PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 118-122.
Mots clés : Ecole-Enseignement, CMPP, Dossier administratif, Accès au dossier, Responsabilité, Mémoire, Santé, Récit de vie
Être confronté à la demande d’un « Ancien » du CMPP ou de sa famille d’accéder au contenu de son dossier de suivi peut s’avérer un exercice difficile lorsque le contenu fait défaut. Cet article porte donc sur le contenu des dossiers demandés, mais aussi plus largement sur des dossiers archivés ces cinquante dernières années. Cette modeste réflexion renvoie à la responsabilité de l’institution envers chaque « usager », mais aussi envers la société en termes de recueil de données épidémiologiques au service de la santé publique.
Article de Bernard Golse, Martine Duboc, Marie Camille Genet, et al.
Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 6, 2021/2, pp. 9143.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Relation enfant-mère, Enfant placé, Adoption, Attachement, Adolescent, Jeu, Atelier d'écriture, Récit de vie
Dans ce numéro, nous interrogeons ce qui permet à l’enfant placé, au-delà de ce que les adultes lui racontent, de mettre en récit les éléments de sa vie telle qu’il la traverse, telle qu’il la ressent, telle qu’il la rêve. Nous questionnons les moyens imaginés par les adultes – éducateurs, assistants familiaux, psychologues, parents – pour ouvrir la possibilité de soutenir l’enfant dans l’élaboration de son propre récit de vie.
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 125-129.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Déontologie, Secret, Éthique, Récit de vie, Pratique professionnelle, Prévention, Formation initiale, Institution, Vie privée, Intimité, Relation soignant-soigné, Partage d'informations, Responsabilité
Cet article propose une réflexion sur le thème de la curiosité mal placée, qui mériterait, selon l'auteur, une plus grande vigilance déontologique dans nos pratiques quotidiennes et une meilleure prévention au sein des formations initiales. Il en décrit les principaux effets délétères, les conséquences possibles au niveau institutionnel et quelques pistes pour la contenir.
Article de Tristan Renard, Mathilde Coulanges, Jean Marc Joussellin
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 13-20.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Implication personnelle, Violence, Passage à l'acte, Psychopathologie, Religion, Terrorisme, Récit de vie
Peut-on penser la problématique des radicalités sans tomber dans des jugements normatifs (« la radicalité, c’est mal ») ? Comment penser le lien potentiel entre radicalité et violence ? L’objet de cet article est de présenter la trajectoire de construction du champ d’intervention de l’équipe du CRESAM-Occitanie qui a consisté à questionner la problématique de la radicalisation autour des notions de radicalités, violences extrêmes et configurations.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 94-101.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Violence, Islam, Récit de vie, Délinquance, Implication personnelle, Sociologie, Passage à l'acte, Terrorisme
Certaines attaques commises sous le sceau du djihadisme ont été le fait de personnes inscrites durablement dans la délinquance et dont l’engagement radical a pu apparaître comme une « réponse » à des situations d’impasse biographique. Quelle est la place de l’engagement radical et de la violence dans ces trajectoires ? Quelles sont les spécificités de ces trajectoires par rapports à ceux qui sortent de la délinquance ? Cet entretien avec le sociologue Fabien Truong aborde ces questions à travers ses recherches.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 49-57.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Psychologie, Santé mentale, Personnalité, Récit de vie, Passage à l'acte
La question de la radicalisation a conduit à rechercher des profils psychologiques, des traits de personnalité, voire l’existence de troubles mentaux, de façon à pouvoir prévenir les processus ou du moins les traiter secondairement. Les diverses études menées depuis une vingtaine d’années montrent que les profils sont nombreux, évoluent au fil des années, et ne peuvent certainement pas se résumer à un quelconque trouble psychique. Des typologies ont été établies, elles permettent d’intégrer une analyse psychologique dans une approche pluridisciplinaire qui intègre des données évolutives tout au long d’un parcours de vie propre à chaque sujet.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 159-170.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Projet de vie, Parcours institutionnel, Récit de vie, Expérience, Pair aidant, Chercheur, Socialisation, ASE, Changement, Loi 2016-297 du 14 mars 2016
Cet article interroge le concept de parcours en protection de l’enfance, un concept trait d’union entre acteurs politiques et scientifiques. Il s’attache à présenter l’appréhension des parcours dans l’arène scientifique et à souligner l’intérêt de développer en protection de l’enfance les approches processuelles. Par le recours à une approche de recherche participative, mobilisant des chercheurs pairs ayant une expérience dans les enquêtes en protection de l’enfance, cet article vise à donner une lecture par le bas des parcours en protection de l’enfance au travers de leur expérience. Il montre que, tout en présentant des répétitions par rapport à la socialisation familiale primaire, le passage par les services de protection de l’enfance peut représenter pour les premiers concernés une ouverture des possibles.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 145-165.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Travailleur handicapé, Handicap moteur, Récit de vie, Parcours professionnel, Empowerment, Genre, Réadaptation, Masculinité, Formation professionnelle, Norme sociale, Suisse
Nous avons mené, en Suisse romande, une recherche sur la reconstruction des trajectoires éducatives et professionnelles de personnes paraplégiques. Les récits de vie livrés par dix informateurs et informatrices, cinq femmes et cinq hommes, indiquent qu’ils et elles élaborent des modèles d’expérience d’empowerment, ou de reprise de pouvoir sur un parcours de vie contraint, face aux traitements assurantiels qui les orientent vers une palette limitée d’emplois jugés « possibles » pour elles/eux. Les récits révèlent que le modèle d’empowerment de la figure vicariante (un·e rôle-modèle, une personne dont le parcours constitue un exemple de réussite), permet aux informateurs et informatrices de choisir des trajectoires éducatives ou professionnelles qui contrecarrent les assignations assurantielles. L’objectif est ici de montrer que la figure vicariante contribue au développement, chez les informateurs et informatrices, de leur autonomie et des identités sexuées qui la soutiennent. Les trajectoires de formation d’une informatrice et d’un informateur sont mises en regard. Elles montrent que dans leur réhabilitation éducative, la figure vicariante, leurs auto-attributions sexuées et leurs représentations de genre sur les mondes de la formation et du travail, ont joué des rôles décisifs.
À partir d’une étude de cas issue de la clinique de la dépression postpartum parentale, l’article met en lumière les enjeux de « l’effet bébé » sur l’intrapsychique de la mère et du père mais aussi sur l’intersubjectivité active au sein du couple. La naissance de l’enfant réel et la « renaissance » de l’enfant en soi pour le père et la mère exposent le couple au surgissement de l’histoire infantile et bébé de chacun, avec le risque de la réactivation d’événements traumatiques ou névrotiques. On observe alors dans la dynamique du couple une intersubjectivité qui s’organise à partir de mouvements d’intrication ou de mise en conflit, voire de désintrication, des subjectivités respectives, un peu à l’image de la rythmicité de l’intersubjectivité primaire, pour « le meilleur ou le pire » de leur parentalité ou/et de leur conjugalité.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 107-121.
Mots clés : Prison, Détenu, Délinquance, Délinquance juvénile, Récidive, Récit de vie, Déviance, Biographie, Sociologie, Maroc
Que savons-nous de la délinquance récidivante des jeunes au Maroc ? Comment adoptent- ils un style de vie déviant ? Pourquoi ces jeunes réitèrent-ils leurs activités délinquantes malgré leurs incarcérations successives ? En quoi l’expérience carcérale jalonne leurs trajectoires biographiques ? C’est une panoplie de questions qui orientent notre pratique réflexive dans cet article.
Au travers une enquête effectuée dans les quartiers sensibles de Rabat, notre regard socio-phénoménologique consiste à faire parler les jeunes délinquants de la densité de l’expérience carcérale dans leur parcours de vie, dans le but de démystifier la dynamique identitaire qui sous-tend leur incrustation dans un parcours de délinquance récidivante. L’utilisation du récit de vie comme méthode d’enquête fournit la possibilité de livrer le sens de leur expérience carcérale, et de recomposer les effets du marquage judiciaire sur leur reconstruction identitaire. De ce point de vue, le discours biographique des sujets dits « délinquants » relate les sociabilités déviantes qui règnent dans le monde carcéral, interroge les effets pervers d’un marquage judiciaire stigmatisant et destructeur, et révèle la crise d’une institution qui ne cesse d’accentuer leurs difficultés sociales et leur mode de vie marginal.