PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 34-44.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social : Formation, Travail social, Travailleur social, Hôpital, Médecine, Professionnalisation, Reconnaissance, Identité professionnelle
Qu’en est-il aujourd’hui du travail social en milieu hospitalier ? Quelles sont ses spécificités ? Pour aborder ces questions, il importe d’abord de montrer ce que ces spécificités doivent à celles qui se posent plus globalement dans et pour l’univers du travail social. Une des sources les plus prégnantes dans la professionnalisation et la reconnaissance du travail social est sans nul doute celle de la médecine. À cette domination par le champ médical s’en ajoutent d’autres, issues des champs économique, politique et juridique. Comment dès lors donner de la consistance à ce « groupe professionnel » au sein de cet univers tellement dépendant ? C’est aujourd’hui un défi essentiel pour le travail social hospitalier.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 19-33.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Formation, Travail social, Action sociale, Histoire sociale, Professionnalisation, Formation professionnelle, Pratique professionnelle, Savoir, Suisse
Cette contribution propose un tour d’horizon de l’histoire du travail social en Suisse sous l’angle de la professionnalisation. Elle s’ouvre sur une présentation de l’organisation de l’action sociale suisse, éclatée et complexe en raison des principes du fédéralisme et de la subsidiarité. L’auteure démontre ensuite dans quelle mesure l’important développement du travail social en Suisse au cours des 100 dernières années est, ou n’est pas, synonyme de professionnalisation. Elle retient trois dimensions de la professionnalisation identifiées par Bourdoncle (2000) : la professionnalisation des activités, celle des savoirs et de la formation, et celle du groupe professionnel. Dans ces trois dimensions, selon l’auteure, la professionnalisation est réelle et partielle.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 7-18.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Formation, Travail social, Professionnalisation, Évolution, Intervention sociale, Corps, Vulnérabilité, Pratique professionnelle, Formation professionnelle
En France, depuis sa création à la fin du XX e siècle, le travail social n’a cessé de s’adapter aux changements politiques et sociaux, en s’élargissant au secteur de l’intervention sociale afin de répondre à la question sociale. Cette évolution a permis de prendre en charge les plus fragiles au cours du temps, mettant en exergue un corps qu’il faut assister, éduquer, gérer, soulager. Deux variables apparaissant essentielles comme support à ce processus d’évolution et d’adaptation du travail social français : les pratiques et les formations professionnelles.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 1, mars 2019, pp. 89-123.
Mots clés : Travail social : Formation, Approche systémique, Formation, Travail social, Travailleur social, Méthode pédagogique
L’auteur témoigne de son expérience d’enseignement de la systémique. Dans le cadre d’un cours de vingt-quatre heures, il tente de sensibiliser de futurs professionnels psychosociaux à la « pensée systémique ». La pédagogie est résolument centrée sur la « formation » (mobilisation du « vécu » des apprenants) plutôt que sur l’« apprentissage » (mémorisation de concepts). L’auteur explique comment il fait « sentir » le paradigme systémique au départ de quatre principes : 1) Nous n’agissons pas toujours en notre nom propre mais au nom d’un réseau d’appartenance ; 2) Ce que nous appelons un « problème » peut être vu comme une « solution » ; 3) Avant d’engager une aide psychosociale, il y a lieu de questionner le contexte et 4) La collaboration avec la famille ne se décrète pas, elle se construit. Des exemples concrets et des analyses de situation viennent illustrer le propos.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 8-18.
Mots clés : Travail social : Métiers, Care, Travail social, Travail des femmes, Féminisme, Éthique, Valeur sociale
Cet article situe la perspective du care, et plus particulièrement celle de « l’école française du care » telle qu’elle s’est développée depuis 2005, dans le champ plus large des théories féministes. Il discute de la place marginale que celles-ci ont longtemps accordée aux affects et aux activités féminisées de l’espace privé. L’autrice revient sur la difficulté de traduire le mot anglais et souligne l’importance d’une « perspective » orientée vers une nouvelle figure du prolétariat : les travailleuses du care – souvent femmes et migrantes. Elle développe ensuite les articulations entre travail et éthique, pour conclure sur ce qui n’est pas le care, à propos de certaines techniques de vente. L’article en son entier insiste sur la dimension critique et politique du care.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 68-78.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Politique sociale, Intervention sociale, État, Collectivité territoriale, Partenariat, Développement local, Travail social, Action collective, Rôle social
Si la notion de développement social n'est guère une nouveauté en France, elle connaît depuis quelques années un nouvel engouement. Elle est progressivement apparue à travers des expérimentations locales, des courants de réflexions associatifs et institutionnels, quelques circulaires et certains dispositifs d'innovations, mais elle est restée circonscrite jusqu'à présent dans des cercles relativement étroits, avec un impact marginal, par comparaison avec les pratiques de l'aide sociale individuelle. Or, les récentes mesures de la réforme territoriale (2014 et 2015) inscrivent le développement social, pour la première fois, dans la loi, et en confient la compétence au Conseil départemental, renommé "chef de file de l'action sociale et du développement social". Cette évolution législative inscrit donc l'action sociale et le travail social dans un projet politique désormais élargi au développement social.
Article de Thomas Falchun, Luc Robène, Thierry Terret
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 101-129.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Éducateur de justice, PJJ, Pratique éducative, Travail éducatif, Analyse de la pratique, Entretien, Identité professionnelle, Habitus, Sociologie, Socialisation, Activité, Relation éducative, Sport, Soutien scolaire, Formation, Travail social, Discours
Les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) mettent en place des activités de la vie quotidienne et d’autres, tel le sport, plus spécifiques, au sein d’établissements pour mineurs délinquants, cela dans un but éducatif. Cet article questionne les conceptions éducatives de ces professionnels au regard du discours officiel de la PJJ. À partir d’une comparaison entre discours des éducateurs recueillis sous forme d’entretiens semi-directifs et discours officiel établi par les formateurs de la PJJ, nous montrons des formes de convergence dans la manière de penser l’éducation des mineurs au pénal. Ces similitudes laissent à penser que la PJJ façonne, via son unique école de formation, un réel ethos professionnel spécifique à la justice des mineurs qui donne lieu à la formation d’un habitus professionnel.