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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Groupes d’anorexiques, groupes de parents : penser le trouble ensemble et autrement

Article de C. Mille

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 7, novembre 2016, pp. 41-426.

Mots clés : Anorexie, Groupe thérapeutique, Parents, Famille, Adolescent

Divers dispositifs d’accompagnement des patient(e)s anorexiques et de leurs familles sont proposés par les équipes de soins. Les groupes de parents et les thérapies familiales sont les plus courants, les groupes de patient(e)s sont moins répandus mais depuis quelques années ont été mis en place des groupes multifamiliaux associant plusieurs familles et plusieurs patient(e)s à des fréquences variées. Nous tenterons de rendre compte d’un « montage » peu décrit dans la littérature que nous avons mis en place au CHU d’Amiens depuis quelques années : un groupe de parents et un groupe d’adolescents anorexiques sont ainsi réunis successivement et alternativement un samedi matin par mois avec un même thérapeute qui assure un rôle de go-between , mais aussi de facilitateur de pensée du trouble. Les notes prises dans l’après-coup des rencontres offrent un matériau permettant de mettre en valeur les axes de réflexion qui circulent dans chaque groupe et parfois d’un groupe à l’autre à la demande des participants. Les adolescent(e)s reprennent certes à leur compte les stéréotypes largement utilisés pour caractériser leurs symptômes, mais parviennent secondairement à forger d’autres représentations plus inédites ou moins « avouables » du piège anorexique. Ils/elles souhaitent que leurs parents prennent conscience de leur accrochage nostalgique à l’enfance et de leur propension excessive à répondre aux attentes de leurs proches venant faire obstacle à leurs revendications adolescentes. Par contre, l’évocation de la fierté tirée de leur volonté inflexible et de la poursuite d’un idéal de minceur auquel les autres ne parviennent pas à accéder est plus difficilement transmissible. Les parents se soutiennent mutuellement, font d’abord état du bouleversement survenu dans la vie familiale depuis l’éclosion de cette maladie qui leur semble venue de nulle part, avant de pouvoir questionner timidement leurs principes éducatifs, leurs propres adolescences sans vagues, voire même le culte de l’esprit de famille et la position sacrificielle qu’il implique.

Pour quels motifs les jeunes s’engagent-ils dans le djihad ?

Article de D. Bouzar, M. Martin

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 6, octobre 2016, pp. 353-359.

Mots clés : Intégrisme, Jeune, Adolescent, Motivation, Religion, Islam, Propagande

Les travaux sur l’étiologie de la radicalisation en lien avec l’islam abordent cette dernière sous différents angles. Cette recherche propose une analyse des motifs d’engagement radical, sous-jacents au projet de départ chez Daesh, pour 809 jeunes suivis en désembrigadement par le Centre de prévention, de déradicalisation et de suivi individuel (CPDSI). Cette association, mandatée par le Ministère de l’intérieur comme cellule mobile nationale, pour transmettre sa méthode expérimentale de déradicalisation aux équipes anti-radicalité des préfectures, a accompagné ces jeunes entre 2014 et 2016, suite à leur arrestation à la frontière par la police ou à l’intervention des parents pour les empêcher de partir. Une analyse qualitative des informations recueillies dans le cadre des prises en charge a mis en évidence sept motifs distincts d’engagement relevant tous d’une recherche d’idéal et/ou d’une fuite du monde réel, en plus d’une catégorie transversale concernant les jeunes possiblement suicidaires. Des événements de vie spécifiques se sont avérés associés à chaque motif d’engagement. L’analyse des premières vidéos et supports de propagande conservés par les jeunes a permis en outre d’identifier l’adaptation du discours des rabatteurs à la sensibilité particulière de chacun et apporte un éclairage sur les leviers d’embrigadement opérants pour chaque motif d’engagement.

Le sujet du risque

Article de E. Debarbieux

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 6, octobre 2016, pp. 349-352.

Mots clés : Risque, Harcèlement moral, Contrôle, Répression, Violence, École, Vulnérabilité, Seine Saint Denis

Un enfant peut-il faire son deuil ?

Article de E. Delassus

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 5, septembre 2016, pp. 337-343.

Mots clés : Santé-Santé publique, Enfance-Famille, Enfant, Deuil, Mort, Parole, Philosophie

Comment traiter philosophiquement à la question de savoir si un enfant peut faire son deuil ? Si l’on considère comme Spinoza que la mort n’est pas inscrite dans l’essence même d’un individu, l’enfant ne peut avoir conscience de sa mortalité et du caractère nécessaire de la mort. Par conséquent, l’enfant qui n’a jamais été confronté à la mort de l’autre se trouve dans l’incapacité d’accepter celle-ci et de faire son deuil. Il importe donc que son entourage lui donne la parole et lui parle avec courage et vérité. C’est grâce à cette vérité qui lui sera adressée qu’il pourra faire advenir la sienne et apprendre à sortir de l’enfance pour assumer la finitude de l’existence humaine

Les groupes analytiques multifamiliaux pour adolescents

Article de N. Rabain, N. Bourvis, D. Cohen

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 5, septembre 2016, pp. 317-323.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Groupe, Thérapie de groupe, Adolescent, Conflit, Narcissisme, Psychanalyse, Famille, Trouble du comportement, Trouble du comportement alimentaire, Addiction, État dépressif

À partir de l’introduction d’un premier groupe analytique multifamilial à l’adresse de jeunes patients récemment sortis d’hospitalisation, les auteurs illustrent comment ce dispositif original favorise non seulement l’élaboration des conflits interpersonnels entre les adolescents et leurs parents, mais aussi celle des conflits intrapsychiques de chaque participant. La psychanalyse multifamiliale, encore méconnue en France, permet de réunir autour de cothérapeutes plusieurs parents accompagnés de leurs enfants jusqu’alors réfractaires à toute prise en charge. Elle contribue chez les adolescents au désinvestissement des objets parentaux, paradoxalement en la présence de ces derniers. Les multiples supports identificatoires inclus dans le dispositif multifamilial invite de surcroît chaque participant à renforcer ses capacités associatives et sa conflictualité interne ainsi qu’à redéployer sa libido vers des objets de substitution.

Accompagnement de l’enfant malade en fin de vie et soutien de sa famille en réanimation pédiatrique en France

Article de P. Hubert

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 5, septembre 2016, pp. 331-336.

Mots clés : Santé-Santé publique, Enfance-Famille, Enfant, Fin de vie, Accompagnement de fin de vie, Famille, Pédiatrie, Maladie, Soins palliatifs

L’auteur présente un panorama de l’évolution des réflexions et des pratiques au sein des unités de réanimation pédiatrique à la fois par rapport aux limitations et arrêts des traitements (LAT) et à la place des parents dans ces décisions. Les recommandations professionnelles et les exigences légales y ont très vraisemblablement contribué, mais il convient de ne pas sous-estimer l’importance de la réflexion éthique menée par de nombreuses équipes soignantes de réanimation pédiatrique et néonatale, qui ont su s’enrichir de la contribution de parents, de pédopsychiatres et de professionnels de soins palliatifs. Partant de l’idée que cette décision était trop lourde pour les familles, et qu’il fallait leur éviter d’y être associé pour les protéger, on en est aujourd’hui à l’information et au recueil de l’assentiment ou de la non-opposition des parents de l’enfant malade vis-à-vis d’une LAT. C’est une exigence morale et légale non contestée, même si la législation française a statué que la décision de LAT revenait in fine au médecin. L’attitude recommandée envers les parents s’écarte de toute approche systématique pour privilégier une approche personnalisée, leur laissant le libre choix de leur niveau d’implication vis-à-vis de la décision de l’équipe soignante. Cela se traduit aussi par la présence possible des parents auprès de leur enfant, le respect d’un délai « suffisamment long » (de l’ordre de 24 à 48 heures) entre le moment où l’équipe soignante décide collégialement, avec l’accord des parents, de ne pas poursuivre un traitement, et le moment de son arrêt effectif. Cette attitude suppose une grande cohésion d’équipe où infirmiers et médecins sont ensemble auprès des familles et des enfants, ce qui nécessite aussi que les équipes confrontées à des décisions aussi difficiles puissent être aidées.

Le harcèlement scolaire entre pairs. À propos d’une étude en Vienne visant à évaluer l’apport d’un support ludique mettant en jeu les émotions

Article de V. Fougeret Linlaud, N. Catheline, F. Chabaud, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 4, juin 2016, pp. 216-233.

Mots clés : Harcèlement moral, École, Établissement scolaire, Enfant, Empathie, Dynamique de groupe, Étude de cas, Évaluation, Prévention, Médiation, Vienne

La notion de harcèlement scolaire, qui est la traduction de school bullying, est un concept récent. On parle de harcèlement scolaire lorsqu’un élève est soumis de manière répétée et à long terme à des comportements intentionnellement agressifs visant à lui porter préjudice, le blesser, le mettre en difficulté et établir une relation dominant–dominé de la part d’un ou plusieurs élèves. L’échec de la dynamique de groupe, l’incapacité à verbaliser ses émotions, la difficulté à se mettre à la place de l’autre sont des éléments clefs dans le harcèlement scolaire.