Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 9 sur un total de 9

Votre recherche : *

Les obstacles à la parenté des couples de femmes

Article de Marie Mesnil

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 89-106.

Mots clés : Enfance-Famille, Parenté, Homoparentalité, Adoption, Filiation, Législation, Mère, Autorité parentale, Procréation médicalement assistée

Depuis dix ans, le droit français permet, par au moins cinq voies de droit différentes, l’établissement d’un double lien de filiation maternelle : le bénéfice des procédures d’adoption a été étendu, en 2013, aux couples de personnes de même sexe mariées et de nouveaux dispositifs juridiques ont été créés, en 2021 et 2022, spécifiquement pour les couples de femmes qui ont – ou ont eu – recours à une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur. Pour autant, toutes ces règles sont dérogatoires par rapport au droit commun de la filiation : elles se situent toutes en dehors des chapitres Ier à IV du titre VII du livre Ier du Code civil consacrés à la filiation non adoptive et s’accompagnent d’une forme d’explicitation des conditions de conception de l’enfant. Si deux femmes peuvent être reconnues comme les mères d’un enfant, c’est à la condition que son acte de naissance explicite, d’une manière ou d’une autre, qu’elles n’ont pas pu le concevoir. L’ordre symbolique de la différence de sexe est ainsi préservé.

Accès à la version en ligne

Façonner les intimités. Récit de soi et discours professionnels dans les parcours de candidat·es à l’adoption

Article de Aurélie Aromatario, Louise de Morati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 67-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Parenté, Famille, Filiation, Biologie, Travailleur social, Psychologue, Parentalité, Qualification professionnelle, Intérêt de l'enfant, Norme sociale, Homoparentalité, Belgique

Ces dernières années, le domaine de l’adoption en Belgique a connu une formalisation juridique croissante, à l’instar d’un mouvement international consacrant comme pilier légal la notion d’« intérêt supérieur de l’enfant ». La procédure d’adoption est désormais un processus balisé, sélectif, tandis qu’elle est gérée par un milieu associatif qui s’est professionnalisé. Cet article, au travers d’entretiens menés avec des professionnel·les, des candidat·es et des parents adoptants, tend à observer cette procédure comme un prisme privilégié permettant d’analyser non seulement les mutations des définitions de la parentalité et des configurations familiales mais aussi le rôle des acteur·ices de terrain dans l’établissement et le renforcement de ces notions. Ainsi se dégage de cette entreprise « psycho-technocratique » un modèle normatif de « bonne » parentalité, défendu au nom d’une charge émotionnelle liée à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce modèle est soutenu et renforcé par des outils administratifs et psychologiques de gouvernement des individus, reposant d’une part sur un système de production narrative qui vise au développement de soi et, d’autre part, sur des normes familiales essentialistes et parfois hétéronormatives.

Accès à la version en ligne

Instituer la famille. Entre parenté et parentalité

Article de Benoît Hachet, Victoria Chantseva, Gaëlle Meslay, et al.et al.

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 139-140, 2ème et 3ème trimestres 2021, pp. 3-108.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Parenté, Institution, Filiation, Gestation pour autrui, Procréation médicalement assistée, Adoption internationale, Famille recomposée, Homoparentalité, Paternité, Mariage, Droit, Psychanalyse, Adoption, Jeune enfant, Enfant

Introduction, Myriam Chatot, Marie-Caroline Compans, Marine Quennehen, Zoé Yadan
Temps avec les enfants et temps sans les enfants. L’expérience parentale de la résidence alternée paritaire, Benoît Hachet
Rendre « propre » son enfant selon son « rythme » individuel. Contraintes temporelles contradictoires d’un apprentissage d’hygiène. Victoria Chantseva
Les familles homoparentales sous contrôle. Des contraintes juridiques et administratives dans l’établissement de la filiation, Gaëlle Meslay
Devenir parent à travers les frontières nationales et raciales. Emparentement et institution du lien parental dans l’adoption internationale,
Solène Brun
La figure paternelle en psychanalyse. Un effacement institutionnel au profit d’une implication relationnelle ? Emmanuel Gratton
Les trois temps des pluriparentalités en France. Une analyse de travaux empiriques contemporains, Agnès Martial
La parenté d’intention en droit français. Nouvelle figure du système de filiation ? Marie Mesnil

Accès à la version en ligne

"Je n'ai pas réussi à le garder". Mouvements transférentiels et contre-transférentiels au coeur de deux thérapies d'enfants adoptés

Article de Camille Guyomard

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 37-52.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Thérapie, Filiation, Thérapeute, Transfert, Psychanalyse, Parents, Enfant, Roman familial

Quels sont les enjeux inconscients d’une thérapie d’enfant adopté ? Une histoire d’adoption et les vécus potentiellement traumatiques dont elle a été marquée, autant pour les parents adoptifs que pour l’enfant adopté, constituent‑ils un obstacle à une thérapie d’enfant de type psychanalytique ? Le cadre de la situation analytique et les mouvements régressifs et pulsionnels qu’il convoque constituent‑ils un insupportable tel que le passage à l’acte et l’interruption brutale des séances seraient alors la seule tentative d’élaboration possible ? En illustrant nos propos d’éléments cliniques issus de deux thérapies d’enfants adoptés et en se référant aux outils théoriques psychanalytiques, nous tenterons d’interroger la spécificité de ces traumas liés à des ruptures dans la filiation. Enfin, dans leur questionnement si essentiel sur l’abandon, le roman familial et l’énigme des origines, que nous enseignent ces jeunes patients adoptés sur nos pratiques de thérapeute d’enfant ?

Accès à la version en ligne

Parentalités

Article de Frédéric Ruby, Jérôme Wilgaux, Géraldine Charles, et al.

Paru dans la revue Contraste, n° 48, 2ème semestre 2018, pp. 7-235.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Enfant handicapé, Couple, Approche historique, Autorité parentale, Immigré, Représentation sociale, Homoparentalité, Complexe d'Œdipe, Désir d'enfant, Adoption, CAMSP, Filiation, Procréation médicalement assistée, Enfant maltraité, Attachement, Relation enfant-mère, Personne handicapée, Psychopathologie, Nourrisson, Relation équipe éducative-famille

« Un bébé tout seul, ça n’existe pas. » Cette phrase célèbre de Winnicott concerne particulièrement l’action médico-sociale précoce et les CAMSP qui accueillent de très jeunes enfants avec leur famille. Si l’on considère la parentalité comme un processus maturatif qui permettra à un homme, une femme, de répondre aux besoins de leur enfant pour que celui-ci se développe le plus harmonieusement possible, les professionnels concernés se doivent d’accompagner les nouveaux parents dans une construction qui se révèle parfois difficile.
Dans ce numéro nous envisagerons des situations qui peuvent compliquer l’accès à la parentalité. Soit parce que l’enfant tant attendu se révèle "différent", "hors-norme", soit parce qu’il est adopté, soit parce que les parents eux-mêmes sont porteurs d’un handicap, soit parce que l’évolution de notre société multiplie des situations "particulières" : homoparentalité, monoparentalité, procréation médicalement assistée... Et parfois la parentalité déraille et l’enfant est maltraité... Nous chercherons à comprendre ce qui se joue dans ces diverses situations et nous réfléchirons aux moyens d’accompagner les enfants et les familles concernées.

Accès à la version en ligne

Restaurer l'adoption plénière ?

Article de C. Flavigny, M. Fontanon Missenard

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 1, janvier 2018, pp. 31-37.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Adoption plénière, Filiation, Législation

L’adoption plénière instaura l’adoption en une logique filiative : la loi de 1966 établit une cohérence entre un protocole juridique et la compréhension psychique de l’adoption comme un enfantement par le couple adoptant. Cette conception est originale à la pratique française ; elle est mise en comparaison avec d’autres pratiques culturelles gérant la situation de l’enfant privé d’avoir une famille. Ensuite sont étudiées des évolutions législatives ayant rompu la cohérence initiale, aboutissant à la question : faut-il abolir l’adoption plénière ?

Adoptions internationales 1990–2012 : l’enfant, ses origines et la perception de son vécu d’adopté

Article de M. Lebrault, G André Trévennec, C. Vidailhet

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 7, novembre 2017, pp. 415-428.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Adoption internationale, Origine, Étude de cas, Abandon, Nationalité, Prénom, Filiation, Famille, Famille naturelle, Pays d'origine

Si abandonner signifie étymologiquement « laisser à la merci de » (en référence aux bébés laissés dans les tours, à la merci des bêtes sauvages), c’est surtout aujourd’hui rompre les liens de filiation qui assurent à l’enfant stabilité, permanence et lui procurent un sentiment de continuité d’être et de sécurité interne. Ces liens lui permettent de se situer dans une histoire, dans un réseau généalogique. Ils lui assurent un ancrage transgénérationnel entre le passé et le futur, ainsi qu’un sentiment d’appartenance à un corps familial. La filiation se réfère à l’acte de procréation, à un cadre législatif et à un acte psychique qui se construit avec le temps et permet de se considérer « fils ou fille de ». Qu’en est-il de ces liens de filiation quand l’enfant a été adopté, quand son histoire a commencé, loin de son pays d’accueil, par un abandon, souvent dans un contexte à hauts risques ? Quels liens garde-t-il avec son passé et son pays d’origine ? Que représente pour lui d’avoir été adopté ?

Vécus de grossesse et de périnatalité de femmes ayant été adoptées

Article de Alice Levy, Marie Rose Moro

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 25-48.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Grossesse, Identification, Filiation, Généalogie

La femme enceinte appréhende de nouveaux ressentis, un corps à l’apparence nouvelle et au rôle contenant. À la confrontation avec un corps étrange s’ajoute la problématisation du corps étranger en soi. Cette métamorphose de la femme en mère implique un jeu d’identifications, identification à l’être en devenir, et identification à la mère. L’ordre des générations est aussi bouleversé : la femme s’ancre dans sa famille non plus seulement en fille mais également en mère. Or, des enfants adoptés à l’international apprennent à se construire avec un corps identique, mais au sein d’une nouvelle culture, d’une nouvelle famille et selon une nouvelle filiation. La grossesse serait donc susceptible de fragiliser des femmes qui ont été adoptées des années auparavant. Suite à des entretiens et des constructions d’arbre généalogique avec sept femmes ayant été adoptées, il semble que devenir mère puisse avoir un retentissement particulier chez des femmes adoptées dans leur enfance.

Accès à la version en ligne

Le concept de filiation narrative : un quatrième axe de la filiation

Article de Bernard Golse, Marie Rose Moro

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 3-23.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Filiation, Interaction, Récit de vie, Attachement, Adoption, Nourrisson

À partir de leur expérience dans la clinique de l’adoption internationale, les auteurs proposent de considérer la filiation de tous les enfants, quelle que soit la situation dans laquelle ils naissent et se développent, dans ses axes biologique, psychique, symbolique (ou légal), auxquels ils rajoutent un axe narratif jusque-là non conceptualisé. Ils en proposent une définition psychanalytique et phénoménologique et l’illustrent par des récits tirés de la vie psychique des bébés et des interactions précoces telles qu’elles se déroulent entre les bébés et ceux qui prennent soins d’eux et des fragments de psychothérapies en situation d’adoption internationale.

Accès à la version en ligne