PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Forum, n° 149, septembre 2016, pp. 44-49.
Mots clés : Travail-Emploi, Risque professionnel, Service social, Santé, Travail
A l'appui de son expérience clinique comme assistant de service social du travail, l'auteur invite au débat sur les risques psychosociaux en proposant un point de vue critique sur l'influence de ces nouveaux risques professionnels dans les entreprises françaises aujourd'hui. En posant au préalable les risques psychosociaux comme un espace complexe aux tenants essentiellement économiques, il en vient à faire le lien avec le service social du travail et la démarche que celui-ci doit pouvoir adopter pour offrir l'ensemble de son expertise dans un champ de la santé au travail nouvellement dessiné.
L'étude de cas proposée ici concerne les conducteurs de l'entreprise TRANSPE qui transportent des enfants handicapés. TRANSPE a un turn over des conducteurs malgré l'attention portée par le service de recrutement. Nous faisons l'hypothèse que les exigences émotionnelles provoquées par la relation à un public singulier sont certainement en partie responsable de ce turn over.
Paru dans la revue Forum, n° 149, septembre 2016, pp. 6-12.
Mots clés : Travail-Emploi, Santé-Santé publique, Prévention, Santé, Médecine du travail, Souffrance psychique, Risque professionnel, Stress, Réforme
Les principes sensés orienter la réforme du système de santé au travail sont répétés depuis des années bien au-delà des pouvoirs publics. Il s'agirait de passer de l'approche individuelle centrée sur le cabinet médical à l'approche collective de terrain. Certes, il n'est pas possible d'abandonner purement et simplement le suivi individuel, mais une grande partie des acteurs engagés dans les négociations sur la santé au travail semblent convaincus de son inutilité. Ce point de vue était à nouveau exprimé dernièrement par le Ministre du travail, "les enjeux en termes de santé au travail, à savoir les risques émergents (notamment le stress au travail) et le vieillissement de la population, nécessitent aujourd'hui de poursuivre le rééquilibrage de l'action du médecin du travail vers le milieu de travail". Les pouvoirs publics entendent "redéployer l'activité du médecin du travail vers le milieu de travail, ce qui lui permet de contribuer plus efficacement à l'évaluation des risques professionnels et de proposer davantage d'actions de prévention, de correction ou d'amélioration des conditions de travail." Ces déclarations montrent que les personnes en charge de l'évolution de service de santé au travail ont une conception très naïve de la prévention. Il est donc nécessaire de revenir sur ses ressorts et ses modalités. Cela devrait permettre de montrer en quoi le système est menacé par l'orientation actuelle et pourquoi il importerait, non pas de réduire, mais de développer l'activité clinique, non seulement vis-à-vis de la souffrance au travail, mais généralement sur l'ensemble des problèmes de santé.
Dans les PME étudiées, le cadre de référence communautaire, caractérisé par un emploi durable des salariés, place le travail, les échanges et le collectif au centre de l'organisation. La santé au travail et la performance résultent d'une GRH pragmatique focalisée sur la reconnaissance et l'accompagnement des compétences enracinées sur le réel. Nous retrouvons là, ce que décrit Clot (2010), "le plaisir du travail bien fait est la meilleure prévention contre le stress : il n'y a pas de bien-être sans bien faire".
Article de Florence Fondeville, Henri Santiago Sanz
Paru dans la revue Empan, n° 103, septembre 2016, pp. 100-106.
Mots clés : Partenariat, Équipe pluridisciplinaire, Travail d'équipe, Établissement social et médicosocial, Pratique éducative, Soin
Cet article présente les principaux résultats d’une étude menée en partenariat entre le CRFMS ERASME, l’IFSI Marchant et cinq établissements des secteurs social (CDEF, Veille sociale), médico-social (centre d’éducation spécialisé) et sanitaire (services de pédopsychiatrie en hôpital). Elle vise à préciser et analyser ce que recouvre l’articulation entre le sanitaire et le social au sein des équipes pluridisciplinaires. Elle vise également à alimenter les dispositifs pratiques et de formation.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 11-17.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Liberté, Identité, Psychologie du développement, Relation enfant-parents, Soin, Éducation, Modèle parental
Qu’est-ce que la parentalité et comment se définit-elle aujourd’hui ? Quelles sont les questions que posent les évolutions liées aux nouveaux modes de procréation et aux différentes formes familiales ? Quels sont les impacts sur le développement psychique de l’enfant ?
La relation objectale au parent est, plus que jamais, centrale pour la construction de l’enfant et de son sentiment continu d’exister ; en effet, le sens et la cohérence de l’environnement sont aujourd’hui davantage portés par le désir parental que par l’organisation sociale.
Les mutations profondes que connaissent les sociétés occidentales affectent à tel point les façons de vivre en famille et les formes que celle-ci peut prendre que toute l’organisation antérieure se trouve remise en question. Apparaît de plus en plus clairement qu’être parent est une construction socio-psychique et non un donné biologique, et que les normes sociales et juridiques qui soutiennent la parentalité demandent à évoluer, d’une façon qui peut se révéler fondamentale. L’article essaie de décrire les conditions de cette évolution et les perspectives qu’elle dégage, tant au niveau des rapports parents-enfants que de la façon dont la société doit les réguler. Société confrontée à une complexification telle des situations parentales que la nécessité d’une refondation normative s’avère de plus en plus évidente, quelles que soient les résistances constatées.
À partir de son expérience au sein d’un « espace écoute parents », l’auteure, psychologue à l’École des parents et des éducateurs de Toulouse, présente les concepts qui lui permettent d’orienter par la psychanalyse une pratique de consultations ponctuelles et de proximité sociale et géographique, et d’appréhender les familles d’aujourd’hui, quelle qu’en soit la forme, toujours singulière. Des vignettes cliniques illustreront les effets de la parole et les mises au travail psychique qui peuvent en découler.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 78-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Rencontre, Pathologie, Justice, Maintien du lien, Relation enfant-parents
Qu’un parent bénéficie d’un suivi ou, parce qu’il est hospitalisé, de l’accompagnement d’un soignant à l’espace de rencontre, qu’il n’ait pas de prise en charge ou soit en rupture de soins, que la situation dépende du juge des enfants, d’une mesure AEMO, d’un placement en famille d’accueil mais aussi du juge aux affaires familiales, certains espaces de rencontre mettent en place pour ces parents des modalités d’accueil spécifiques ; d’autres prennent appui sur le collectif pour atténuer les effets de résonance. Il s’agira de témoigner de ces pratiques à partir de celle du premier espace créé : le Point rencontre de Bordeaux.
Article de Cédric Gueyraud, Marie Anaut, Philippe Denormandie, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 116-122.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maladie d'Alzheimer, Jeu, Médiation, Thérapie, Expérimentation, Gérontologie, EHPAD
La prise en charge des troubles du comportement liés à la pathologie démentielle constitue une réelle difficulté en EHPAD et particulièrement dans la menée d’activités de groupe. Cet article vise à interroger l’intérêt et les conditions du jeu en institution selon le principe du cadre ludique. Cette approche pédagogique et thérapeutique applique les réflexions issues de l’éducation nouvelle et de la psychologie des médiations thérapeutiques. Expérimentée dans le cadre de la recherche LUDIM, elle permet d’interroger le jeu comme approche thérapeutique non médicamenteuse dans la maladie d’Alzheimer.