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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La “parentimité”, observation et corégulation pour répondre aux pleurs du nourrisson

Article de Laurie Rodriguez

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 373, janvier 2024, pp. 37-40.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Nourrisson, Bébé secoué, Pleurs, Parentalité, Intimité, Accompagnement, Puéricultrice, Prévention, Outil

Les pleurs physiologiques sont un mode de communication pour le nourrisson. La “parentimité” aide les parents à observer le comportement de ce dernier et à mener une corégulation afin de répondre à ses besoins de manière adaptée. Elle favorise aussi le développement psychocorporel harmonieux du bébé par ce lien intime que les parents tissent avec lui, et participe à la prévention du syndrome du bébé secoué. La puéricultrice accompagne cette observation en soutenant les compétences parentales.

Les parentalités (2e partie)

Article de Lydia Liberman Goldenberg, Pascal Richard, Eric Ghozlan, et al.

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 4, octobre-décembre 2023, pp. 311-361.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Relation familiale, Résilience, Modèle parental, Filiation, Surdoué, Gestation pour autrui, Grands-parents, Soutien à la parentalité

Dossier composé de 7 articles :
- Parentalités d’hier et d’aujourd’hui
- La parentalité entre l’inter- et le trans-générationnel : une co-construction où les ancêtres ne sont pas oubliés
- La famille dans tous ses éclats
- Les enfants à haut potentiel : rôle de l’environnement familial
- Gestation pour autrui et nouvelles grand-parentalités
- Coupure corporelle et coupure psychique ou Penser pour mieux panser
- Politiques de soutien à la parentalité en France

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La famille au collège : entre défiance, résistance et créativité

Article de Aurélie Maurin Souvignet

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 163-181.

Mots clés : Enfance-Famille, Recherche-action, Résistance, Créativité, Collège, Institution, Parentalité, Relation famille-institution, Narcissisme, Fantasme

Cet article présente les premiers résultats d’un des volets d’une vaste recherche-action portée par une équipe pluridisciplinaire entre 2018 et 2021 et centrée sur les rapports familles/institutions. L’accueil et l’éducation des enfants dans le monde contemporain est en effet au cœur des problématiques institutionnelles et la famille, tout comme les institutions relevant de l’éducation, de la santé et du social, connaît d’importantes mutations tant structurelles qu’organisationnelles qui ont des conséquences au niveau des sujets, des groupes et des sociétés. Le présent article apportera quelques éléments de compréhension de ce qui organise singulièrement les liens entre les familles et les collèges. L’auteure s’intéresse ici à la nature des liens qui unissent professionnels et parents autour des collégiens et autour des valeurs propres aux établissements ayant participé à la recherche. Elle propose quelques hypothèses pour appréhender ces rapports à nouveaux frais, entre défiance, résistance et créativité, du côté tant des familles que des professionnels et plus globalement des institutions.

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Des pères ici et ailleurs

Article de Doris Bonnet, Daniel Delanoé, Thierry Malbert, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 2, avril-juin 2023, pp. 158-208.

Mots clés : Enfance-Famille, Père, Parentalité, Rôle social, Modèle parental, Exclusion sociale, Care, Veuvage, Implication personnelle, Éducation, La Réunion, Afrique, France, Algérie

Dossier composé de 4 articles :
- Quelle parentalité pour les pères réunionnais ? Rôles et fonctions dans le monde contemporain (océan Indien)
- L’évolution des modèles éducatifs en situation migratoire. Des pères originaires d’Afrique subsaharienne
- De la « paternité institutionnelle » à la « paternité relationnelle impliquée » dans la France contemporaine
- Le sens pluriel de la parentalité des pères dans la famille algérienne. Le veuvage masculin

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« Brider mon corps avant que je ne me laisse convaincre par la société. » Élise, 23 ans, un refus d’enfant entre choix et normes sociales intériorisées

Article de Emma Tillich

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 377-396.

Mots clés : Enfance-Famille, Norme sociale, Décision, Parentalité, Émancipation, Corps, Affirmation de soi, Maternité, Refus, Liberté, Sociologie, Genre, Récit de vie, Homosexualité

Le refus d’enfant est souvent pensé comme une déviance par rapport aux normes procréatives. L’analyse d’un cas paradoxal de refus d’enfant, entre choix et normes sociales intériorisées, amène à complexifier cette lecture. Élise a 23 ans et est en couple homosexuel avec une femme. Bien qu’elle n’ait pas le besoin immédiat d’une contraception, elle désire être stérilisée pour « brider son corps avant de se laisser convaincre par la société ». Son discours est structuré par deux réseaux de justification contrastants : le premier est celui de l’individualité et de l’autodétermination, le second celui de l’autocontrainte et des normes sociales intériorisées. Son expérience donne un aperçu condensé du régime normatif contemporain concernant la maternité. Le parcours de vie d’Élise est marqué par une socialisation intensive à la maternité et le vécu d’un trauma. L’analyse de ce parcours, et de sa situation limite en termes de mobilité sociale et de déviance à l’ordre hétérosexuel, révèle la tension entre injonction à procréer et éthique de la responsabilité procréative et parentale. Ces injonctions contradictoires contribuent dans ce cas à empêcher la maternité.

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« I am determined to bring no more children to the world » : la paternité questionnée dans les lettres envoyées à Marie Stopes

Article de Lison Huet Larrieu

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 359-376.

Mots clés : Enfance-Famille, Projet de vie, Homme, Paternité, Décision, Témoignage, Parentalité, Niveau de vie, Santé, Responsabilité, Eugénisme, Norme sociale, Modèle familial, Royaume Uni

Cet article se situe dans le Royaume-Uni de l’entre-deux-guerres. Il s’intéresse aux doutes et aux interrogations exprimés par des hommes ordinaires qui souhaitent retarder ou empêcher l’arrivée d’un enfant. À partir d’un corpus de lettres envoyées à Marie Stopes, autrice du manuel conjugal Married Love, nous verrons quelles sont les raisons mises en avant par les 69 correspondants masculins qui souhaitent limiter la taille de leur famille à une époque où faire des enfants est perçu comme une étape nécessaire de la vie d’un couple marié. Les craintes vis-à-vis de la santé de leur épouse ou de leur enfant, ainsi que les nombreuses responsabilités liées à l’exercice de la parentalité viennent remettre en question des projets familiaux. Enfin, les préoccupations eugénistes et hygiénistes se retrouvent dans les discours de ces hommes, permettant ainsi de percevoir l’influence de la morale de la famille sur les réflexions des couples de cette époque.

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Sous le régime de l’exception : accéder à la parentalité grâce au diagnostic préimplantatoire en France

Article de Anne Sophie Giraud

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 281-299.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Embryon, Diagnostic, Fécondation in-vitro, Maladie génétique, Procréation médicalement assistée, Bioéthique, Sélection, Législation

Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est un diagnostic biologique réalisé sur des cellules prélevées sur un embryon obtenu par fécondation in vitro (FIV). Il permet d’éviter le transfert d’embryons atteints d’une maladie génétique. Il est l’une des modalités d’accès à la parentalité offerte en France aux couples porteurs d’une maladie génétique héréditaire sévère qui ne souhaitent pas transmettre cette maladie à leur enfant ou ne peuvent mener à bien une grossesse en raison de cette anomalie génétique.
Mais le DPI n’est pas un parcours sans obstacle pour les personnes qui souhaitent y avoir recours : engorgement des centres, temps d’attente long, taux d’échecs élevés, médicalisation de la procréation, quadruple sélection à l’entrée. L’une des raisons qui fonde sa difficulté d’accès est le régime d’exceptionnalité auquel le DPI est soumis dans la loi française afin d’éviter de possibles tentatives eugénistes. Ce sont ces multiples empêchements à la parentalité par le DPI que je questionnerai dans cet article. Je montrerai également que les critères d’accès au DPI et mobilisés par l’institution médicale et le législateur dessinent en creux non seulement les normes d’une « bonne » parentalité mais surtout d’une « bonne vie ».

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Distribuer l’espoir, préparer le deuil. Réajustements des attentes procréatives face à l’échec de la FIV dans une clinique de fertilité belge

Article de Shana Riethof

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 263-280.

Mots clés : Enfance-Famille, Désir d'enfant, Traitement médical, Fécondation in-vitro, Deuil, Parentalité, Filiation, Stérilité, Patrimoine génétique, Procréation médicalement assistée, Échec, Belgique

À partir d’une enquête ethnographique menée dans une clinique de fertilité belge, cet article examine plusieurs stratégies déployées par le corps médical afin de réajuster les attentes des couples qui multiplient les essais infructueux de fécondation in vitro (FIV). À ce moment du parcours, il est proposé au couple une dernière tentative avec ses propres gamètes avant un éventuel passage vers le don d’ovocytes, celui-ci éliminant le lien génétique maternel. Par l’analyse de scènes ethnographiques où se jouent de tels dilemmes, je situe l’espoir d’être parent et le deuil de la fertilité comme deux outils discursifs complémentaires permettant de réorienter les trajectoires affectives des partenaires. Cette redistribution de l’espoir peut néanmoins se heurter à la résistance des couples dans un contexte d’incertitude inhérent à la prise en charge. Il apparaît alors que le renoncement à la norme de l’enfant biologique permet d’accéder à d’autres formes de maternité et de parentalité qui ne sont pas forcément fondées sur le lien génétique mais sont soumises à condition.

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Une parentalité sous contraintes. Les mères face au placement pénal de leur enfant

Article de Manon Veaudor

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 209-226.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant placé, Mère, Famille, Parentalité, Relation enfant-mère, Isolement, PJJ, Protection de l'enfance, Sanction pénale, Famille monoparentale, Fratrie, Placement

Le placement pénal des mineur·es conduit à une situation particulière d’empêchement du rôle maternel. Il engage les mères devant les institutions sociojudiciaires et les conduit à réorganiser leur rythme de vie en l’absence de leur enfant. À partir d’entretiens conduits auprès de mères dont l’enfant a fait l’objet d’une mesure de placement, cet article interroge ce que l’éloignement sous la contrainte pénale fait à ces femmes. Il met en évidence les attentes contradictoires que le travail éducatif fait peser sur elles. Ni juges ni protectrices, elles doivent faire face aux injonctions institutionnelles sans mettre en péril la relation avec leur enfant. Elles doivent également procéder à un travail de réorganisation du lien parental et de la vie familiale. Retrouver une vie familiale plus apaisée, mais aussi du temps et de l’énergie pour les autres enfants, s’accompagne de difficultés nouvelles, notamment lorsque l’éloignement judiciaire dure ou se répète. Il s’agit ainsi de comprendre comment les pratiques et les rythmes de vie de ces familles, aux conditions de vie fragiles, se recomposent sous l’effet de la contrainte pénale.

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Les frontières de la parentalité. Contrôle migratoire et unité familiale

Article de Camille Gourdeau, Laura Odasso

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 189-208.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Parentalité, Migration, Couple mixte, Regroupement familial, Titre de séjour

Protégée par le droit national et international, en France, l’immigration familiale est considérée comme une voie facilitée pour accéder aux droits de séjour et suspectée d’engendrer des chaînes migratoires intracommunautaires à la charge de l’État. Depuis les années 1970, elle a ainsi été l’objet de nombreux changements législatifs restrictifs. À la lumière de ce contexte, cet article explore les empêchements que les politiques d’immigration et leur mise en œuvre posent à la vie familiale des personnes en migration, ou voulant migrer. Par une analyse historico-juridique et sociologique et à l’aide d’études de cas concernant la procédure de regroupement familial et la réunion des couples franco-étrangers, trois dimensions clés émergent dans ces configurations. Il s’agit des incongruences entre les catégories administratives et les situations familiales non envisagées par la loi, les frictions entre les temps biographiques et administratifs et la construction de l’indésirabilité. Affectés par ces dimensions et les blocages administratifs, les enfants et leurs intérêts sont peu pris en compte dans les procédures. Face à l’incertitude administrative, les membres de familles déploient des stratégies variées, parfois illégales, pour se réunir. Ainsi, la parentalité semble un impensé dans le droit de la migration qui s’avère être un « droit d’empêchement » pour des familles immigrées et binationales illégitimes aux yeux de l’administration et soupçonnées de détourner les procédures.

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