PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Christiane Joubert, Martine Ruffiot, Richard Durastante
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 41-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Thérapie familiale, Psychanalyse, Émotion, Psychodrame, Thérapie de couple
La psychanalyse de famille et de couple prend en compte le corporel pulsionnel, les ressentis, le sensoriel, les comportements, dans le champ transféro-contretransférentiel et intertransférentiel. Dans la rencontre intersubjective, patients et thérapeutes sont dans la co-émotionalité. La médiation, fréquemment utilisée en séance familiale ou de couple, vise à mobiliser dans l’ici et maintenant des affects, des sensations, pour aller vers l’émotion partagée. Elle permet de passer de l’indicible, innommable, impensable, à la figuration, l’imaginaire, puis à l’ordre symbolique grâce au récit.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 25-40.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Jeu, Psychanalyse, Objet, Transmission
En famille, on joue avec son corps, avec des objets, avec des mots, individuellement ou à plusieurs. Cette activité naturelle et universelle participe à la fonction mythopoïétique de la famille et aux processus de transformation que nécessite la transmission de la vie psychique. Lorsque ces fonctions font défaut, la famille est en souffrance. Cas pratiques à l’appui, l’article montre que la thérapie familiale psychanalytique offre alors un néo-groupe pour (ré)apprendre à jouer, où objets bruts, objets de relation, peuvent être des embrayeurs ou des médiateurs des différents moments du processus thérapeutique.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 5, septembre 2016, pp. 317-323.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Groupe, Thérapie de groupe, Adolescent, Conflit, Narcissisme, Psychanalyse, Famille, Trouble du comportement, Trouble du comportement alimentaire, Addiction, État dépressif
À partir de l’introduction d’un premier groupe analytique multifamilial à l’adresse de jeunes patients récemment sortis d’hospitalisation, les auteurs illustrent comment ce dispositif original favorise non seulement l’élaboration des conflits interpersonnels entre les adolescents et leurs parents, mais aussi celle des conflits intrapsychiques de chaque participant. La psychanalyse multifamiliale, encore méconnue en France, permet de réunir autour de cothérapeutes plusieurs parents accompagnés de leurs enfants jusqu’alors réfractaires à toute prise en charge. Elle contribue chez les adolescents au désinvestissement des objets parentaux, paradoxalement en la présence de ces derniers. Les multiples supports identificatoires inclus dans le dispositif multifamilial invite de surcroît chaque participant à renforcer ses capacités associatives et sa conflictualité interne ainsi qu’à redéployer sa libido vers des objets de substitution.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 309-331.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Enfant, Psychanalyse, Stress, Psychologie du développement, Violence, Famille, Symptôme, Relation enfant-parents
Après un rappel de l’approche psychanalytique de la notion de trauma et du concept de syndrome de stress post-traumatique (notamment chez l’enfant), les auteurs proposent le concept de trauma interpersonnel, en lien fréquent avec la question des violences intrafamiliales. Une recension des différents facteurs de risque est alors esquissée : l’âge de l’enfant, le tempérament de l’enfant, l’intensité de l’événement traumatique, le type d’interactions mère-enfant, le rôle et la place du père, et la violence intrafamiliale enfin. Une approche psychodynamique et neuroscientifique du trauma interpersonnel est présentée en guise de conclusion.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 79-92.
Mots clés : Enfance-Famille, Sexualité, Psychanalyse, Thérapie de couple, Contre-transfert
Aujourd’hui, le thérapeute psychanalytique de couple (tpc) ne se réfère que rarement dans sa pratique au sexuel et à la sexualité. L’auteur étudie cette évolution en proposant deux hypothèses. Les orientations théoriques les plus répandues parmi les tpc auraient-elles une influence sur la difficulté à intégrer le sexuel et les troubles sexuels du couple dans l’analyse des cas ? La spécificité de ce cadre, un couple/un analyste, n’y joue-t-elle pas un certain rôle ? L’auteur rappelle le travail d’auto-analyse du thérapeute en soulignant que pour comprendre les dynamismes en jeu on doit entendre le cadre comme développant un espace psychique inédit, un chaudron néogroupal. Trois exemples cliniques illustrent ces idées.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 11-24.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Norme, Sexualité, Transgression, Perversion, Psychanalyse
Les discours psychanalytiques sur les normes en matière de sexualité ont souvent conduit à une double opposition : une opposition entre l’approche psychanalytique de la sexualité et d’autres discours : moral, religieux, politique, social et culturel ; une opposition au sein même du champ psychanalytique entre différents courants. Cet article propose l’étude de cette deuxième controverse à partir de trois versions socio-historiques de cette question : la transgression, la perversion et la subversion.
L’apparition de chacune d’entre elles fait apparaître des oppositions théoriques dans le champ de la psychanalyse qui conduisent parfois jusqu’à des scissions. Ces oppositions ne seraient-elles pas parfois le reflet de positions idéologiques et/ou traduiraient-elles la difficulté de composer avec d’autres approches ?
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 437-452.
Mots clés : Enfance-Famille, Mensonge, Enfant, Espace transitionnel, Psychanalyse, Stade de développement
Les auteurs explorent le rôle du mensonge au cours des différents stades du développement. Ils analysent la manière avec laquelle l’enfant organise ainsi sa relation avec les adultes pour amortir les angoisses auxquelles il a affaire. Dès le stade anal, l’enfant apprend à les tromper pour défendre son intimité psychique et s’émanciper d’eux. Au stade phallique, le petit ment pour contre-investir le sentiment d’être dominé intellectuellement par les grands. Ensuite, au stade œdipien, l’enfant use du mensonge pour briser le couple parental mais aussi pour externaliser le clivage que les incohérences de son milieu produisent en lui.
Article de Serge Tisseron, Yann Leroux, Kathya Lebobe, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 33, vol. 3, n° 93, juillet-septembre 2015, pp. 467-678.
Mots clés : Adolescent, Psychologie, Psychanalyse, Psychopathologie, Internet, Technologie de l'information et de la communication, Informatique, Vidéo, Thérapie, Consultation médicale, Haine, Terrorisme, Intégrisme, Maghreb, Europe
Deux raisons obligent à réfléchir à la possibilité de mener des psychothérapies par Internet. La première concerne la pénurie de thérapeutes sur certaines régions. La seconde propose de penser le dispositif imaginé par Freud comme un cas particulier d’une théorie générale dont nous devrions explorer d’autres variantes capables notamment de s’ajuster aux nouvelles psychopathologies. Dans tous les cas, la thérapie en ligne a besoin d’un protocole associant repères spatiaux et temporels, accord financier et confidentialité.