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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La formation, contrepartie exigible et légitime de l’aide sociale ?

Article de Dunya Acklin, Caroline Reynaud

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 81-95.

Mots clés : Travail-Emploi, Jeunesse-Adolescence, Aide sociale, Jeune, Formation professionnelle, Insertion professionnelle, Assistance, Politique contractuelle, Contrôle social, Suisse

En Suisse, depuis le début des années 2000, les
« jeunes adultes à l’aide sociale » sont devenus une nouvelle catégorie d’action sociale appelant un traitement particulier par rapport aux autres bénéficiaires. Cet article expose le processus de
problématisation sociale de cette question et la genèse des réponses en termes de politiques sociales. Plus précisément, il compare la situation dans deux cantons francophones.
Malgré des logiques de départ distinctes, l’analyse révèle une tendance actuelle à opter pour une politique incitative avec comme priorité d’orienter ces jeunes adultes vers la formation professionnelle, en soutenant des dispositifs d’accompagnement
visant cet objectif. La formation apparaît ainsi comme une contrepartie exigible, légitime et privilégiée, aux prestations d’assistance. Cependant, cette option politique pose un certain nombre d’enjeux en termes de travail social, que l’article cherche à révéler et discuter.

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Les décrocheurs qui raccrochent et s’accrochent à l’Épide. Monographie d’un dispositif

Article de Joël Zaffran

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 247-266.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Éducation spécialisée, Internat, Insertion professionnelle, Sociologie, Évaluation, Dispositif d'insertion, Motivation, Projet professionnel, Armée, Discipline, Décrochage scolaire, EPIDE (Etablissement public d'insertion de la Défense)

L’Établissement public d’insertion de la Défense (Épide) est un dispositif public d’insertion professionnelle des jeunes majeurs sans diplôme ni qualification [1]. Son originalité est l’accompagnement socio-éducatif de ces jeunes en internat d’inspiration militaire. Faire de l’Épide un objet sociologique amène à comprendre pourquoi ils optent pour ce dispositif contraignant et comment ils s’y accrochent. Pour cela, on s’appuie sur les données issues d’une monographie d’un Épide afin de saisir le contenu de la « socialisation épidienne » puis de construire une typologie d’« épidiens » à partir du croisement de la vocation militaire et du projet professionnel. On voit alors que l’adhésion au dispositif est irréductible au projet de carrière militaire puisqu’elle dépend des conditions du décrochage scolaire et d’un dosage plus ou moins maîtrisé de la logique vocationnelle et la logique professionnelle.

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Raccrocher et s'accrocher à un internat d'inspiration militaire : le cas des décrocheurs scolaires qui s'engagent à l'Epide

Article de Joël Zaffran

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 56, n° 2, avril 2015, pp. 331-356.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Difficulté scolaire, FREQUENTATION SCOLAIRE, Internat, Discipline, Armée, Insertion professionnelle, Insertion sociale, Projet professionnel, DECROCHAGE SCOLAIRE

L’Établissement public d’insertion de la Défense (Epide) fait partie des dispositifs d’accompagnement des jeunes majeurs sans diplôme ou sans qualification reconnue. Il vise à les remettre dans une dynamique scolaire et à préparer leur insertion professionnelle à l’aide d’un programme socio-éducatif délivré en internat d’inspiration militaire. L’objet de cet article est de comprendre, d’une part, les raisons qui conduisent les décrocheurs scolaires à raccrocher à ce dispositif malgré les contraintes de l’internat et de sa forme militaire, d’autre part, les raisons pour lesquelles ils s’y accrochent. Pour ce faire, on s’appuie sur une observation directe dans deux centres Epide, assortie d’entretiens avec les jeunes et le personnel d’encadrement. On présente d’abord les principes généraux de l’Epide et l’on mesure ensuite la part du temps et de l’évènement décisif dans le raccrochage. Puis, on cerne les ressorts de l’accrochage, irréductibles au projet professionnel puisqu’il provient de causes extrinsèques et intrinsèques au dispositif. La mise au jour de ces causes est faite de manière à replacer l’engagement des jeunes majeurs sans diplôme dans une séquence qui débute avant le recours au dispositif, se poursuit par l’engagement en acte (le raccrochage) et se prolonge par l’engagement en état (l’accrochage).

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