Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 131 à 140 sur un total de 179

Votre recherche : *

L’insécurité personnelle et ses variations : pour une analyse dispositionnelle

Article de Julien Noble

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 251-272.

Mots clés : Justice-Délinquance, Insécurité, Individu, Perception, Sociologie, Théorie, Modèle, Représentation sociale, Danger, Peur

À l’aide du dispositionalisme, cet article propose un modèle théorique pour expliquer les variations individuelles en matière de perception du risque de victimation. La première partie porte la focale sur les travaux antérieurs. Elle présente les apports et les difficultés des principales approches explorées pour appréhender l’insécurité personnelle. La seconde partie expose le concept de « dispositions à l’insécurité personnelle ». L’ambition est de proposer une lecture de ce phénomène social au regard du dispositionalisme de Lahire. On insiste alors sur le passé incorporé des individus, façonné sur la base des expériences menaçantes, des représentations du danger et des caractéristiques individuelles, pour rendre compte de leurs réactions dans les situations présentes.

Accès à la version en ligne

Un acteur méconnu : la victime entre sa victimation et la police

Article de Philippe Robert, Renée Zauberman, Fadoua Jouwahri

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 273-304.

Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Police, Recours, Motivation, Sociologie, Ile de France

Cet article étudie ce qui détermine la victime d’une infraction pénale à en informer – la littérature parle de renvoi – les autorités, en pratique la police. Pour l’ordinaire des victimes, il s’agit d’une expérience rare ; pourtant, c’est pour l’essentiel par leur renvoi que les institutions connaissent les infractions à victime directe, comme le vol, le cambriolage ou l’agression… À partir de données d’enquêtes de victimation en Île-de-France, l’article combine régressions, arbres de décision et analyse typologique. S’il part de la gravité du dommage, il dépasse ce consensus international : on l’imagine simple, la gravité s’avère complexe. L’article montre d’abord ses limites : elle laisse parfois place à d’autres motivations ou bien elle cache d’autres mécanismes. Ensuite, il s’attache aux cas paradoxaux où l’appréciation de gravité va de concert avec une absence de renvoi. Enfin, il montre que c’est la décision de recours à l’assurance qui détermine la formalisation du renvoi à la police dans un véritable dépôt de plainte.

Accès à la version en ligne

Génocide et réconciliation au Rwanda : 20 ans après

Article de Yves Cartuyvels, Olivier Paye, Valérie Rosoux

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 305-369.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Justice-Délinquance, Génocide, Ethnie, Résilience, Empathie, Récit de vie, Rwanda, 1996-2016

Il y a un peu plus de 20 ans, le Rwanda était le théâtre d’un génocide meurtrier. Dans la relative indifférence de la communauté internationale, plus de 800000 personnes seront massacrées en raison de leur origine ethnique ou de leur refus de collaborer aux massacres. Ce dossier propose trois articles consacrés au processus de réconciliation après le génocide au Rwanda.

Accès à la version en ligne

Itinéraire d'un mineur étranger à accompagner

Article de Philippe Vanrietvelde

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 67, juillet 2016, pp. 73-80.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Justice-Délinquance, Jeune, Mineur, Migration, Adolescent, Accompagnement, Prise en charge, PJJ, Grossesse, Centre d'action éducative, Parentalité précoce, Éducateur de justice

Accès à la version en ligne

Figures de la vengeance dans la postmodernité : le héros et le barbare

Article de Pascaline Delhaye

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 21, printemps 2016, pp. 143-154.

Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Culture, Personnage

De nos jours, la vengeance a mauvaise presse. Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur la façon dont les médias y font référence : la vengeance est présentée comme la preuve d’un manque de civilisation, ou le fait d’une civilisation barbare que notre modèle de société occidentale et postmoderne a su, bien heureusement, endiguer. Pour autant, nos fictions, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques, nous inondent de héros qui s’octroient le pouvoir de la vengeance et ici, dans le registre du fantasme, force est de constater que le processus identificatoire fonctionne!
Comment comprendre ce paradoxe?
C’est ce que je proposerai de mettre à la réflexion dans cet article, en osant un traitement interdisciplinaire que le thème de la vengeance requiert. Après avoir rappelé en quoi la vengeance s’élabore en un système qui permet de traiter la violence à travers les institutions, nous étudierons sous quelles formes elle réapparaît dans les enjeux de notre époque, ce qui nous amènera à penser deux figures emblématiques du vengeur dans la postmodernité, à savoir le héros et le barbare.

Accès à la version en ligne

Nurserie carcérale : processus de socialisation et enjeux sensoriels et psychomoteurs au sein d'un quartier "mère-enfant" pénitentiaire

Article de Aurélie Lefebvre, Florence Lafine

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 109-119.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Justice-Délinquance, Détention, Détenu, Socialisation, Enfant, Éducateur de jeunes enfants, Nourrisson

Cet article se donne pour but d’aborder les mécanismes de pré-socialisation qui s’opèrent chez les bébés restés en prison auprès de leur mère détenue. En s’appuyant sur une approche ethnographique de 20 mois menée dans une nurserie carcérale d’une maison d’arrêt pour femmes (maf), mêlant observations concrètes, analyses de pratiques, nous voudrions insister tout particulièrement sur le rôle de l’éducatrice jeunes enfants, dont la présence découpe la journée en séquences et distribue les temps d’affects, et montrer comment elle participe à la construction d’une architecture socio-affective de laquelle émerge un processus de socialisation spécifique du couple mère-enfant.

Accès à la version en ligne

Théorie des champs, prison et pénalité : vers la construction du « champ pénitentiaire »

Article de Grégory Salle

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 4-19.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Recherche en sciences sociales, Sociologie

Les univers sociaux passés au crible de la théorie des champs sont aussi variés que nombreux. Dans le lot, pourtant, on ne trouve ni champ carcéral ni champ pénitentiaire à proprement parler. Les travaux inspirés par la sociologie de Pierre Bourdieu ayant porté sur la prison, la pénalité et le domaine judiciaire n’ont pas recouru à de tels concepts et, inversement, ceux qui semblent le faire n’emploient le terme de champ qu’en un sens générique incertain. Cet article problématise cette rencontre manquée, étonnante au vu du regain de vigueur de la sociologie française relative à la prison et à la pénalité depuis une quinzaine d’années. Proposant d’abord une série d’hypothèses pour l’expliquer, il soumet ensuite l’objet à l’épreuve du concept en arguant de l’intérêt de recourir au concept de champ en la matière. Concevoir l’institution carcérale et plus largement le système pénitentiaire comme des champs permet de retrouver le point de vue de la totalité, tout en portant l’attention sur les rapports de force qui les animent. Cette conception ouvre la voie à une reconstruction théorique visant à surmonter des limites et divisions propres au champ concerné, qui déteignent sur les travaux qui le prennent pour objet.

Accès à la version en ligne

Parcours de travailleuses du sexe offrant des services d’escorte au Québec

Article de Jacqueline Comte

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 201-226.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prostitution, Érotisme, Sociologie, Entretien, Enquête, Expérience, Motivation, Sexualité, Travail, Intimité, Affectivité, Conditions de vie, Drogue, Alcool, Québec

Cet article est basé sur des entrevues semi-dirigées faites auprès de 16 participantes engagées dans le travail d’escorte. La plupart sont ou ont été escortes indépendantes et plusieurs d’entre elles ont aussi une expérience de danseuse ou de masseuse érotique, ainsi que de travail en agence d’escorte. L’article présente et discute les résultats obtenus quant à leurs motivations à entrer dans l’industrie du sexe, leur expérience des différents milieux et des conditions de travail, l’impact de leur travail sur leurs relations amoureuses et leur consommation de drogue ou d’alcool. Concernant ces aspects, leur parcours s’avère assez semblable à celui qu’elles auraient pu avoir dans tout autre secteur d’emploi, à la différence des relations amoureuses qui sont souvent plus difficiles.

Accès à la version en ligne

L’imaginaire pénal : penser les significations sociales de la punition du côté des espaces sociaux marginalisés

Article de Benoit Décary Secours

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 227-244.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Représentation sociale, Sociologie, Imaginaire, Pouvoir, Symbolique, Droit pénal, Rancière (Jacques), Castoriados (Cornelius)

Nous procédons dans un premier temps à une lecture critique de certaines des contributions majeures du champ de la sociologie de la punition afin de penser la peine au-delà de ses dimensions juridiques et sécuritaires, comme « institution sociale » complexe mobilisant des dimensions symboliques. Ces approches limitent toutefois la question du « sens » à celle de son « utilité » au sein d’un modèle théorique ou encore à celle qu’elle obtient des discours dominants dans un ensemble social. En nous inspirant de la pensée de Cornelius Castoriadis et de Jacques Rancière, nous proposons un programme théorique autour de la notion d’« imaginaire pénal » et de son pouvoir « instituant ». Il s’agit de favoriser une posture théorique en mesure d’accorder une valeur analytique réelle aux significations sociales de la punition qui sont produites au sein des espaces sociaux marginalisés. L’idée abstraite d’« imaginaire pénal » peut être opérationnalisée à partir d’une analyse discursive du « parler ordinaire » des espaces sociaux marginalisés.

Accès à la version en ligne

La police française à la lumière de la théorie de la justice procédurale

Article de René Lévy

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 139-164.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Sociologie, Justice, Opinion publique, Représentation sociale, Enquête, Discrimination, HISTOIRE, Profession

Cet article propose une synthèse des résultats d’un certain nombre d’enquêtes françaises et internationales récentes portant sur les relations entre la police et le public en France, en s’appuyant sur la théorie de la justice procédurale. Les enquêtes d’opinion convergent pour montrer que ce sont les jeunes et les membres des minorités visibles qui ont l’image la plus négative de la police et lui font le moins confiance. L’article rapproche cette image négative des enquêtes qui se sont intéressées aux relations concrètes de ces groupes avec la police, marquées par l’hostilité réciproque et la discrimination policière. L’article propose ensuite une explication de cette situation en se fondant sur l’histoire de la police française et s’efforce de cerner ce qui fait la spécificité du « style » policier français dans le domaine de la sécurité publique.

Accès à la version en ligne