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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Donald W. Winnicott aujourd'hui

Article de Joël Clerget, Anne Boissière, Sabine Yapaudjian, Dominique Sandreet al.

Paru dans la revue Spirale, n° 98, octobre 2021, pp. 15-168.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-parents, Naissance, Rencontre, Prématurité, Relation adulte-enfant, Intégration, Parentalité, Psychologie du développement, Portage, Culture, Multi-accueil, Soin, Jeu, Jeune enfant, Lecture, Langage, Corps, Psychisme, Winnicott (Donald Woods)

Psychanalyste n’ayant jamais tout à fait cessé d’être un pédiatre, si ce n’est dans la pratique effective, du moins dans l’esprit, Donald Woods Winnicott a rencontré des bébés. Il a rencontré des bébés accompagnés. Quand vous voyez un bébé dans un landau, disait-il, il y a toujours quelqu’un qui pousse ce landau. Il a rencontré des bébés avec leurs fantaisies et leurs fantasmes, leurs jeux et leurs plaisirs, souffrants ou joyeux, malades ou en pleine santé (healthy). Un bébé, dans un environnement fait d’histoire et de relations partagées, est inséparable de son entourage humain. La langue anglaise marque le mouvement de la vie par l’usage de la forme dite progressive des verbes : ing. Ainsi being, doing, playing, dreaming, etc. Nous retrouvons en français pareille forme progressive dans l’expression « allant-devenant dans le génie de son sexe » de Françoise Dolto ou dans des mots tels que accueillance, portance, arrivance, etc., concernant très directement la vie des bébés.
Décédé à l’âge de 75 ans, il y a tout juste 50 ans, de Winnicott nous gardons en nous les apports cliniques et conceptuels, variés et souvent si subtils. Nous vous proposons d’envisager différentes facettes de son œuvre. Il a publié de nombreux textes (articles et livres), mais il a aussi donné de multiples conférences à divers publics professionnels, non spécialisés en psychologie ou en psychanalyse.
À destination des parents aussi. Il a, de sa voix haute qui le faisait parfois prendre pour une femme, participé à des émissions de radio, à la BBC notamment. L’originalité de son œuvre est à découvrir. C’est ce à quoi nous vous invitons dans ce numéro de Spirale qui lui est consacré.

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Retard de croissance et retard de développement chez les enfants d’Afrique sub-saharienne

Article de Bernard Dembélé, Mouftaou Amadou Sanni

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 177-196.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Malnutrition, Pauvreté, Santé, Développement cognitif, Apprentissage précoce, Psychologie du développement, Genre, Psychopathologie, Handicap mental, Stimulation, Cameroun, Congo, Tchad, Togo

Le retard de croissance a des effets négatifs sur le développement des enfants. En revanche, la stimulation protège du retard développemental. L’objectif de cette étude est d’évaluer dans quelle mesure le sexe des enfants module ces relations en Afrique sub-saharienne. L’analyse utilise les données groupées des dernières enquêtes démographiques et de santé du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Tchad et du Togo. La définition du statut développemental s’appuie sur l’index de développement précoce des enfants à 3-4 ans et l’évaluation de la stimulation sur des activités d’éveil physique et psychologique regroupées en 6 catégories. Les modèles explicatifs utilisés sont le probit simple et bivarié. Globalement, deux enfants sur cinq sont en retard de croissance, avec une prévalence équivalente entre sexe. Plus de la moitié des enfants connaissent à des degrés divers un problème développemental, accentué pour les garçons. Les effets du retard de croissance sur le retard développemental de l’enfant sont notables surtout pour le jeune garçon, mais ils sont atténués par le recours à la stimulation active dès l’enfance. La robustesse des résultats fondés sur quatre pays devrait inciter la promotion des activités de stimulation dans un contexte de prévalence élevée du retard de croissance et de retard développemental.

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Apprendre et généraliser de nouveaux noms : les leçons de la comparaison. Une revue de la littérature

Article de Yannick Lagarrigue, Jean Pierre Thibaut

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 143-159.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Jeune enfant, Apprentissage précoce, Acquisition du langage, Langage, Vocabulaire, Concept, Développement cognitif

Lorsqu’ils apprennent un nouveau mot, les jeunes enfants doivent abstraire les dimensions pertinentes, parfois peu saillantes pour utiliser correctement ce mot, alors que les dimensions saillantes ne sont pas toujours pertinentes. Cette revue de question porte sur le rôle positif de la présentation simultanée de deux exemples (ou plus) d’une même catégorie. Pour la détection des dimensions pertinentes, une présentation simultanée s’avère souvent plus efficace que la présentation d’un exemplaire unique ou la présentation séquentielle de plusieurs exemplaires d’apprentissage. Les études que nous recensons et présentons ici montrent que les situations dans lesquelles les exemples sont regroupés sous un terme commun sont plus efficaces que celles où les exemples ne sont pas nommés (ou nommés avec des termes différents). La comparaison porte sur le cas de noms d’objets mais aussi de noms pour des relations (par exemple voisin, addition). Nous montrons également que l’augmentation du nombre d’exemplaires n’augmente pas systématiquement la performance des plus jeunes, car elle augmente aussi les coûts de ces comparaisons. La synthèse présente les mécanismes explicatifs de l’efficacité d’une comparaison, notamment celui de l’alignement.

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Le développement des compétences spatiales

Article de Pamela Banta Lavenex, Farfalla Ribordy Lambert, Mathilde Bostelmann, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 5-122.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Petite enfance-Périnatalité, Motricité, Espace, Apprentissage, Déficience cognitive, Handicap moteur, Handicap visuel, Jeune enfant, Enfant, Adolescent, Mémoire, Toucher, Technologie numérique, Développement cognitif

Se déplacer seul est une conquête de la deuxième année de la vie. L’espace est à eux ! Il reste à savoir ce que ces jeunes enfants vont en faire et ce qu’espace veut dire. Et en effet il faut distinguer quatre espaces, depuis l’espace intrapersonnel permettant l’exploration tout près du corps, jusqu’à l’espace des trajets que l’on se représente pour planifier un déplacement, sans oublier l’espace interpersonnel qui sert aussi à moduler les distances sociales. Ces divers espaces, il faut les coder et trouver un moyen de coordonner les différents codages les uns aux autres. Cela demande bien des compétences, parmi lesquelles la capacité de se représenter les lieux selon son point de vue propre ou indépendamment de lui, et aussi la mémoire des emplacements – qui diffère selon le type de représentation adoptée.
C’est dire qu’explorer, découvrir, trouver son chemin, aller seul à l’école sont de petits exploits, d’autant plus vite et mieux réussis que l’enfant a plus d’expérience active de son environnement. Le petit qui a été promené en poussette ne sait pas retrouver son chemin en marchant. Il faut y penser à une époque où bien des enfants de 3 ans et plus sont encore déplacés passivement : quelles compétences spatiales développent-ils ainsi ? Et puis il y a les handicaps sensoriels comme la malvoyance qui exigent de substituer le tactile à la vision, les déficits cognitifs qui entravent l’autonomie de déplacement, les handicaps du développement moteur comme la paralysie cérébrale qui affectent la locomotion, la navigation spatiale et les interactions sociales…
Dans ce numéro thématique, Yannick Courbois, spécialiste du développement de la navigation spatiale, nous offre l’opportunité de croiser au cours de notre lecture de belles et rigoureuses expérimentations et de fascinants paradigmes réalisés par de grands noms du domaine. Ainsi le lecteur se trouvera-t-il soutenu dans sa démarche visant à mieux cerner la complexité du développement des compétences spatiales.

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Socialisation des enfants : intentions, attentions et injonctions

Article de Holly Hargis, Julie Pagis, Anne Lise Ulmann, et al.et al.

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 136-137, 3ème et 4ème trimestres 2020, pp. 9-81.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Acquisition du langage, Socialisation, Jeune enfant, Crèche, Professionnel de l'enfance, Pratique professionnelle, Genre, Représentation sociale, Amour, Amitié, Sanction, Châtiment corporel, Morale

La différenciation sociale du langage à 2 ans. Une approche variationniste des premiers mots à partir de l’enquête Elfe
Holly Hargis, Julie Pagis

– La catégorisation au coeur de l’activité avec des tout-petits. Manières de dire et manières de faire le travail dans les crèches
Anne-Lise Ulmann, Sophie Odena

– L’accueil de jeunes enfants par les professionnelles de la petite enfance : un travail éducatif aux formes multiples
Pascal Barbier, Anne Pellissier-Fall, Pauline Seiller, Irène-Lucile Hertzog, Caroline Bertron

– « Aimer d’amour et aimer d’amitié, c’est pas pareil ! ». Les représentations socialement différenciées des sentiments chez les enfants
Kevin Diter

– En finir avec les sanctions physiques envers les enfants. Rapports différenciés à un nouvel interdit
Marie Cartier, Marion David, Estelle d’Halluin, Nicolas Rafin

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Le développement du langage de production en français (DLPF) entre 18 et 42 mois : une synthèse

Article de Dominique Bassano, Florence Labrell, Philippe Bonnet

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 151-174.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Acquisition du langage, Outil, Évaluation, Jeune enfant, Vocabulaire

La période qui s’étend de un an à quatre ans environ est cruciale pour l’acquisition du langage oral, que l’enfant met en place en intégrant les trois dimensions fondamentales du lexique, de la grammaire et de la pragmatique émergente. Or il existe en français peu d’outils permettant d’évaluer ou d’analyser le développement du langage durant la prime enfance, et peu de recherches donnant une vision d’ensemble de cette période. Tel est l’objectif de l’étude de référence du DLPF réalisée auprès de 517 enfants de 18 à 42 mois et ciblant conjointement les trois domaines langagiers. Nous avons mis cette étude à disposition du public dans un ouvrage très complet aux Archives ouvertes HAL (Bassano, Labrell, & Bonnet, 2020). Le présent article vise à fournir une synthèse de ce travail.

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Comportements de désinhibition sociale et d'attachement d'enfants d'âge préscolaire consultant en pédo-psychiatrie

Article de Marthe Delbarre, Karine Dubois Comtois, Julie Achim, et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 241-258.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Carence affective, Attachement, Jeune enfant, Relation enfant-mère, Trouble du comportement, Psychiatrie infantile

Contexte : Les études récentes ont contribué à distinguer les comportements de désinhibition du contact social (CDCS) du concept d’attachement. Certains auteurs, en s’appuyant sur de rares études qui ont observé une corrélation entre les CDCS et l’attachement insécure chez de jeunes enfants, soutiennent qu’il pourrait tout de même exister une association entre les deux, notamment lors de la constitution des premiers liens avec la mère. À ce jour, très peu d’études ont examiné cette association chez des enfants vivant avec leur mère biologique et aucune auprès d’enfants issus d’un échantillon pédopsychiatrique. Objectif : Le but de cette étude exploratoire est d’examiner s’il existe un lien entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez des enfants consultant en service de pédopsychiatrie. Méthode : Vingt-neuf enfants (âgés entre 23 et 71 mois) et leur mère ont participé à l’étude. Les CDCS et l’attachement mère-enfant ont été examinés lors d’une procédure de séparations et de réunions avec la présence d’une étrangère. Résultats : Plus les scores de CDCS sont élevés chez les enfants, plus leurs comportements d’attachement sont de type désorganisé/contrôlant et moins ils présentent des comportements d’attachement de type sécure. Conclusion : Ces résultats sont en accord avec ceux d’études antérieures qui avaient montré l’existence d’un lien significatif entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez de jeunes enfants vivant dans des milieux à risque psychosocial élevé.

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Auto-évaluation de ses émotions à 4 et 5 ans : une adaptation de l'entretien de Carroll et Steward

Article de Geneviève Laurent, Karin Ensink, Raphaële Miljkovitch

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 219-239.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Auto-évaluation, Jeune enfant, Outil, Émotion, Agressivité, Entretien, Altérité, Psychologie du développement

Cette étude pilote avait pour objectif de développer un outil d’évaluation de la compréhension de ses propres émotions par les enfants de 4 et 5 ans et d’en examiner les propriétés psychométriques. L’instrument proposé, l’Entretien sur les émotions modifié (EE-M), est une adaptation de l’entretien de Carroll et Steward (1984). Il a été testé auprès de 50 enfants âgés de 4 et 5 ans dont la moitié présentait un problème d’agressivité et l’autre moitié était un groupe contrôle apparié. Les résultats montrent que l’EE-M possède de bonnes propriétés psychométriques, à savoir une bonne fidélité inter-juges et une consistance interne satisfaisante. Les liens entre cet entretien et la compréhension des émotions d’autrui suggèrent en outre une validité discriminante satisfaisante. La validité du construit a été confirmée par des liens attendus avec l’agressivité et la régulation émotionnelle. Les résultats sont par ailleurs cohérents avec ce que l’on sait de la séquence développementale de la compréhension des émotions.

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