PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le "bon sens" clinique n'existe pas, du moins en tant que tel. Il doit être réfléchi, choisi, établi, et résulter de valeurs professionnelles partagées.
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 91-94.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cinéma, Rencontre, Regard, Isolement, Communauté, Psychiatrie, Travail social, Atelier, Animateur
La spécificité et la beauté du cinéma à son meilleur ont une puissance de dévoilement, d’avènement sans égale. Dans le cadre d’un atelier cinéma, le point de départ est la projection de La fièvre dans le sang de Kazan et surtout la magie indicible de la scène du Paradis perdu. Puis il faut du courage pour montrer son humanité. Il faut du courage pour dire sa vérité. On ne s’en parle jamais avec François. On le sait.
Au-delà des effets thérapeutiques directs liés au travail théâtral, les auteurs s’intéressent à la modification de la relation entre les « soignants » et les « soignés » dès le moment où tous sont acteurs. Depuis 2008, ils travaillent ensemble pour la constitution d’une pièce de théâtre et son aboutissement en représentations. Cette position particulière, presque égalitaire, sous la direction d’un professionnel de théâtre, modifie les regards et représentations réciproques. La résultante est une amélioration de la relation thérapeutique et de l’acceptation des soins, par l’engagement et la considération de chacun pour tous.
Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l'usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.
Article de Michel Dugnat, Frédérique Ginoux Froment, Jokthan Guivarch, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 14-21.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Santé mentale, Périnatalité, Psychiatrie, Psychiatrie infantile, Parentalité, Technicien de l'intervention sociale et familiale, PMI, Psychologie, Prévention, Soin, Royaume-Uni
La santé mentale et la psychiatrie périnatales commencent enfin à être reconnues comme devant être la priorité des priorités en matière de psychiatrie en général et de pédopsychiatrie en particulier. Dans une période où la psychiatrie est la variable d'ajustement de la médecine, de la chirurgie et de l'obstétrique, où la pédopsychiatrie devient la variable d'ajustement de la psychiatrie de l'adulte, il y a fort à faire pour cela. Mais les enseignements de l'expérience britannique peuvent être transférés partiellement en France. Cet article pose les bases de l'action pour la création de l'Alliance française pour la santé mentale périnatale (AFSMP) qui prendra part à l'Alliance internationale pour la santé mentale périnatale.
Un des enjeux d'une équipe de psychiatrie périnatale en maternité : accompagner de manière personnalisée les futurs parents avec des troubles psychiatriques et les bébés confrontés aux décompensations psychiatriques de leur mère en post-partum. Comment se positionner et se coordonner pour être à la fois dans la protection du bébé et dans l'alliance avec ces futurs parents ? Notre parti pris a été de nous placer du point de vue du bébé, qui va raconter sa propre histoire. Position sans doute critiquable, mais nous avons voulu tenter ainsi de faire ressentir l'intensité de ce que vivent ces bébés et ce qu'ils nous font partager au niveau émotionnel.
Article de Walter Hesbeen, Jacky Merkling, Rocco di Vincent, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 230, septembre 2018, pp. 23-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Altérité, Soin, Approche clinique, Relation interpersonnelle, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Transfert, Violence, Prévention, Temps intermédiaire, Vie quotidienne, Psychiatrie infantile, Savoir, Compétence
La relation de soins se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s'expriment l'intérêt que l'on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s'agit plutôt d'une disposition d'esprit spécifique qui s'ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s'appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l'aspect relationnel des soins ?
Le décalage et le jeu dans la relation de soins font partie de ces savoirs qui peuvent désamorcer la violence et ainsi favoriser une approche contenante. Ces stratégies subtiles et peu visibles cherchent à proposer une autre lecture des situations de tensions.
Issue d'un long processus de concertation, précédée de peurs et de blocages de la part du corps médical, les textes sur la pratique avancée infirmière sont enfin parus. Son déploiement en psychiatrie et en santé mentale a été confirmé pour 2019 par Agnès Buzyn, ministre de la santé.
Dans les schizophrénies, habiter ne va pas de soi. L'accompagnement au logement est donc déterminant pour le maintien des patients dans la communauté. Cet accompagnement parfois difficile et infructueux doit être considéré à la lumière d'une clinique de l'habiter, pour penser l'inscription dans un "chez soi". Par ailleurs, face aux retentissements de la maladie sur le fonctionnement quotidien, les soignants peuvent s'appuyer sur les outils de la réhabilitation psychosociale, en particulier ceux de la remédiation cognitive.