PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La présente étude a pour objectif d’examiner l’efficacité de l’intervention Cercle de sécurité parental (COSP) (Cooper, et al., 2009) qui vise à favoriser un attachement sécurisant chez les enfants d’âge préscolaire, notamment en stimulant le développement de la fonction réflexive parentale (FRP). Deux groupes de 12 mères ont été soumis à des mesures pré- et post-test, l’un d’eux ayant reçu l’intervention et l’autre non. Les résultats ont révélé une augmentation de la FRP chez les mères ayant reçu l’intervention alors qu’aucun effet n’a été observé chez les mères du groupe de contrôle, suggérant ainsi que l’augmentation est attribuable à l’intervention. Ces résultats confirment les bienfaits de l’intervention auprès d’une population à faible risque et appuient son utilisation au sein des services publics de première ligne et communautaires.
Article de Carolina Santos, Ligia Monterio, Nuno Torres, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 3, 2021, pp. 221-240.
Mots clés : Enfance-Famille, Père célibataire, Implication personnelle, Enfant, Soin, Parentalité
Cette étude vise à analyser les facteurs prédictifs de l’implication du père, en tenant compte du style parental, du niveau d’études et les heures de travail, ainsi que des caractéristiques des enfants : leur âge, sexe et affectivité négative. Cent quatre-vingt-six familles nucléaires, avec des enfants d’âge préscolaire (90 garçons), ont participé à l’étude. Les résultats indiquent que les facteurs prédictifs significatifs de l’implication paternelle sont : pour les soins directs, le niveau d’études et les heures de travail du père ; pour l’enseignement/la discipline son style démocrate (directif) ; et pour le jeu et le niveau d’études. Il existe également des interactions significatives entre le style démocrate (directif) du père et l’affectivité négative de l’enfant dans l’enseignement/la discipline et le jeu.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 1, 2021, pp. 43-68.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Trouble du sommeil, Mère, Stratégie, Cognition
Cette étude qualitative explore les cognitions et les stratégies des mères françaises face aux problèmes de sommeil de leur enfant. Au total, 39 mères françaises d’enfants âgés de 8 mois à 4 ans ont répondu à un entretien portant sur leur expérience des difficultés de sommeil de leur enfant. Les résultats montrent une prédominance de cognitions associées à des difficultés affectives ou physiques vécues par les enfants pour expliquer les difficultés de sommeil, et l’utilisation préférentielle de stratégies de contacts physiques ou d’adaptation de l’environnement matériel pour y remédier. Ainsi, il semblerait que les mères ne pensent pas avoir une influence significative sur les difficultés de sommeil de leur enfant, alors qu’agir sur les cognitions et les pratiques dysfonctionnelles peut contribuer efficacement à résoudre les problèmes de sommeil de leur enfant.
Article de Caroline Perrin, Patricia Giobbi, Nicolas Favez, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 1, 2021, pp. 23-42.
Mots clés : Enfance-Famille, Dépression post-partum, Relation enfant-parents, Nourrisson, Objet, Interaction, Mère, Père
La dépression post-partum (DPP) affecte la manière dont les parents entrent en communication avec leur bébé. Bien que des descriptions cliniques aient documenté l’utilisation excessive d’objets par les parents déprimés dans le jeu avec leur enfant entre 0 et 4 mois, ce phénomène n’avait jamais fait l’objet d’une recherche empirique. La présente recherche avait pour but de combler ce manque. Les résultats indiquent qu’il existe un lien fort entre dépression et utilisation d’objets dans le jeu pour les mères, mais non pour les pères.
Paru dans la revue La Revue internationale de l'éducation familiale, n° 47, 2020/1, pp. 23-149.
Mots clés : Enfance-Famille, Lecture, Parents, Acquisition du langage, Acquisition des connaissances, Vocabulaire, Langage, Jeune enfant, Alphabétisation, Éducation familiale, Livre pour enfant
Article de Marilyn Lapointe, Nathalie Poirier, Nadia Abouzeid
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 3, 2020, pp. 201-228.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Autisme, Attachement, Enfant handicapé, Trouble du comportement
La présente étude vise à décrire les liens entre le degré de sécurité d’attachement et les comportements problématiques des enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) tout en contrôlant l’effet modérateur du stress parental et du niveau de sévérité de l’autisme. Les résultats des questionnaires répondus par 39 parents d’enfants présentant un TSA démontrent que la diminution du degré de sécurité d’attachement des enfants présentant un TSA est significativement liée à la présence de certains comportements problématiques ; tels que les comportements de retrait et les comportements d’inattention. De ce fait, les conclusions de l’étude proposent l’application d’une intervention relationnelle auprès des familles d’enfants présentant un TSA en complémentarité aux autres interventions efficaces dans le domaine du TSA.
Article de Daniel Marcelli, Marie Claude Bossière, Anne Lise Ducanda
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 2, 2020, pp. 119-137.
Mots clés : Enfance-Famille, Technologie numérique, Jeune enfant, Symptôme, Danger, Développement
Les auteurs décrivent un ensemble de signes cliniques apparaissant chez les jeunes enfants qui présentent une exposition précoce et excessive aux écrans de toute nature. Ils proposent de les regrouper en un syndrome nommé « exposition précoce et excessive aux écrans (EPEE) ». Ce syndrome associe des troubles de l’attention, un retard de langage, des troubles de la motricité fine, un intérêt de plus en plus exclusif pour l’écran, des troubles relationnels sous forme d’agressivité, instabilité.
Apparaissant dès 8-10 mois chez les enfants les plus exposés, ce trouble se constitue progressivement dans le cours de la deuxième année. Une des caractéristiques essentielles de ce syndrome est sa régression voire disparition s’il est mis fin rapidement à cette surexposition. En revanche quand celle-ci persiste au-delà de 3-4 ans, la régression symptomatique risque de n’être que partielle. Les auteurs proposent des éléments de réflexion et de compréhension psychopathologique et psychodéveloppementale concernant ce syndrome dû à ce qu’ils considèrent comme un véritable perturbateur neurodéveloppemental, à savoir l’écran, en particulier les petits écrans nomades lorsqu’ils sont laissés durablement entre les mains des tout-petits.