PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 73, janvier-mars 2017, pp. 79-88.
Mots clés : Enfance-Famille, Handicap-Situations de handicap, ITEP, Trouble du comportement, Enfant
Dans cet article, nous nous proposons de partager notre expérience de psychologue en itep pour enfants et de l’aborder avec P. Ricoeur, pour qui la narrativité est l’essence même de l’humain. Notre hypothèse est que les troubles du comportement, et a fortiori les conduites d’opposition, sont autant d’expressions d’une narrativité troublée, impactée précocement. Les conduites d’opposition, massives en itep, sont transnosographiques et constituent à première vue le point commun entre chaque enfant. Qu’elles soient actives ou passives, individuelles ou groupales, elles sollicitent des questions essentielles relatives à la subjectivité et à l’altérité : la présence et l’absence, le regard et la parole, la solitude et le temps. Nous déplierons ces questions en évoquant plusieurs cas cliniques et nous ouvrirons sur un des possibles destins de l’opposition : le soulèvement.
Article de Alain Ducousso Lacaze, Marie José Grihom
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 37-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Famille, [DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE], Enfant, Psychanalyse, Généalogie, Transmission
Le présent article s’inscrit dans le cadre d’une recherche sur les familles homoparentales et le développement des enfants. Le volet qualitatif clinique se centre sur l’approche de l’élaboration des liens familiaux du point de vue des parents comme des enfants. Les données cliniques présentées ici sont recueillies auprès des parents, un couple de femmes, grâce à un entretien ainsi qu’à la libre réalisation d’un arbre généalogique. Aux enfants, ici une enfant de 11 ans, sont proposés un dessin de famille, cinq planches du CAT, un entretien, un génogramme. Les auteurs analysent les résultats en référence aux travaux psychanalytiques sur la famille et notamment aux deux polarités des liens : la différenciation et l’indifférenciation. Dans l’étude clinique retenue sont à l’œuvre des logiques d’indifférenciation en rapport avec des éléments de transmission transgénérationnelle dont a hérité le couple parental, mais aussi des éléments de différenciation reposant sur la structuration œdipienne, le repérage dans la généalogie et la référence à des « tiers symboligènes ». Les données recueillies auprès de l’enfant mettent en évidence comment elle se fait héritière de ces logiques d’indifférenciation tout en trouvant des voies de subjectivation.
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 21-36.
Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Filiation, Famille, Parentalité, Famille recomposée, Enfant
La coparentalité désigne généralement la manière dont des parents se définissent comme parents en termes de droit et de responsabilité à l’égard d’un ou plusieurs enfants. Dans le cas de la co-homoparentalité, elle désigne en particulier le « contrat » passé entre le père et la mère biologiques (juridiquement reconnus) et la place réservée à leurs éventuels compagnon et compagne. L’article s’arrête sur le cas de trois enfants, âgés entre 10 et 11 ans. Ceux-ci ont pu connaître au cours de leur histoire des séparations conjugales de leur(s) parent(s) et des recompositions familiales. Comment se représentent-ils donc leur famille ? Comment s’inscrivent-ils dans leur généalogie ? Quels liens entretiennent-ils avec les partenaires, ex-partenaires et/ou nouveaux partenaires de leurs parents ? C’est à ces questions que cet article tente de répondre à partir d’un entretien basé sur l’élaboration d’un dessin de famille imaginaire, sur la passation de certaines planches du cat et sur la réalisation d’un génogramme.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 216-217, mars 2017, pp. 64-79.
Mots clés : Enfance-Famille, Socialisation, Enfant, Milieu urbain, Transport, Éducation familiale, Mobilité géographique
S’appuyant sur une approche par entretiens de l’encadrement parental des déplacements et des activités des enfants au sein d’espaces publics urbains, cet article contribue à mettre au jour les ressorts de la différenciation sociale de la socialisation urbaine des enfants. En montrant comment ce processus de socialisation s’encastre dans des logiques éducatives et des ressources contrastées, il s’inscrit dans une réflexion plus large sur la différenciation sociale de l’enfance. La distinction idéal-typique de trois « manières d’encadrer » la mobilité des enfants met en lumière le rôle joué par le volume et la structure des différentes formes de capitaux (économique, culturel, mais aussi social) détenus par les parents. Les contrastes observés invitent à envisager les effets de cette socialisation différenciée en termes d’inégalités, l’encadrement parental s’érigeant en dispositif contribuant à la formation des habitus par le biais de l’incorporation de dispositions sociales et spatiales.
Premier prix des jeunes auteurs - L’article évoque la création d’un espace singulier pour accompagner, en milieu hospitalier, des enfants confrontés à la maladie grave d’un proche. L’auteure réfléchit, en termes systémiques, aux bouleversements que la maladie peut occasionner chez la personne malade, son entourage familial et plus particulièrement aux impacts laissés chez les enfants si on ne leur permet pas de faire face à cette expérience, d’y participer à leur manière et de l’intégrer à leur histoire de vie, quel que soit leur âge. La mise en place de l’Atelier des enfants a pu se concrétiser grâce à un important travail de collaboration avec l’ensemble des soignants et donner naissance à un lieu contenant et sécurisant où peut émerger, grâce à divers outils symboliques, une multitude d’émotions.
La migration de la force de travail à l’étranger, notamment après l’intégration de la Roumanie dans les structures européennes, a engendré des défis tant de nature psychologique que sociale qui produisent des effets au niveau de la population qui s’y confronte. Les cas des parents qui quittent leur foyer pour un emploi mieux payé peuvent avoir des conséquences sur l’attitude et les résultats scolaires des enfants. C’est justement cet impact sur les jeunes qu’on se propose d’analyser par le biais d’une approche psycho-sociologique. Dans ce sens, l’étude propose des arguments forts du point de vue scientifique qui considèrent le manque des parents comme une sorte d’abus ou une maltraitance de l’enfant. En même temps, la recherche offre quelques solutions à l’aide desquelles les institutions de l’État peuvent soutenir la population qui affronte la migration en vue de la résolution durable.