 dossiers de première instance traités par sept tribunaux en 2013. Leur étude permet d’examiner les configurations – du côté des familles impliquées et des procédures – qui conduisent à fixer ou non une pension. Elle permet de comprendre pourquoi l’absence de pension est la solution la plus fréquente quand les parents se partagent la résidence de l’enfant, quand bien même leurs revenus sont inégaux.

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La tentative de médiation familiale préalable obligatoire (TMFPO) : une obligation qui n’arrive pas à ses fins

Article de Valérie Boussard, Ornela Mato, Jiyoung Kim

Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, pp. 22-30.

Mots clés : Enfance-Famille, Droit de la famille, Juge aux affaires familiales, Médiation familiale, Décision de justice, Divorce, Séparation, Autorité parentale, Pension alimentaire

Cet article se propose d’analyser les effets de la tentative de médiation familiale préalable obligatoire instaurée par la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle (J21), sur le traitement des différends pour lesquels les justiciables saisissent le tribunal. À partir des données statistiques d’un tribunal judiciaire, on peut noter que la médiation obligatoire n’aboutit qu’à un tiers de médiation effective, au sens où les ex-conjoints se sont rencontrés au moins une fois. Elle débouche que très peu d’accords (15 %) et encore moins si on ne compte que les accords totaux (10 %). À partir d’une analyse statistique incluant des données sociodémographiques sur les justiciables, des données sur les raisons de la saisine et des entretiens avec des magistrats, médiateurs et justiciables, l’article donne à voir les cas typiques de déroulement de la médiation : succès (accord partiel ou total) et échec (absence du défendeur à l’entretien d’information, absence de séance de médiation, séance(s) de médiation sans accord). Il montre que le déroulement de la médiation dépend, de façon indépendante ou combinée, du genre, de la raison de la demande, du capital économique, du capital culturel, de l’origine nationale et de l’état des relations entre les ex-conjoints. Hormis de rares cas d’accord et de reprise de dialogue, pour la grande majorité des justiciables, l’obligation de médiation semble essentiellement être une perte de temps et d’énergie.

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Homoparentalité : des familles comme les autres ?

Article de Jérôme Courduriès, Daniel Coum, Caroline Mecary, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 644, juillet 2022, pp. 31-60.

Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Enfant, Procréation médicalement assistée, Autorité parentale, Droit de la famille, Gestation pour autrui, Relation enfant-parents, Témoignage, Adoption

Plus de 30 000 enfants vivent au sein d’une famille homoparentale, selon un récent rapport du HCFEA : un chiffre sans doute sous-estimé, et qui devrait augmenter avec la loi de bioéthique de 2021 autorisant la PMA aux couples de femmes. Ces familles, majoritairement féminines, sont plus urbaines, plus diplômées que les familles hétérosexuelles, même si leur profil évolue au fil du temps. Comment les couples de même sexe décident-ils de devenir parents ? À quels défis sont-ils confrontés ? Cette nouvelle configuration familiale marque-t-elle un bouleversement anthropologique majeur ? Comment accompagner ces familles, en tant que professionnel, en faisant abstraction de ses peurs et de ses représentations ? Comment les enfants vivent-ils cette situation ? Et comment notre droit s’adapte-t-il ? Ce dossier de L’école des parents tente de déconstruire, avec l’aide de psychologues, de juristes et d’anthropologues, les points de vue simplistes qui diabolisent ou banalisent à l’excès ces familles.

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La trahison de la thérapie familiale à l’encontre de l’enfant

Article de Maurizio Andolfi, Dominique Bardou

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 107-122.

Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Enfant, Approche historique, Relation enfant-parents, Psychiatrie infantile, Psychanalyse, Famille, Autorité parentale, Écoute, Langue étrangère, Jeune enfant

Dans cet article, Maurizio Andolfi voudrait souligner combien dans de nombreux endroits du monde l’enfant a été négligé dans le champ de la thérapie systémique. Ironiquement, Nathan Ackerman, le fondateur de la thérapie familiale, a ouvert le mouvement de la thérapie familiale à l’enfant, et ses idées et son travail clinique avec les enfants et leurs familles dans la séance étaient remarquables. Malheureusement, à la fois les théoriciens des systèmes du Mental Research Institute de Palo Alto et les pionniers d’orientation psychodynamique comme Bowen, Framo, Boszormenyi-Nagy, etc. s’intéressaient davantage à la description des "adultes" : le premier groupe a mis en lumière les modes de communication des adultes, tandis que le second groupe se concentrait sur leur différenciation du soi par rapport à la famille d’origine. Mais où était l’enfant dans leur théorisation ? Les enfants ont surtout été observés et traités du fait de leurs problèmes, et beaucoup moins pris en compte pour leurs ressources incroyables au sein de la famille. Dans cet article, Andolfi décrit comment se débarrasser d’une approche de protection/contrôle à l’égard des enfants, en leur redonnant une voix et une compétence relationnelle dans le scénario thérapeutique. Au lieu de mettre une étiquette sur l’enfant, l’auteur montre comment le respecter dans sa compétence et prendre soin de ses parents, l’engageant activement dans la thérapie comme un guide sûr dans l’exploration du monde familial.

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Les enjeux de la coparentalité

Article de Emmanuel Gratton

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 150-158.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Coéducation, Autorité parentale, Relation équipe éducative-famille

Les configurations familiales, dans leur diversité, questionnent ce qu’un enfant fait de ses héritages filiaux et des loyautés qui lui sont associées. Un enfant a toujours affaire à de la mixité parentale, voire socio-familiale, d’autant que ces deux mixités interagissent entre elles.
En distinguant, comme pour la parentalité, les différents axes définis par Houzel, nous définirons les conditions du co-exercice, de la co-expérience et de la co-pratique ou co-éducation parentale, le « co » pouvant désigner deux ou plusieurs personnes, et pas toujours les mêmes sur chaque axe, mais aussi la « pluralité parentale en soi » liée à ses héritages et à son histoire. « Un parent ne suffit pas à faire un enfant ». Un enfant a aussi besoin de toute une société et de ses institutions pour advenir.

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« Suis-moi, je te fuis » : l’éloignement géographique d’un parent et ses conséquences sur la résidence de l’enfant

Article de Muriel Cadiou

Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 17-39.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Intérêt de l'enfant, Autorité parentale, Logement, Repère, Conditions de vie, Projet, Distance

Prendre la décision de déménager en France ou à l’étranger après un divorce ou une séparation, c’est accepter de prendre le risque de voir la résidence de son enfant fixée au domicile de l’autre parent. Les décisions rendues par les juridictions françaises illustrent en effet une idée sous-jacente de sanction à l’encontre du parent qui extrait l’enfant du lieu de résidence habituelle de la famille. Celui qui, en s’éloignant, fait obstacle à la poursuite de la résidence alternée ou à l’exercice du droit de visite et d’hébergement de l’autre parent prend le risque de perdre le bénéfice des droits qui lui ont été conférés sur la résidence de l’enfant. Par une comparaison des décisions rendues en la matière, l’auteure, avocate spécialiste en droit de la famille et du patrimoine, propose d’établir une matrice de réflexion permettant à un parent divorcé ou séparé d’anticiper les questions inhérentes à un projet de déménagement et d’établir les étapes à suivre pour conserver la résidence de son enfant.

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L'enfant "agent" dans la coparentalité postséparation conjugale : enjeux et perspectives de la bidirectionnalité dans les relations parents-enfants

Article de Alexandra Stolnicu, Jan de Mol, Stephan Hendrick

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 185-202.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Relation enfant-parents, Séparation, Témoignage, Recherche, Comportement

L'objectif de notre article est d'enrichir la compréhension de l'évolution de la coparentalité postrupture conjugale. En essayant de comprendre "le rôle de l'enfant dans la qualité de la relation coparentale après la séparation parentale", nous avons analysé le témoignage de huit professionnels habitués à intervenir auprès des familles en situation de coparentalité hautement conflictuelle (HC). L'analyse thématique théorique (Braun et Clarke, 2006) nous a permis d'approfondir nos précédents résultats (Stolnicu et Hendrick, 2019) au regard des connaissances théorico-cliniques mais aussi du savoir d'expérience des experts. Nos résultats visent à promouvoir la conceptualisation des processus familiaux impliqués dans l'évolution de la coparentalité à travers une meilleure compréhension du caractère bidirectionnel des relations parents-enfants.

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