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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le bébé et les émotions

Article de Jacques Dayan, Virginie Basset, Patrick Ben Soussan, et al.

Paru dans la revue Spirale, n° 107, décembre 2023, pp. 15-159.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant, Nourrisson, Affectivité, Émotion, Musique, Peur, Attachement, Empathie, Fonction contenante, Travail d'équipe, Accueil, Crèche, Souffrance, Éducation, Parentalité, Communication, Langage, Rire, Handicap sensoriel, Séparation, Cerveau, Père, Mère

Qu'éprouve, que ressent un bébé ? Quels sont ses premières émotions, ses premiers sentiments et quelle est sa vie affective ? Le bébé manifeste des émotions. De plus en plus de travaux confirment ce que toute mère attentive a toujours ressenti : le bébé est un être déjà complexe et délicat, sensible à de multiples interférences, capable de joie, de tristesse, de honte, de fierté, …
Les bébés manifestent-ils des états d’âme ? En tout cas, leurs manifestations émotionnelles font office de communication, même si les comprendre n’est pas toujours évident. Le parent prête alors à l’enfant un sentiment personnel : que n’a-t-on glosé sur ce premier sourire aux anges de bébé ! Nous savons maintenant qu’après quelques semaines le bébé sourit à quelqu’un et pour quelque chose. En regard, le parent participe à faire de ces émotions un langage et une forme d’échanges. Quels rôles jouent le rire, le cri, le sourire, la bouderie dans le jeu des interactions entre parents ou professionnels et bébé ? Plus, il est acquis que le bébé ne s’en tient pas à des émotions primaires (le dégoût, la joie, etc.) mais qu’il sait utiliser des complexes subtils d’émotions comme l’embarras, la gêne ou la fierté.
Chez les enfants présentant un handicap sensoriel, l’expression est plus complexe à réguler mais néanmoins présente : comment y répond la mère confrontée à cette étrangeté ? Réciproquement, comment les mères présentant un handicap communiquent leurs émotions ou interprètent les signes émis par leur bébé ?
Les neurosciences fournissent quelques indices et éléments de réflexion sur ces émotions, la psychanalyse fait état des affects. Les professionnels développent leurs pratiques dans les crèches, dans les soins, en s’appuyant sur ces émotions, comme les artistes, les écrivains élaborent leurs œuvres.

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Anthropocène et parentage intuitif

Article de Jonathan Chesnel, Marion Hendrickx

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 7-26.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Parentalité, Changement, Hôpital de jour, Psychiatrie infantile, Image mentale, Projet, Enfant, Séparation, Winnicott (Donald Woods), Montessori (Maria)

L’anthropocène serait finalement l’annonce de changements multiples : environnementaux, sociétaux et concernant la rationalité. L’anthropocène serait ainsi l’annonce que l’environnement naturel et sociétal sera probablement moins prévisible et fiable.
Si cette notion concerne le futur, ce qu’elle annonce entraîne probablement des conséquences sur la parentalité dès aujourd’hui. Le curseur du « suffisamment bon » winnicottien se déplace. Certes, d’autres mécanismes contribuent au déplacement de ce curseur. Ces modifications du parentage intuitif ne sont pas sans poser question sur le développement émotionnel. Cependant, nous chercherons à montrer que ces changements ne sont pas d’abord marqués d’une part d’obscurité. Le parentage prépare les enfants au monde d’aujourd’hui et à celui qui vient. Ces changements au niveau de la parentalité favoriseraient peut-être une plus grande créativité pour approcher les événements et la réalité, ainsi qu’une autre rationalité.
Ces aspects accélèrent probablement les changements d’économie psychique d’ores et déjà constatés. Ils doivent être pris en compte, en clinique périnatale, pour permettre aux soignants d’avoir une approche à la fois accueillante et exigeante.

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Donnez la nature aux petits enfants !

Article de Mathilde Duflos, Gillian Cante, Emmanuel Triby, et al.

Paru dans la revue Spirale, n° 102, novembre 2022, pp. 17-96.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant, Environnement, Jeu, Sécurité, Hygiène, Activité, Apprentissage, Développement durable, Psychologie du développement, Grands-parents, Relation interpersonnelle, Culture, Loisir, Plein air, Pédagogie, Crèche, Santé

Une vague de rapports internationaux exprime clairement la nécessité de modifier profondément nos valeurs sociétales et nos pratiques pour faire face aux enjeux du développement durable. Conjointement, des constats pointent notre éloignement de la nature en raison de notre quête de sécurité et d’hygiène. Dans la petite enfance, cela se traduit par la mise en place de normes sanitaires strictes dans l’accueil du jeune enfant et, finalement, la perte de la place de la nature et du naturel dans son environnement. Dès leur plus jeune âge, les enfants vivent dans un milieu conçu par des adultes et leur conception du bien-être, privilégiant les produits de synthèse et les activités encadrées et maîtrisées.
Quels sont les impacts de ces choix sur la santé psychique et physiologique de l’enfant, mais aussi sur son développement ? Quelle culture et quelles valeurs sommes-nous en train de transmettre ? Comment vouloir que les citoyens respectent l’environnement et préservent la biodiversité s’ils n’ont pu faire, très jeunes, l’expérience d’un autre rapport à la nature ? Comment s’intéresser au monde du vivant sans en avoir l’expérience ni la connaissance ?
Ce numéro de Spirale souhaite donner, dans tous nos débats autour de la petite enfance, une place indispensable et fondamentale à la nature. Tant il apparaît plus qu’urgent d’inclure la question du rapport à la nature dans les politiques et les actions éducatives en direction de la petite enfance.

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Du retour de traces traumatiques prénatales en thérapie familiale psychanalytique

Article de Cristelle Lebon

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 53-67.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Traumatisme, Périnatalité, Thérapie familiale, Psychanalyse, Parole, Enfant, Mémoire

Cet article s’intéresse au destin des traces d’expériences traumatiques prénatales.
En appui sur une situation clinique, il interroge leur potentiel retour en séance de thérapie familiale psychanalytique, sous une forme complexe de symbolisation primaire nommée par l’auteure « souvenir hybride ».
Cette émergence est portée par la parole d’un enfant, dont la vie in utero a été marquée par un traumatisme familial ; toutefois, la composante intra, inter et transpsychique de ce souvenir hybride est discutée, à la lumière du dispositif groupal de la thérapie familiale.
L’analyse montre, par ailleurs, la complexité du statut métapsychologique du souvenir hybride, entre registres archaïque, primaire et secondaire, et conclut sur sa fonction de première tentative groupale de symbolisation, et mise en récit, d’une expérience traumatique fœtale.

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Le QCEE : un nouvel outil pour étudier le développement de la compréhension des émotions par l’enfant

Article de Evelyne Thommen, Laetitia Baggioni, Aline Veyre, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 413-434.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Psychologie du développement, Émotion, Questionnaire, Outil, Visage, Jeune enfant, Enfant, Peur, Colère

La reconnaissance et la compréhension des émotions par l’enfant sont des aspects fondamentaux de son développement. L’étude présente les résultats obtenus à partir de l’évaluation de 284 enfants âgés de 41 à 135 mois. Le QCEE (Questionnaire de Compréhension des Émotions pour Enfants) a été utilisé comme outil de récolte des données. La reconnaissance émotionnelle est évaluée à l’aide d’expressions faciales alors qu’une tâche d’inférence d’émotions à partir d’une histoire permet d’évaluer plus spécifiquement la compréhension des émotions. Les résultats montrent que la joie est l’émotion la mieux reconnue, quels que soient l’âge et la modalité de présentation. La peur est mieux reconnue dans une histoire avec un contexte, plutôt que sur un visage, contrairement à la colère. Ces résultats permettent de montrer le partage très progressif des conventions de représentations des émotions sur le visage et dans les récits au cours du développement. Cet outil en langue française pourra être utilisé par les professionnels qui interviennent sur le développement du raisonnement émotionnel des enfants.

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Désirs d'apprendre, théories et expériences

Article de Bernard Golse, Anna Vincze, Caroline Le Roy, et al.et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 246, septembre 2021, pp. 13-129.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Petite enfance-Périnatalité, Éducation, École, Pédagogie, Relation enfant-parents, Médiation éducative, Liberté d'expression, Psychanalyse, Surmoi, Inconscient, Apprentissage, Nourrisson, Enfant, Mémoire, Expérience, Théorie, Pikler (Emmi), Torok (Maria), Ferenczi (Sandor)

Plus qu’avec aucun autre, la psychanalyse entretient des liens inépuisables et permanents avec le domaine de l’éducation. L’être humain semble « éducable » à l’infini, mais non sans difficultés ! Les modes changent, et le mystère demeure. Le Coq-Héron tente d’apporter quelques idées à ce vaste problème qui a déjà inspiré la réflexion de Freud et de Ferenczi, et que le passage des générations et les changements de hiérarchies remettent périodiquement au premier plan.
Le thème de ce numéro s’inscrit donc dans les évolutions et turbulences de la société ; entre le soin et l’éducation, il est question de dépendance et d’autonomie, depuis les premiers âges de la vie jusqu’aux suivants, tant qu’il est question d’apprendre, « apprendre à » et « apprendre de », selon la réversibilité si particulière de ce verbe. Des auteurs et cliniciens de la psychanalyse, Bion, Ferenczi, Torok, Pikler, Korczak, nous apportent aussi éclairages, expériences et passion sur ce chantier permanent et parfois si brûlant.

Sommaire :

- Modernité des théories d’Emmi Pikler. Bernard Golse. Page 13 à 28
- La mère confrontée à l’indépendance du nourrisson. Anna Vincze. Page 29 à 36
- Maria Torok, pédo-psychothérapeute à l’école maternelle. Introjecter/incorporer le « fond primitif ». Caroline Le Roy. Page 37 à 47
- Apprendre à, apprendre de : du lien nécessaire à la médiation culturelle. Stéphanie Frigout. Page 48 à 58
- M. le maudit. Bénédicte Henry. Page 59 à 69
- Réussir à l’école ? Perspective clinique. Jean-Pierre Kamieniak. Page 70 à 77
- Liberté d’expression, humour de résistance et surmois féroces. Eva Landa. Page 78 à 88
- L’héritage fécond d’une pensée à contre-courant. Entre éducation et psychanalyse, relire Sándor Ferenczi aujourd’hui. Stefania Ulivieri Stiozzi. Page 89 à 98
- Quand la formation convoque l’inconscient. Bernard Pechberty. Page 99 à 108
- La mémoire « normative » : synthèse et réécriture du sens de l’expérience. Valentine Prouvez. Page 109 à 114
- Parents modèles, enfant modèle. Christian Gérard. Page 115 à 123
- Notre identification à Freud. León Grinberg. Page 124 à 129

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Le développement des compétences spatiales

Article de Pamela Banta Lavenex, Farfalla Ribordy Lambert, Mathilde Bostelmann, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 5-122.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Petite enfance-Périnatalité, Motricité, Espace, Apprentissage, Déficience cognitive, Handicap moteur, Handicap visuel, Jeune enfant, Enfant, Adolescent, Mémoire, Toucher, Technologie numérique, Développement cognitif

Se déplacer seul est une conquête de la deuxième année de la vie. L’espace est à eux ! Il reste à savoir ce que ces jeunes enfants vont en faire et ce qu’espace veut dire. Et en effet il faut distinguer quatre espaces, depuis l’espace intrapersonnel permettant l’exploration tout près du corps, jusqu’à l’espace des trajets que l’on se représente pour planifier un déplacement, sans oublier l’espace interpersonnel qui sert aussi à moduler les distances sociales. Ces divers espaces, il faut les coder et trouver un moyen de coordonner les différents codages les uns aux autres. Cela demande bien des compétences, parmi lesquelles la capacité de se représenter les lieux selon son point de vue propre ou indépendamment de lui, et aussi la mémoire des emplacements – qui diffère selon le type de représentation adoptée.
C’est dire qu’explorer, découvrir, trouver son chemin, aller seul à l’école sont de petits exploits, d’autant plus vite et mieux réussis que l’enfant a plus d’expérience active de son environnement. Le petit qui a été promené en poussette ne sait pas retrouver son chemin en marchant. Il faut y penser à une époque où bien des enfants de 3 ans et plus sont encore déplacés passivement : quelles compétences spatiales développent-ils ainsi ? Et puis il y a les handicaps sensoriels comme la malvoyance qui exigent de substituer le tactile à la vision, les déficits cognitifs qui entravent l’autonomie de déplacement, les handicaps du développement moteur comme la paralysie cérébrale qui affectent la locomotion, la navigation spatiale et les interactions sociales…
Dans ce numéro thématique, Yannick Courbois, spécialiste du développement de la navigation spatiale, nous offre l’opportunité de croiser au cours de notre lecture de belles et rigoureuses expérimentations et de fascinants paradigmes réalisés par de grands noms du domaine. Ainsi le lecteur se trouvera-t-il soutenu dans sa démarche visant à mieux cerner la complexité du développement des compétences spatiales.

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Socialisation, éducation, transmission, autonomisation, et quoi encore ?

Article de Gérard Neyrand

Paru dans la revue Spirale, n° 95, octobre 2020, pp. 38-44.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Transmission, Socialisation, Éducation, Autonomie, Coéducation, Parentalité, Enfant, Coordination

L’immaturité du jeune humain donne à la transmission une importance fondamentale. En ce sens le processus de socialisation, incluant une partie bain culturel et une partie éducation, est capital pour comprendre la complexité et la diversité des situations humaines. À l’heure où les médias sont devenus omniprésents alors que les parents travaillent, penser la cosocialisation, la coordination entre les acteurs éducatifs et la place des parents comme régulateur, devient une urgence contemporaine.

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Bébés de rêves, rêves de bébés

Article de Marcel Sanguet

Paru dans la revue Spirale, n° 90, septembre 2019, pp. 17-89.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant idéal, Parents, Relation enfant-parents, Amour, Narcissisme, Enfant, Représentation sociale, Professionnel de l'enfance, Imaginaire, Sexualité infantile, Désir, Parentalité, Éducation, Projection, Éducateur de jeunes enfants

Que voulons-nous faire de nos bébés ? Il semble que, selon le moment historique et selon la culture du lieu, nos intentions soient assez différentes.... Nous postulerons que, toujours, les parents ont prêté une grande valeur aux bébés, une grande valeur narcissique bien sûr. L’éducation se résumerait-elle à faire en sorte que les enfants réalisent les souhaits de leurs parents ? Quelles espérances déposons-nous dans nos enfants ? Il y a pourtant un paradoxe : l’humain est celui qui, devenant sujet grâce à l’éducation, échappe au désir de l’autre. Avec les enfants, l’éducation ou plutôt « le travail de la culture » conduira sans doute à devenir autre chose que les souhaits déposés à son berceau par les gentilles fées de la génération précédente. C’est décevant, les gosses. La seule réelle originalité de notre époque est de croire qu’il est vraiment possible que le destin de l’enfant ne nous échappe pas. D’où l’obsession pour l’obéissance, le contrôle et l’évaluation. Grâce à des ingénieurs qualité ès bébé, nous pourrions réussir à maîtriser le process de bout en bout pour aboutir à un produit zéro défaut. Mais pour en faire quoi juste ? Quels projets pour nos bébés ? Sait-on encore les rêver ? Et quelles possibilités de nous échapper leur reste-t-il ?

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