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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Implication des élèves témoins dans le phénomène de harcèlement scolaire : pour une compréhension systémique

Article de Tina Stahel

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 23-38.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Harcèlement moral, Établissement scolaire, Approche systémique, Groupe, Violence, Agression, Répétition, Prévention, Agresseur, Victime

Le harcèlement entre élèves en milieu scolaire est toujours plus représenté comme un phénomène de groupe. Plus particulièrement dans une logique systémique, l'utilisation d'agressions répétées à l'encontre d'un.e ou des camarades jugé.e.s comme "différent.e.s" est une solution trouvée par les élèves pour réguler leurs relations et, plus généralement, maintenir l'homéostasie au sein de leur système des pair.e.s. Trois mille deux cent soixante élèves âgé.e.s de 12 à 14 ans ont été interrogé.e.s par e-questionnaire et focus groupes afin de mieux appréhender le contexte de groupe duquel émerge le harcèlement et la place accordée aux élèves témoins dans ces situations. Les résultats montrent, entre autres, que ces élèves préfèrent renforcer ou imiter les violences exercées envers un.e ou des pair.e.s stigmatisé.e.s, plutôt que de les soutenir ou de les aider. Ils/elles peuvent également relativement facilement devenir auteur.rice.s ou victimes dans une même situation de harcèlement ou au fil de leur scolarité.

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L'ouverture sociale par le marché ? Sociologie de la captation des classes populaires à l'université d'Oxford

Article de Annabelle Allouch

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 233-266.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Égalité des chances, Sélection, Établissement scolaire, Sociologie, Éducation, Classe sociale, Enseignement supérieur, Rite, Représentation sociale, Angleterre, Oxford

Initiés au début des années 2000, les dispositifs d'ouverture sociale de l'université d'Oxford cherchent à assurer la candidature d'un nombre plus élevé d'élèves issus de milieux modestes. À partir d'une approche inspirée par la sociologie des marchés, cet article illustre les modalités par lesquelles ces dispositifs tentent de coordonner une offre de formation élitiste et une demande de formation d'un public populaire. Le processus repose sur trois étapes : il segmente les publics en proposant une offre de formation à court terme, calibrée pour des élèves aux dispositions sociales et scolaires particulières ; il joue sur l'adaptation de l'offre d'Oxford aux dispositions sociales attendues des candidats, qui repose à la fois sur une neutralisation sociale des espaces et sur l'explicitation sur un ton personnel et ludique de l'offre de formation et de ses spécificités ; enfin, ce processus tente de minorer le rôle des enseignants dans le cadre de la construction des aspirations des élèves, soit en les limitant à un rôle d'encadrement matériel, soit en s'assurant de leur loyauté. Il s'agit alors moins de convertir les élèves à des codes sociaux particuliers que de jouer sur leurs dispositions actuelles afin qu'ils adhèrent à l'offre. Alors que l'approche par la socialisation est généralement mobilisée pour comprendre les effets sociaux de ces dispositifs sur les dispositions et les aspirations scolaires des élèves, l'approche par la captation éclaire un processus d'interaction entre un individu et une institution qui, précisément, ne relève pas d'une socialisation.

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Fusillades scolaires : construction d’une catégorie et savoirs explicatifs d’une forme de violence juvénile

Article de Nathalie Paton

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Établissement scolaire, Violence, Jeune, Causalité, Etats Unis d'Amérique

Dans cet article, l’auteure présente une revue de la littérature, sous deux angles complémentaires, concernant la notion de school shooting, c’est-à-dire les fusillades commises au sein des établissements scolaires par des élèves. Elle examine d’abord la manière dont la notion a été forgée aux États-Unis au sein des débats publics en relation à une autre forme de violence juvénile, celle des gangs des milieux populaires des grandes villes, avant de constituer une forme de violence autonome, suite à l’identification de qualités spécifiques et à l’épisode du lycée de Columbine. À partir des discours en circulation dans la sphère publique, cet article retrace ainsi en premier lieu les étapes ayant mené à la formation de la catégorie des fusillades scolaires, au cours des années 1990 et 2000, en soulignant les bifurcations et les éléments de démarcation de cette catégorie, de telle sorte que les school shootings ne peuvent désormais être pas confondues avec d’autres formes de violence. Puis, dans un second temps, l’auteure discute des principaux axes de recherche développés dans le sillage de ces débats publics ; les prises de position publiques concourent à l’émergence d’un sous-domaine d’étude particulier, au champ académique. Pour entrer dans la production de cette catégorie par les discours scientifiques, un examen des raisons pour lesquelles les fusillades relèvent d’une panique morale et sollicitent alors l’attention des scientifiques est présenté. Cette introduction aux discours scientifiques conduit à rendre compte des principaux modèles et variables explicatifs proposés. La mise en évidence de la complexité du phénomène empêche alors de réduire les fusillades scolaires à des variables uniques ou des combinatoires de conditions nécessaires. Face à l’internationalisation de ce phénomène de violence dans les années 2000, les limites des premières tentatives d’explication sont en effet soulevées.

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Les risques psycho-sociaux scolaires (RPSS)

Article de Hélène Romano

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 209-223.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Risque professionnel, Établissement scolaire, Enfant, Stress, Souffrance psychique, École, Scolarité

Le terme de risque psycho-social dans le monde professionnel est actuellement régulièrement mis en avant et atteste de l’évolution de notre société dans l’attention portée aux conditions du travail. Mais passé les murs du monde professionnel adulte, l’usage de ce terme disparaît. C’est particulièrement le cas au sein des établissements scolaires, pourtant lieux de travail et d’activités pour les élèves comme pour les professionnels. Nous souhaitons par cette communication proposer une définition des RPSS ; relever les formes prises par les RPS en milieu scolaire, en comprendre les manifestations et les effets, puis envisager les possibilités de prises en charge.

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