PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Nicolas Rabain, Maria Eugenia Briancesco, Susana Ragatke, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 31-47.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Pré-adolescent, Groupe thérapeutique, Relation enfant-parents, Psychanalyse, Intergénérationnel, Transfert, Identification
Le dispositif des groupes multifamiliaux favorise l’expression et l’élaboration des conflits psychiques chez chaque participant, notamment à partir d’une approche originale dite « de confrontation intergénérationnelle ». À travers le cas de trois adolescentes enclines aux actings et aux manifestations comportementales, les auteurs montrent comment ces groupes thérapeutiques conduisent non seulement à l’élaboration de conflits réels intersubjectifs entre les adolescents et leurs parents tels qu’ils se les présentent dans la réalité, mais aussi au renforcement de leur activité fantasmatique et in fine au réaménagement des liens intergénérationnels.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 116-128.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Psychothérapie institutionnelle, Pratique professionnelle, Soin, Transfert, Réunion, Enfermement, Club
À partir d’un extrait d’entretien avec Maurice Capul, deux soignants en psychiatrie dressent un état des lieux de l’hôpital psychiatrique et s’interrogent sur ce qui a provoqué la catastrophe actuelle.
Écrire comme décrire sont des processus très spécifiques aux humains, qui installent des actes fondateurs tant pour la plupart des civilisations, que pour les subjectivations individuelles au sein de leurs environnements.
Nous proposons aux lecteurs quelques exemples associés à des réflexions et méditations diverses sur ces phénomènes remarquables, qui concernent la plupart des domaines de nos cultures et de nos relations humaines, dont celui particulier à la psychanalyse.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 256-280.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Mort, Parole, Discours, Écoute, Soutien psychologique, Accompagnement de fin de vie, Soins palliatifs, Transfert, Contre-transfert, Hémodialyse, Don d'organe, Rite, Relation soignant-soigné
Dossier composé de 4 articles :
- Survivre : une épopée en réanimation
- Une expérience subjective du soin psychique - Vécu des jeunes médecins en réanimation : « Un espace pour penser, écrire, lire, dire »
- Violence d’une mort chronométrée : les soignants face au prélèvement multi-organes après limitation et arrêt des thérapeutiques
- Haine et cruauté dans la relation transféro-contre-transférentielle
Le dialogue Freud-Ferenczi a ouvert la psychanalyse à de nouvelles problématiques qui nécessitent de penser l’originaire et le réel : pathologies marquées par des conflits intra- et inter-psychiques de plus en plus précoces, influence de facteurs exogènes (traumas, désordre familial, ou social, modes de communication, etc.). L’observation-adaptation de la clinique à ces souffrances implique des modifications dans la représentation du fonctionnement psychique inconscient (« méta-psychologies en mouvement »), lesquelles engendrent des questions cruciales pour la formation des psychanalystes : finalité de leur propre analyse, travail sur les transferts, intégrations de modèles métapsychologiques de tendances diverses pour aborder la complexité des problématiques singulières, modalités et politique de transmission au sein des écoles comme en leurs marges.
Accueillir, c’est faire une place à la parole de l’autre et son symptôme, dans ce qu’il peut avoir de dérangeant, c’est accompagner cette parole subjectivante sur la scène institutionnelle. Le refuser, on aboutit à un « encampement du monde ». L’accepter, dans la perspective d’une clinique du transfert, c’est témoigner d’une position désirante réciproque, mutuellement subjectivante. La clinique, c’est accueillir un désir de passage…
C’est au cours de sa pratique de l’écoute dans un service de téléphonie sociale dédié aux victimes de violences conjugales que la question du sentiment d’urgence est venue interroger l’auteur. Comment aider l’autre à penser et continuer soi-même à penser quand le sentiment d’urgence éprouvé par cet autre vient sidérer sa propre pensée ? En appui sur les mouvements transférentiels et contretransférentiels lors de cinq entretiens uniques, l’article montre que le sentiment d’urgence vécu comme menaçant l’équilibre interne du sujet viendrait rejouer, à la lumière de la théorie de la pensée de Bion, le « vécu catastrophique » : expérience émotionnelle de la première rencontre avec l’objet primaire que l’écoutante, telle une mère « apte à rêver », viendrait limiter et transformer en expérience de frustration tolérable nécessaire à l’émergence de la pensée.
Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 39-60.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Travail d'équipe, Inceste, Supervision, Groupe d'appartenance, Équipe soignante, Transfert, Contre-transfert, Transmission, Rouchy (Jean Claude)
À partir d’une clinique d’analyse des pratiques et de supervision d’équipe, cette présentation se propose d’explorer les situations dans lesquelles une équipe soignante est confrontée à une confusion des espaces et des registres, entre le familial et le professionnel. Cette confusion est analysée à la lumière des rapports entre « groupes d’appartenance primaire et secondaire », selon les conceptions de Jean-Claude Rouchy, et de la dynamique singulière et propre à chaque équipe entre ces appartenances. L’auteur pose l’hypothèse que dans un certain nombre de ces situations l’histoire de la structure est marquée par un moment de confusion des espaces auquel a participé une figure d’autorité et qui s’est institué comme un organisateur psychique du travail d’équipe. À partir d’une illustration clinique, trois mouvements participant à cette confusion sont dégagés : l’effacement d’une narration des origines, l’inversion des logiques primaire/secondaire et l’incestualité.
Ce numéro donne la parole aux plus grands spécialistes mondiaux actuels des idées de S. Ferenczi, autour des thématiques qui lui étaient chères, telles, la sincérité "au cœur de la compréhension du discours psychanalytique d’aujourd’hui (A. Haynal)", l’authenticité de l’analyste, sans laquelle la cure n’est que répétition du trauma.
Sándor Ferenczi a su "anticiper la technique psychanalytique contemporaine fondée sur le transfert, sur le contretransfert et sur la relation mutuelle entre patient et analyste" (F. Borgogno), et interroger la responsabilité de l’analyste tout au long du chemin semé d’embûches emprunté par le couple formé par le patient et son analyste durant la cure. Les auteurs remontent ici aux sources des explorations cliniques, révolutionnaires pour leur temps, du plus proche collaborateur de S. Freud, en mettant en évidence sa résolution, sa témérité et la justesse de ses intuitions qui ont ensemencé la pensée et la clinique psychanalytiques contemporaines.
La surprise est par essence déstabilisante et on peut penser que le thérapeute a besoin de s’en prémunir. Pourtant, il existe de bonnes surprises. Celles-ci peuvent alors ouvrir au changement. Parfois elles se manifestent dans le processus thérapeutique, sans avoir été cherchées par le thérapeute. Mais plus intéressantes sont les surprises qui s’inscrivent dans un travail spécifique. C’est ce qui est présenté dans ce texte dans une optique systémique. L’auteur rappelle d’abord la finalité et les principes des thérapies stratégiques, qui ont visé la suppression des symptômes par l’attaque de leur fonction en utilisant des interventions paradoxales. Mais il est surtout question ici de l’utilisation thérapeutique de la surprise dans une approche constructive qui se veut une ouverture à la vie émotionnelle. Celle-ci est abordée à travers des exemples cliniques, aussi bien sous l’angle de l’intersubjectivité dans la famille que sous l’angle des résonances qui peuvent s’établir entre le thérapeute et l’ensemble familial.