PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 115-127.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droits de l'homme, Discrimination, Inégalité, Accès aux droits, Justice, ONG, Empowerment
Cet article examine le lien entre participation, accès à la justice et réalisation des droits humains, paramètres qui permettent la réalisation de tous les autres droits, et donc, entre autres, du droit à la santé. L’auteur fait valoir qu’un système juridique, nécessaire pour protéger les membres de la société les plus marginalisés, ne peut être efficace que si ces personnes marginalisées participent proactivement à cette structure. Pour avancer cet argument, l’auteur mobilise la théorie du changement d’Avocats Sans Frontières (ASF), une organisation non gouvernementale internationale, et l’illustre par des exemples de son travail montrant comment des justiciables peuvent être soutenus au mieux dans cette participation proactive. Ces exemples mettent l’accent sur le fait qu’une compréhension des causes profondes de la marginalisation et de la discrimination peut guider la stratégie d’action et la mise en place d’activités. L’article conclut en décrivant le processus par lequel le pouvoir d’agir par le droit (legal empowerment) favorise la participation nécessaire à l‘installation d’un cercle vertueux qui mène à la pleine réalisation des droits humains.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 103-114.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Rue, Précarité, Enfance en danger, Action collective, Communauté, Burkina Faso
L’Association burkinabè Keoogo œuvre pour la protection des enfants et jeunes en situation de vulnérabilité au Burkina Faso. Son action s’inscrit dans une dimension holistique de la protection de l’enfance. Elle développe ainsi une intervention globale dans la rue, une intervention basée sur la communauté et une synergie d’action avec les partenaires. Outre l’accent mis sur la compréhension des éléments du système « enfant-rue » et l’intervention sur ces éléments dans la dynamique d’un accompagnement protecteur, Keoogo a construit une approche communautaire qui valorise l’apport des familles et de la communauté. Dans ce sens, un projet dénommé « Gestion des champs communautaires » a été initié. Ce projet, qui s’est appuyé sur la démarche de mobilisation sociale basée sur des stratégies participatives orientées vers la prise de responsabilités par les communautés, a concerné trois villages dans trois régions différentes du Burkina Faso.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 89-102.
Mots clés : Santé-Santé publique, Territoire-Logement, Action collective, Aménagement du territoire, Quartier, Démocratie participative, Conditions de vie, Santé, Montréal
En résistance à un mode de développement urbain qui exclut la population plus défavorisée, le réseau communautaire du quartier Pointe-Saint-Charles à Montréal milite pour faire reconnaître le droit à la ville ainsi que la nécessité et la légitimité que les citoyen-ne-s interviennent sur les enjeux reliés à l’aménagement du territoire. Par la mobilisation citoyenne, la table de concertation communautaire Action-Gardien vise à renforcer le pouvoir d’agir collectif et le contrôle par la population de ses conditions de vie et de santé. Diverses stratégies sont déployées pour être partie prenante de l’avenir du quartier, combinant élaboration de propositions citoyennes, pressions populaires, négociations avec les pouvoirs publics et les promoteurs. Ces opérations populaires d’aménagement sont une illustration d’innovations sociales qui permettent à une communauté d’agir, à travers les luttes urbaines, sur les déterminants de santé.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 62-74.
Mots clés : Travail social : Métiers, Méthode de travail social, Intervention sociale, Travail social de groupe, Démocratie participative, Belgique
Les auteures abordent la méthodologie du travail social communautaire au travers de ses différentes dimensions. Il ne s’agit donc pas d’offrir une définition qui enfermerait la démarche mais au contraire de proposer au lecteur de regarder le travail social sous un angle particulier. Leurs propos sont ponctués de nombreux exemples afin d’une part d’améliorer la compréhension et d’autre part de mettre en lumière des actions concrètes. Elles ont également pour ambition de replacer cette méthodologie dans le contexte actuel et de mettre en évidence les enjeux auxquels cette démarche est confrontée.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 75-88.
Mots clés : Santé-Santé publique, Territoire-Logement, Milieu urbain, Politique sanitaire, Pollution, Qualité de la vie, Démocratie participative, Mouvement social, Los Angeles
Cet article porte un regard sur la mise en œuvre d’une approche développée par certaines communautés dans la région de Los Angeles, l’une des agglomérations urbaines les plus importantes au monde, et comment elles y répondent. Leurs défis sont cependant universels : comment faire pression sur les pouvoirs publics et les industries afin d’encourager l’implémentation de mesures favorables à un environnement plus sain ? Nous questionnerons les valeurs qui guident leurs actions ainsi que les enseignements qui peuvent en être tirés et, peut- être, nourrir des luttes similaires menées ailleurs dans le monde. East Yard Communities for Environmental Justice est par excellence un exemple de Think global, act local : penser globalement, agir localement.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 48-61.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Groupe thérapeutique, Insertion sociale, Association, GEM
Parmi les actions innovantes contribuant depuis une dizaine d’années aux alternatives à l’hospitalisation psychiatrique, les Groupes d’entraide mutuelle (GEM), en France, sont des collectifs d’usagers, devant avoir un statut juridique pour se faire reconnaître et financer par les pouvoirs publics. Ils interviennent sur la santé et sur la participation à la vie en société de personnes en situation de handicap psychique, avec une méthodologie particulière conçue par et pour les usagers. La spécificité des GEM est un exemple de la créativité associative. En même temps, elle interroge les orientations prises par les politiques sociales, à la croisée de deux options : la désinstitutionalisation favorisant l’inclusion sociale ou l’abandon de formules institutionnelles au nom de la réduction des coûts de l’aide à autrui.
Article de Frédérique Déjou, Noémie Hubin, Vérane Vanexem
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 30-47.
Mots clés : Santé-Santé publique, Inégalité, Santé, Accès aux soins, Association, Méthodologie, Empowerment, Association Les Pisselits, Belgique
L’ASBL Les Pissenlits œuvre dans le quartier de Cureghem à Anderlecht (commune de la région bruxelloise) depuis 1996. Sa spécificité est celle d’une démarche, la démarche communautaire. Alors que les Pissenlits ne relèvent ni du secteur du soin, ni d’une thématique de santé précise, c’est bien au service de la santé, via un travail sur les inégalités sociales de santé, que cette méthodologie est mise en œuvre. Cet article débute par une présentation des cadres conceptuels mobilisés au sein du programme de l’association pour agir sur les déterminants sociaux de la santé. Il développe ensuite les multiples stratégies de travail mises en œuvre au quotidien pour agir tant au niveau individuel que communautaire et sociétal. Il clôture par une description des multiples logiques d’action contextuelles, institutionnelles ou conjoncturelles, avec lesquelles l’ASBL est amenée à composer pour mener à bien son projet.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 14-29.
Mots clés : Santé-Santé publique, Politique sanitaire, Relation soignant-soigné, Pluridisciplinarité, Méthodologie, Histoire sociale
Cet article fait état d’un travail de mise en lien entre deux numéros de la revue Les Politiques Sociales, le premier paru en 1997 sur la santé communautaire et celui-ci sur la démarche communautaire. A partir d’expériences relatées dans le numéro de 1997, l’auteure dégage quatre traits constitutifs de la démarche communautaire en santé, en faisant l’hypothèse qu’ils sont également des traits constitutifs de toute démarche communautaire : une approche multifactorielle et pluridisciplinaire, une démarche centrée sur les processus, un changement dans les rapports entre professionnels et usagers, et enfin, un lien avec le contexte social et une visée politique. L’article se termine par une série de questionnements et d’interrogations, pertinents à se poser quand on travaille selon des approches communautaires.
Article de Fabienne Glowacz, Dominique Hélin, Seyfi Kumlu
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 108-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Intégrisme, Violence, Jeune, Protection de l'enfance, Identité, Prise en charge, Estime de soi
La radicalisation violente des jeunes est un phénomène complexe et multifac-
toriel. Il peut être décodé à partir des sentiments de frustration sociale, d’injustice, de discrimination, affaiblissant la croyance en une réponse possible et juste par la société. Les groupes radicaux peuvent alors apparaître, pour les jeunes les plus vulnérables et à l’identité diffuse, comme une structure répondant à leurs besoins, notamment par le sentiment d’appartenance à une cause commune et à la recherche de sens par le combat djihadiste. Lorsque la justice prend des mesures de placement en institution pour les mineurs radicalisés, au-delà des questions portant sur l’intérêt et les risques d’intégrer ces jeunes dans les structures existantes, la nature même des interventions psycho-éducatives se doit d’être pensée.
La déspécialisation de l’intervention est une première étape du contexte de protection et de prévention, permettant d’éviter l’écueil d’une stigmatisation et de victimisations secondaires. La prise en charge de ces jeunes doit se construire en ciblant les besoins des mineurs qui ont préalablement motivé leur engagement dans une radicalisation violente. Recherche de sens, de sécurité, de cohérence, de reconnaissance, de maîtrise de soi, se mutent en objectifs pour les actions psycho-éducatives lors du placement. Outre la dimension contenante et structurante du placement, la nature et les logiques suivies des actions proposées, la consistance de l’équipe éducative pluridisciplinaire et multiculturelle, offrent aux jeunes l’opportunité de nouvelles identifications et de liens en faveur d’un désengagement des processus de radicalisation.
Dans cet article, nous commentons les résultats d’une enquête menée dans le
cadre du projet Stresaviora. Ce projet a été mis en œuvre pour offrir un coup de pouce à des jeunes vulnérables, de sorte qu’ils soient de taille à lutter contre la radicalisation violente. Il présente trois approches pertinentes, permettant d’observer la radicalisation depuis un point de vue renouvelé. De plus, il analyse des pratiques prometteuses évaluées (inter) nationalement pour empêcher la radicalisation. Enfin, le projet a permis de faire des recommandations concrètes qui ont contribué au développement des outils de résilience Bounce pour les jeunes, leur environnement social et les acteurs de terrain. Il ressort des résultats de cette enquête que la méthode doit être intégrale et intégrée et doit se concentrer sur l’approche positive des jeunes, dans laquelle les motivations positives qui jouent un rôle dans leur vie doivent être utilisées et augmentées.