PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 79-94.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Statistiques, Droit d'asile, Réfugié, Politique, Accueil, Intégration, Travail social, République tchèque
Avec une population immigrée de 660 000 personnes, la République tchèque est la principale cible des migrants économiques parmi les pays d’Europe centrale. Cependant, le pays reste encore assez omis par la population des demandeurs d’asile, à la fois en nombre de demandeurs de protection internationale et en nombre de personnes y résidant avec un statut de réfugié accordé. Cela pourrait s’expliquer partiellement par le fait que le pays applique une politique très restrictive dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Sur un total de 99 352 personnes ayant demandé la protection entre 1993 et 2021, seulement 3 499 (soit 3,52 %) ont obtenu le statut de réfugié (l’asile). En ce qui concerne les pays d’origine des demandeurs d’asile, traditionnellement la plus grande partie (environ 50 %) des demandeurs d’asile sont les citoyens ukrainiens, qui font aussi le groupe immigré le plus nombreux. Côté juridique, les demandes de protection internationale sont régies par la loi n° 325/1999 Coll. sur l’asile qui définit la procédure complète, y compris le séjour dans différents types d’établissements pendant que le demandeur d’asile suit le processus. Le travail social dans ces structures consiste alors principalement en diagnostic, information, médiation, conseil ; et l’intervention de crise peut également être fournie.
Article de Hicham Jamid, Lama Kabbanji, Antonina Levatino, et al.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 32, n° 180, avril-juin 2020, pp. 19-134.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Étudiant, Étranger, Migration, Mobilité géographique, Mobilité sociale, Classe sociale, Politique, Immigration, Sélection, Retour au pays, Diplôme, Réussite sociale, Insertion professionnelle, ERASMUS, France, Mali, Togo, Comores, Union Européenne
Les migrations étudiantes se déploient aujourd’hui selon des modalités liées aux dynamiques récentes de la mondialisation néolibérale, au développement d’un marché du travail toujours plus tertiarisé et à la place qu’y tiennent désormais les étrangers. Les étudiants internationaux, dans ce qui est devenu un marché très stratifié et relativement complexe de l’enseignement supérieur mondial, forment néanmoins une population socialement hétérogène. En remettant la classe sociale au centre de l’analyse, ce dossier vise à rendre compte de la diversité de leurs trajectoires et de repenser l’articulation entre les études supérieures, la mobilité géographique et la mobilité sociale. En s’inscrivant dans le cadre des réflexions menées depuis 2016 par le collectif de chercheurs MobElites, il a pour objectif de montrer comment et jusqu’à quel point les migrations pour études peuvent générer, ou non, une mobilité sociale et, à un autre niveau, reproduire ou engendrer de nouvelles inégalités pendant, mais aussi après les études. Ce faisant, ce dossier interroge les inégalités liées à la globalisation, en multipliant les approches disciplinaires et théoriques, et à travers des terrains et des méthodologies variés.
Article de Idil Atak, Speranta Dumitru, Clément Mougombili, et al.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 30, n° 171, janvier-mars 2018, pp. 13-107.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Politique, Immigration, Droit d'asile, Clandestinité, Législation, Développement, Sécurité, Coût, Argent, Étudiant, Étranger, Travail, Aide médicale, PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), France, Canada, Finlande
Alors que les États reconnaissent les bienfaits de la migration
sur le développement humain, un certain nombre d’entre eux - notamment
les pays d’immigration - adoptent des politiques migratoires
de plus en plus restrictives, ce qui apparaît contradictoire avec les
objectifs de développement durable onusiens. Cela justifie le fait que
toutes les contributions présentées ont recours à la notion de « politiques
d’irrégularisation » pour désigner l’ensemble des mesures visant à
complexifier et durcir les conditions d’accès au séjour, contribuant ainsi
à créer l’« illégalité » des migrants. L’enjeu de ce dossier est double : il
s’agit d’identifier les mécanismes d’irrégularisation élaborés par les États
et qui affectent les migrants, tout en mettant en exergue leurs effets sur
les trois composantes du développement humain que sont le revenu,
l’éducation et la santé.
Article de Josselin Dravigny, Luca Marin, Yvan Gastaut, et al.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 29, n° 170, octobre-décembre 2017, pp. 11-138.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Association, Migration, Immigration, Savoir, Information, Approche historique, Média, Recherche, Militantisme, Professionnalisation, Université, Syndicat, Travailleur immigré, Politique, Intégration, Organisation administrative, Accès aux droits, Droit, Contentieux, Chercheur, CIEMI (Centre d'information et d'études sur les migrations), GISTI
L’objectif de ce dossier thématique est de mettre en lumière la raison
d’être, les enjeux et les difficultés des associations qui produisent
du savoir et des connaissances dans le domaine des migrations depuis
les années 1970-1980. Si cette période correspond à des mutations de
l’action publique en France en matière d’immigration, désormais
structurée autour de la canalisation et la limitation des flux migratoires,
cela coïncide également avec l’émergence du mouvement associatif en
faveur des immigrés. Certaines associations qui voient le jour à cette
époque ont misé sur la production, la diffusion et la valorisation de
compétences scientifiques afin de peser dans les espaces politique et
public français, de moins en moins ouverts sur les questions
d’immigration [...]
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 23-39.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Nation, Nationalité, État, HISTORIQUE, Immigration, Droit d'asile, Contrôle, Étranger, Politique, Europe
Les discours sécuritaires sur les migrants, les tentatives toujours croissantes d’identification et de contrôle, s’inscrivent dans un long passé historique dont les traces demeurent visibles dès le XIXe siècle. Alors que les États européens se sont progressivement attachés à protéger leurs frontières, garantissant des droits particuliers aux membres de leur communauté, sont peu à peu apparues des lignes de clivage entre nationaux et étrangers. Interroger l’évolution de la gestion politique de l’immigration et de l’asile en Europe amène à réfléchir au processus de construction des frontières entre les in et les out, entre ceux qui font partie de la communauté et ceux qui en sont exclus ; et donc par voie de conséquence, au processus de nationalisation des sociétés européennes. Cet article s’intéressera donc à l’histoire européenne du tracé des frontières en interrogeant l’évolution du droit et des pratiques des gouvernements en matière d’immigration et d’asile. L’analyse sociologique et historique proposée s’attachera à réfléchir aux modalités d’encadrement et de gestion des migrations par les États, en replaçant cette question dans le temps long, pour observer l’évolution des tensions à l’œuvre, ses invariants et ses métamorphoses.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 41-54.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, HISTORIQUE, Représentation sociale, Politique, Droit d'asile, Étranger
Le contexte migratoire en France aujourd’hui est relaté dans les médias et les discours politiques sous un angle peu objectif. On entend souvent parler d’une « crise des migrants » et du danger pour l’économie, les valeurs françaises et à plus forte raison la sécurité, que représenteraient les réfugiés syriens arrivant « en masse » vers l’Europe. Cette situation semble former un problème moderne sans précédent. Pourtant, elle est, dans une certaine mesure, l’actualisation de formes représentationnelles anciennes et jalonnant l’histoire de la France. Quelles sont les évolutions dans le rapport que la France entretient avec ses étrangers ? Et quelles sont au contraire les continuités logiques et intégrées qui déterminent en partie les politiques en matière d’immigration aujourd’hui ?
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 67-77.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Droit d'asile, Immigration, Politique, Intégration, Roumanie
Le phénomène migratoire dans l’Europe centrale et de l’Est est peu connu et médiatisé au niveau international et même local. En mettant en évidence le cas de la Roumanie, cet article se focalise sur la problématique des demandeurs d’asile. La place et le rôle de ce pays dans le contexte actuel de la migration sont expliqués par sa position géographique, son historique et l’impact des réglementations communautaires. L’expérience récente de la mise en œuvre des programmes d’accueil et d’intégration pour les migrants illustre l’effort considérable que l’État roumain déploie en vue de la création et de la gestion des politiques efficaces et durables dans ce domaine. Cependant, de multiples réformes concernant les aides et les services sociaux, la formation des professionnels, l’implication des institutions locales, etc., restent encore à développer et à considérer.