PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 123-126.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Mort, Peur, Image
Un jour, par surprise, je suis confronté à des images d'un homme qu'on est en train de décapiter. Ces images proviennent d'un téléphone portable et l'agonie est filmée en gros plan. Sur le moment, la radicalité extrême de ces images me laisse dans une grande solitude. Je n'ai jamais vu la mort ainsi.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 66-70.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Assistant familial, Famille d'accueil, Famille monoparentale, ASE, Mineur non accompagné, Culture, Stéréotype, Pouvoir, Femme, Violence, Interculturel
Famille d'accueil, famille monoparentale : le rapprochement n'est pas anodin. Sommes-nous d'abord une famille monoparentale, puis une famille d'accueil en suivant ? Ou bien est-ce chronologiquement le contraire : nous sommes famille d'accueil avant de devenir famille monoparentale ?
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 134-137.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Atelier d'écriture, Écriture, Jeune en difficulté, ITEP, Poésie, Violence, Imaginaire
« L’écriture dans tous ses états », c’est celle qui autorise, qui libère et qui valide la parole. Si je la partage en ateliers d’écriture auprès de publics divers, dont des jeunes en grandes difficultés, je l’ai aussi choisie comme compagne de route. Elle agit sur moi comme un baume protecteur et apaisant et me permet souvent de m’extraire de la violence. « L’écriture dans tous ses états », c’est celle qui offre des voix possibles, là où on hésiterait à la faire résonner.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 96-102.
Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Motricité, Haine, Prison, Pulsion, Psychanalyse, Violence, Contre-transfert
« L’objet naît dans la haine », Freud. De la découverte de l’extériorité de l’objet naît une haine qui peut s’enraciner sous la forme d’une haine primaire que qualifie la destructivité, stade ultime de déliaison pulsionnelle, de désintrication morbide.
Deux vignettes cliniques d’intervention dans un centre pénitentiaire témoignent de comment et pourquoi l’Agir, expression d’une décharge brute d’excitation, vient obérer la capacité à penser, au point de la projeter hors temps, hors sujet, hors objet, hors sujet-objet confondus, hors la Loi.
Parce qu’elles sont femmes et souvent seules, les migrantes sont confrontées aux risques de violences sexuelles : harcèlement, agressions, viols, prostitution, traite des êtres humains… Sur la route de la migration, le corps de la femme devient une marchandise que tous cherchent à exploiter sexuellement.
Cet article traite du phénomène dit de « radicalisation », dans un environnement spécifique : la France. À l’expression « radicalisé », mot enfermant, les auteurs préfèrent celle de « mal converti », s’inspirant de Freud qui parle des « mal baptisés », diagnostic d’un enfermement. Avec les progrès du néolibéralisme, qui engendre une désaffection du sens, nous nous trouvons, semble-t-il, devant une impasse : le choix entre une religion de la laïcité ou un appel au religieux sous une forme radicale. Ainsi, à partir de quelques aspects : la déculturation, la laïcité, la marginalisation, le lien social, l’article vise à saisir la raison de cette conversion.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 44-50.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Soin, Consentement, Contrainte, Hôpital psychiatrique, Droits des usagers, Violence, Santé mentale, Sécurité
Mes recherches en sociologie m’ont conduite à étudier les situations de violence, les pratiques de contrainte et les unités sécurisées à l’hôpital psychiatrique, en parallèle de la montée de la démocratie sanitaire qui prône le respect des droits des patients et notamment de leur consentement. Ce texte parcourt ces terrains d’enquête au prisme de l’enfermement, dont les paradoxes illustrent les mutations en cours dans le monde de la psychiatrie.
Article de Raphaël Carré, Laurent Morlhon, Blandine Ponet
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 16-21.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Psychiatrie, Enfermement, Législation, Témoignage, Isolement, Approche historique, Contrôle, Travail d'équipe, Violence
À travers les résultats des recherches sur le vécu des patients et des soignants, sur les données épidémiologiques de contention physique, la psychiatrie est abordée dans ce qu’elle représente de l’enfermement à son extrême : l’immobilisation totale du sujet. La pratique actuelle de la contrainte physique s’inscrit dans une évolution historique depuis l’Antiquité jusqu’à une levée du tabou aujourd’hui : de nombreux rapports et recommandations ainsi que la législation questionnent sur une recrudescence de ces mesures. Pourtant, comment éviter d’en arriver à ces mesures d’enfermement ? Comment le travail en équipe peut-il permettre d’éviter la contention et que chacun cherche des solutions dans chacune des situations ?
Dans un contexte de mutations et de crises, l’évaluation, nouvelle égérie technico-scientifique, dessine la figure de l’imposture scolaire actuelle par la fabrique d’un regard pervers et une logique d’« enfant-dossier ». Cette déshumanisation qui imprègne les pratiques pédagogiques génère une violence symbolique, physique et morale sur un nombre de plus en plus important d’élèves. Cette impasse du désir menace les structures symboliques et la construction même de la pensée.
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 127-135.
Mots clés : Accompagnement social, Traumatisme, Violence, Maltraitance, Guerre, Droit d'asile, Réfugié, Femme, Conte, Mythe, Afrique
Cet article rend compte d’une expérience d’accompagnement de femmes si gravement traumatisées par des maltraitances et des faits de guerre que leur capacité à se dire en était altérée. Pour leur permettre de retrouver la capacité à mettre leur vie en récit et de se renouer à leur « je » narrateur, l’auteure à été amenée à s’appuyer sur des contes et des mythes de la tradition orale.