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La police française à la lumière de la théorie de la justice procédurale

Article de René Lévy

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 139-164.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Sociologie, Justice, Opinion publique, Représentation sociale, Enquête, Discrimination, HISTOIRE, Profession

Cet article propose une synthèse des résultats d’un certain nombre d’enquêtes françaises et internationales récentes portant sur les relations entre la police et le public en France, en s’appuyant sur la théorie de la justice procédurale. Les enquêtes d’opinion convergent pour montrer que ce sont les jeunes et les membres des minorités visibles qui ont l’image la plus négative de la police et lui font le moins confiance. L’article rapproche cette image négative des enquêtes qui se sont intéressées aux relations concrètes de ces groupes avec la police, marquées par l’hostilité réciproque et la discrimination policière. L’article propose ensuite une explication de cette situation en se fondant sur l’histoire de la police française et s’efforce de cerner ce qui fait la spécificité du « style » policier français dans le domaine de la sécurité publique.

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L’imaginaire pénal : penser les significations sociales de la punition du côté des espaces sociaux marginalisés

Article de Benoit Décary Secours

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 227-244.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Représentation sociale, Sociologie, Imaginaire, Pouvoir, Symbolique, Droit pénal, Rancière (Jacques), Castoriados (Cornelius)

Nous procédons dans un premier temps à une lecture critique de certaines des contributions majeures du champ de la sociologie de la punition afin de penser la peine au-delà de ses dimensions juridiques et sécuritaires, comme « institution sociale » complexe mobilisant des dimensions symboliques. Ces approches limitent toutefois la question du « sens » à celle de son « utilité » au sein d’un modèle théorique ou encore à celle qu’elle obtient des discours dominants dans un ensemble social. En nous inspirant de la pensée de Cornelius Castoriadis et de Jacques Rancière, nous proposons un programme théorique autour de la notion d’« imaginaire pénal » et de son pouvoir « instituant ». Il s’agit de favoriser une posture théorique en mesure d’accorder une valeur analytique réelle aux significations sociales de la punition qui sont produites au sein des espaces sociaux marginalisés. L’idée abstraite d’« imaginaire pénal » peut être opérationnalisée à partir d’une analyse discursive du « parler ordinaire » des espaces sociaux marginalisés.

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Révolutions et crises politiques : Maghreb/Machrek

Article de Choukri Hmed, Laurent Jeanpierre

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 212-213, mars 2016, pp. 4-125.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Révolution, Crise, Vie politique, Guerre, Classe sociale, Réseau, Inégalité, Chômage, Éducation, Avocat, Tunisie, Syrie, Egypte, Algérie

Révolutions et crises politiques au Maghreb et au Machrek
Choukri Hmed et Laurent Jeanpierre
Le capital social révolutionnaire
L’exemple de la Syrie entre 2011 et 2014
Arthur Quesnay, Adam Baczko et Gilles Dorronsoro
Grandeur et déclin des Frères musulmans égyptiens : les mutations de l’élite parlementaire frériste de Moubarak à Morsi, 2005-2012
Marie Vannetzel
Sociogenèse de la révolution tunisienne : expansion scolaire, chômage et inégalités régionales
Pierre Blavier
« Le peuple veut la chute du régime »
Situations et issues révolutionnaires lors des occupations de la place de la Kasbah à Tunis, 2011
Choukri Hmed
Les mobilisations professionnelles comme mobilisations politiques : les avocats tunisiens de la « révolution » à la « transition »
Éric Gobe
L’écart difficile aux routines contestataires dans les mobilisations algériennes de 2011
Layla Baamara

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Sociologie de la mal-inscription et de ses conséquences sur la participation électorale

Article de Céline Braconnier, Jean Yves Dormagen, Ghislain Gabalda, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 17-44.

Mots clés : Lien social-Précarité, Élection, Vote, Abstention, Participation

Cet article établit pour la première fois à l’échelle nationale, à partir d’un échantillon représentatif de quelque 40 000 inscrits dont on croise l’adresse de résidence et l’adresse d’inscription, l’ampleur et la sociologie de la mal-inscription électorale. Il montre, en prenant appui sur les scrutins de 2012, qu’elle affecte à cette date 6,5 millions d’inscrits, et frappe en particulier les catégories les plus mobiles, notamment les étudiants et les cadres supérieurs, dont elle contrarie les prédispositions à la participation électorale. Il démontre, à partir de l’analyse des pratiques effectives de participation, que le fait de ne pas être inscrit dans le bureau de vote de sa commune de résidence multiplie par trois les risques d’être un abstentionniste constant.

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La sexualité dans la relation d'enquête, décryptage d'un tabou méthodologique

Article de Isabelle Clair

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 45-70.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Enquête, Méthodologie, Sexualité, Relation duelle

La sexualité, conçue comme un ensemble de gestes et de mots engageant les corps et les imaginaires sexualisés susceptibles d’être échangés entre l’enquêteur·trice et l’enquêté·e, recouvre des enjeux de méthode importants en sociologie : ses manifestations empêchent ou favorisent des enquêtes de terrain, en ponctuent certaines d’incidents plus ou moins graves ; les craintes qu’elle suscite souvent sont susceptibles d’agir sur la construction de l’enquête et sur la définition de la question de recherche à son origine. Pourtant, la sexualité n’est quasiment jamais mentionnée, ni a fortiori analysée, d’un point de vue méthodologique, en dehors des recherches portant spécifiquement sur la sexualité. Fondé sur une revue critique de la littérature méthodologique, cet article décrypte les raisons d’un tel silence et, pour en contrer les effets délétères, en matière de prévention des risques et parce que ce silence fait obstacle à la connaissance, il propose de voir dans le déroulé idéal de l’enquête un script sexuel caché dont la reconnaissance contribue à objectiver les manifestations de la sexualité sur le terrain.

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Attention au chercheur ! L’éthique sous la menace de la recherche, la science sous l’emprise des comités d’éthique en recherche

Article de Maritza Felices Luna

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 3-23.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Recherche, Éthique, Morale, Norme, Bureaucratie, Modèle

L’article analyse les prémisses, les modalités d’action et le fonctionnement actuel des comités d’éthique en recherche (CER) comme étant basés sur une éthique procédurale dont l’adoption et l’application en tant que modèle sont hautement problématiques. D’une part, le chercheur est constitué en déviant potentiel, en être moralement suspect. D’autre part, la science étant désormais redéfinie en activité potentiellement dangereuse, les CER s’affairent à la contrôler et s’ingèrent ainsi dans la procédure scientifique. L’article conclut en proposant de penser l’éthique non pas comme un principe mesurable, vérifiable et maîtrisable, mais plutôt comme un point d’équilibre à atteindre entre les diverses parties concernées.

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L’habitus professionnel spécifique aux éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse

Article de Thomas Falchun, Luc Robène, Thierry Terret

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 101-129.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Éducateur de justice, PJJ, Pratique éducative, Travail éducatif, Analyse de la pratique, Entretien, Identité professionnelle, Habitus, Sociologie, Socialisation, Activité, Relation éducative, Sport, Soutien scolaire, Formation, Travail social, Discours

Les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) mettent en place des activités de la vie quotidienne et d’autres, tel le sport, plus spécifiques, au sein d’établissements pour mineurs délinquants, cela dans un but éducatif. Cet article questionne les conceptions éducatives de ces professionnels au regard du discours officiel de la PJJ. À partir d’une comparaison entre discours des éducateurs recueillis sous forme d’entretiens semi-directifs et discours officiel établi par les formateurs de la PJJ, nous montrons des formes de convergence dans la manière de penser l’éducation des mineurs au pénal. Ces similitudes laissent à penser que la PJJ façonne, via son unique école de formation, un réel ethos professionnel spécifique à la justice des mineurs qui donne lieu à la formation d’un habitus professionnel.

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Représentations sociales des sans-abri. La mobilisation des Enfants de Don Quichotte à Paris

Article de Annamaria Colombo, Noémie Pulzer, Michel Parazelli, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 51-77.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Représentation sociale, Modèle, Prise en charge, Action collective, Association, Les enfants de Don Quichotte, Paris

La mobilisation des Enfants de Don Quichotte en hiver 2006-2007 visait à attirer l’attention politique et citoyenne sur les conditions des sans-abri à Paris. De par son caractère inhabituel, cette mobilisation a bouleversé les rapports entre les acteurs concernés par la question du sans-abrisme et du mal-logement à Paris et entraîné une reconfiguration de la prise en charge de ces populations. Sans nier les effets de cette mobilisation sur la prise en charge des sans-abri en France, cet article s’intéresse plutôt aux représentations des sans-abri et aux modalités de l’action à leur égard que l’analyse de ce « cas d’étude » permet de révéler.

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A quoi sert la vidéosurveillance de l’espace public ? Le cas français d’une petite ville " exemplaire "

Article de Laurent Mucchielli

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 25-50.

Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Contrôle, Vidéo, Milieu urbain, Rôle, Sociologie, Interaction, Délinquance, Sécurité, Évaluation

Le fort développement de la vidéosurveillance dans l’espace public, en France, à partir des élections présidentielles de 2007, n’a pas fait l’objet d’évaluations scientifiques. Cet article propose une étude de cas et un travail de terrain dans une petite ville dotée d’un système de vidéosurveillance considéré comme exemplaire par les pouvoirs publics locaux. L’étude montre que la vidéosurveillance n’assure ni prévention ni dissuasion des actes de délinquance et qu’elle n’a globalement aucun impact sur le niveau de la délinquance enregistrée. L’étude illustre également le phénomène de déplacement des problèmes. Elle permet ensuite de mesurer la contribution de la vidéosurveillance au travail de police judiciaire, montrant que cette contribution est réelle mais limitée. Au final, la vidéosurveillance apparaît essentiellement comme un outil municipal de gestion urbaine de proximité, qui n’a que peu de rapport avec la politique locale de sécurité et de prévention. L’auteur analyse alors les ressorts politiques du succès de cette technologie, montrant qu’elle a constitué une ressource politique tant pour le gouvernement qui a décidé d’inciter à sa généralisation que pour les élus locaux désireux d’afficher une action dans le domaine, le tout en lien avec le fort développement des industries de la sécurité.

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Le pluralisme politique à l'épreuve de la vie privée : entre normes et pratiques

Article de Anne Muxel

Paru dans la revue Revue française de sociologie, tome 56, n° 4, octobre-décembre 2015, pp. 735-769.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Politique, Opinion, Relation interpersonnelle, Intimité, Environnement social, Affectivité, Influence sociale, Vote

L’espace des relations interpersonnelles et privées, en tant qu’espace de politisation et d’expression des choix politiques, est peu connu. C’est à une meilleure connaissance du « citoyen privé » et de la « politisation intime » que cet article veut contribuer, en étudiant les ressemblances et les divergences idéologiques au sein du cercle des proches. Présentant les résultats d’une enquête quantitative et représentative de la population française inédite, « Famille, amour et politique », réalisée par le CEVIPOF, il examine la filiation, la conjugalité et l’amitié, et montre les interactions et les transactions qui opèrent entre le système des normes et le système des affects des individus. La famille apparaît plus hétérogame politiquement, tandis que le couple et le cercle des amis sont plus homogames. Toutefois, c’est le niveau de politisation des individus qui est, en dernière instance, le plus déterminant. Une affiliation politique affirmée, et tout particulièrement à gauche, ainsi qu’un intérêt marqué pour la politique renforcent toujours l’homogamie politique au sein du cercle des proches, dans les principes comme dans les faits. Plus largement, cet article ouvre une réflexion sur l’espace de la vie privée en tant que terrain d’expérience des conditions de la pluralité démocratique.

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