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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 119

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L’administration territoriale de l’État et les politiques de cohésion sociale : le grand malentendu ?

Article de Léopold Carbonnel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 99-108.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Administration, État, Lien social, Insertion sociale, Sociologie, Action sociale, Droit social, Ingénierie sociale, Décentralisation

Près de quarante après les lois de décentralisation, l’intervention de l’État social n’a sans doute jamais été aussi forte dans les territoires, que ce soit en matière de lutte contre les exclusions, d’intégration des migrants ou d’accès au logement pour les plus précaires. Pourtant, les services déconcentrés de l’État en charge de ces politiques sont à un tournant. Après trois réformes en dix ans et une perte de près de 30 % de leurs effectifs, ils sont confrontés à de nombreux défis pour relever les commandes de donneurs d’ordre multiples. Après un retour historique qui tente d’analyser les faiblesses tendancielles de l’administration sociale de l’État dans les territoires, l’auteur dresse un état des lieux des chantiers à accomplir en termes de gestion des emplois et des compétences, de rénovation des référentiels professionnels ou encore d’animation de réseau.

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Un nouveau paradigme de l’État social

Article de Yannick Blanc

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 89-98.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action collective, Coopération, Stratégie, Accompagnement, Profession, Lien social, Territoire

Le social occupe une place importante dans l’agenda du préfet, mais celui-ci est au centre d’un jeu dont il ne peut assurer la cohérence. La capacité de coordination de la fonction préfectorale est largement mythique car, comme le montre l’expérience de Territoires zéro chômeur de longue durée, la cohérence d’une action dans la durée ne dépend pas d’un pouvoir de coordination mais de l’élaboration progressive d’un cadre de coopération stratégique. L’enchevêtrement des administrations sociales est le fruit de la concurrence/combinaison de trois modèles d’action collective (institutionnel, entrepreneurial, coopératif). La situation de crise aiguë des deux premiers place le troisième au cœur d’un nouveau paradigme de l’État social, à condition que celui-ci développe en son sein les compétences nécessaires à l’accompagnement de la coopération stratégique.

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Les administrations centrales face aux autres acteurs de la politique de l’État dans le champ social : concurrence ou complémentarité ?

Article de Denis Piveteau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 75-86.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Administration, Délégation, Ministère, Politique sociale, Décentralisation

Les administrations centrales de l’État en charge des politiques sociales n’ont pas, comme leurs homologues de la santé, connu la vague de création d’établissements publics, ayant traduit à la fin du XXe siècle ce qui a été souvent déploré comme un « démembrement » de l’action publique.
En revanche, on a pu constater l’émergence de diverses structures, délégations ou missions, en général éphémères mais chargées d’importantes priorités politiques, dont le positionnement a pu paraître insolite car, faute de disposer d’une personnalité morale propre, elles agissent au nom de l’État mais en échappant très largement à l’autorité des administrations centrales.
Comment expliquer cette présence, dont les mérites d’agilité et de dynamisme se paient de possibles empiètements ? En partie par les difficultés récurrentes du pilotage interministériel, dans un domaine où il est structurellement nécessaire. Mais en partie aussi par l’indispensable articulation à trouver avec d’autres acteurs extérieurs à l’État.
Plutôt que leur disparition, c’est donc leur installation structurée qu’il faudrait savoir penser.

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La place de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) par rapport aux autres administrations et opérateurs de l’État dans les politiques sociales nationales : conception et mise en œuvre

Article de Jean Philippe Vinquant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 59-73.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, DGCS, Approche historique, Sciences humaines et sociales, Transversalité, Direction, Administration, Collectivité territoriale, CNSA, Épidémie

L’action de l’État en matière de cohésion sociale a été fortement impactée par les profondes mutations du champ de l’action sociale, du fait des politiques de décentralisation, de la création de nouveaux opérateurs, mais aussi de l’évolution des enjeux sociaux (vieillissement, fragilité du lien familial, aggravation des difficultés d’accès à l’emploi, progression du « sans-abrisme », montée de l’exclusion dans certains territoires, inégalités entre les femmes et les hommes…) et des aspirations à une entière citoyenneté des personnes les plus fragiles. La direction générale de la cohésion sociale, de création récente (2010), mais héritière de plus de soixante-dix ans d’existence de la première direction « sociale » de l’État, a traversé de nombreuses évolutions des dispositifs et institutions sociales. Elle est restée la direction la plus « généralement et largement » compétente sur ces sujets et garde donc une profonde singularité, tout en devant s’articuler avec de plus nombreuses autres administrations, institutions, et opérateurs comme la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. La gestion de la crise de la Covid-19 et la conférence des métiers du médico-social et du social de 2022 l’ont fortement mise à contribution, et ont montré l’utilité, au sein de l’État, de pouvoir s’appuyer sur une direction « très sociale » et transversale.

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De la construction d’une administration sociale à son éclatement

Article de Michel Laroque

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 19-36.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Histoire sociale, Administration, Réforme, Ministère, Sécurité sociale, Conseil départemental, Aide sociale, Décentralisation

L’administration sociale a été particulièrement malmenée par des réformes incessantes qui ont touché tant le niveau central que son organisation déconcentrée et décentralisée. Celles-ci ont certes répondu à une forte croissance des services rendus et des dépenses sociales, mais, contribuant à l’enchevêtrement des administrations sociales, ont généré une complexité et une instabilité qui limitent efficacité et lisibilité. Les tentatives de simplification, de transversalité, de coopération administrative et d’organisation d’une participation des usagers restent à développer.

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La formation comme champ de lutte

Article de Clément Petitjean, Karel Yon, Pierre Rouxel, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 248, juin 2023, pp. 4-85.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Formation, Militantisme, Syndicalisme, Action collective, Stage, Médecin, Interruption médicale de grossesse, Sociologie du travail, Etats Unis d'Amérique, Argentine

- Luttes dans la formation militante / Clément Petitjean, Karel Yon
- Apprendre à faire et à penser en organizer : Ethnographie d’un stage de formation à la Midwest Academy / Clément Petitjean
- Mettre en débat la représentation syndicale : La transmission d’un sens syndical alternatif dans un Bachillerato Popular en Argentine / Pierre Rouxel
- Déformation militante du travail médical : À propos des conflits entre médecins et profanes autour de la pratique de l’avortement (1972-1984) / Lucile Ruault
- Des syndicalistes aux « professionnels des relations professionnelles » ? Les premiers temps de l’école de relations industrielles de Cornell / Karel Yon

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Pour une convergence entre travail social et économie solidaire

Article de Jean Louis Laville

Paru dans la revue Lien social, n° 1330, 3 au 16 janvier 2023, pp. 16-17.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Économie sociale et solidaire, Travail social

Plusieurs dossiers récents dans la presse professionnelle attestent d’un intérêt inédit du travail social pour l’économie sociale et solidaire (ESS). Cet engouement n’est toutefois pas dénué d’ambiguïtés qui sont dues à l’hétérogénéité de ce champ.

Éducateurs et éducatrices aux prises avec la distance à l’heure de la professionnalisation (années 1940-1960)

Article de Samuel Boussion

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 33-46.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Relation éducative, Relation travailleur social-usager, Approche historique, Distance, Professionnalisation, Éducateur spécialisé, Don

Cet article propose une approche de la façon dont les éducateurs et éducatrices spécialisés envisagent la question de la distance et de son double, la proximité, des années 1940 aux années 1960. En s’appuyant principalement sur les archives de leur association professionnelle, il est ainsi possible de distinguer un premier temps, durant lequel l’installation d’éducateurs a pour objet d’établir une plus grande proximité avec les jeunes placés afin de rompre avec les héritages correctionnels, passant notamment par le « vivre avec ». Mais la professionnalisation suscite des débats sur le don de soi et entraîne une « prise de recul » au fil des années 1950, par laquelle la prise de distance physique et technique entre éducateurs et jeunes s’accompagne également d’une distance des éducateurs avec leur outil de travail, à savoir eux-mêmes.

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Pour un travail social humaniste, émancipateur et politique avec et pour les personnes accompagnées

Article de Karima Gacem

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 285, juin 2022, pp. 68-75.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Définition, Usager, Care, Expérience, Émancipation

Rêver un travail social précurseur à l’heure où il traverse une crise profonde pourrait relever de la gageure. À partir de la définition internationale du travail social s’esquisse un horizon pour un travail social humaniste, émancipateur et politique. L’éthique du care envisage l’institution comme un lieu démocratique, enrichi par l’ensemble des acteurs qui le composent. La reconnaissance du savoir expérientiel des personnes accompagnées devient dès lors un moteur de transformation sociale.

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Médiateurs, éducateurs et police de rue : entre confrontation, coopération et méfiance réciproque

Article de Manuel Boucher

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 174-189.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Quartier, Quartier prioritaire, Banlieue, Politique de la ville, Intervention sociale, Médiation, Éducateur de rue, Prévention spécialisée, Travail social, Animation, Sécurité, Contrôle social, Discrimination, Partenariat, Coopération, Conflit

Au début des années 2000, deux modèles principaux d’intervention sociale sont en concurrence pour assurer la régulation sociale des désordres dans les quartiers populaires : d’un côté, celui de la « prévention-intégration » incarné par les éducateurs de rue, de l’autre, celui de la « médiation-sécurité » représenté par les médiateurs sociaux. Aujourd’hui, dans un contexte de ghettoïsation socio-ethnique de nombreuses cités d’habitat social, les intervenants sociaux liés aux champs de la médiation-sécurité et de l’animation, bien que socialement moins bien reconnus que les travailleurs sociaux qualifiés, ont en grande partie supplanté les éducateurs pour assurer la paix sociale de ces territoires. Cependant, ces acteurs sociaux ethnicisés, assimilés aux « cités sensibles » dont ils sont issus, vivent des épreuves de stigmatisation et de discrimination de la part d’autres professionnels chargés du contrôle et de la répression des phénomènes de déviance et de délinquance. En effet, des forces de l’ordre ainsi que des travailleurs sociaux patentés se méfient des médiateurs au point de les percevoir comme des adversaires plutôt que des partenaires.

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