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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 11

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Stagiaires-bénévoles et accompagnement professionnel : coexister ou coopérer ? Une expérience en chantier d'insertion

Article de Sophie Mercier Millot

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 137-146.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Atelier et chantier d'insertion, Bénévolat, Coopération, Dévalorisation, Implication personnelle, Insertion professionnelle, Naturalisation, Psychosociologie, Reconnaissance, Stagiaire, Terrain, Travail

Cet article est fondé sur une expérience de terrain en tant que bénévole dans le cadre d’un stage professionnalisant dans un atelier chantier d’insertion (ACI). Situé dans le champ conceptuel de la psychologie sociale clinique, cette contribution analyse la façon dont la gratuité du travail des stagiaires-bénévoles articulée aux valeurs d’engagement consubstantielles du bénévolat précarise le travail salarié et fragilise la coopération des permanents et des bénévoles. L’article ouvre une réflexion sur le processus de naturalisation des compétences mobilisées dans l’accompagnement qui permet qu’une telle dévalorisation puisse intervenir.

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Bénévole : un métier impossible ?

Article de Jacques Bineau

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 97-109.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Aide à domicile, Approche historique, Association, Autorité, Bénévolat, Compétence, Conditions de travail, Coopération, Démocratie, Dépendance, Étude de cas, Expérience, Implication personnelle, Intériorisation, Organisation du travail, Professionnalisation, Psychosociologie, Travail

Bien que l’action bénévole soit ignorée ou largement méconnue dans nos sociétés, elle n’en est pas moins réelle. L’exercice de son métier de psychosociologue a amené l’auteur à intervenir dans le secteur de l’action sociale et à accompagner acteurs et structures dans des moments de crise et dans la longue durée. Les bénévoles sont soumis à des tensions sur différents registres : psychiquement, ils sont partagés entre la gratuité de leur engagement et leurs intérêts propres, les relations avec les salariés sont délicates, particulièrement dans le rôle d’employeur, les références démocratiques laissées de côté dans la conduite de l’organisation ouvrent la porte à une gestion technocratique dans laquelle les finalités institutionnelles du projet d’action peuvent être oubliées. Ces difficultés peuvent décourager le bénévole et le cantonner à un rôle de second où il peut être instrumentalisé, mais ces obstacles peuvent aussi être surmontés. L’intervention psychosociologique peut aider le bénévole à s’autoriser de sa propre pensée, à développer son autonomie d’action, à accepter d’exercer l’autorité qui lui revient dans un rôle de dirigeant démocrate.

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Propédeutique pour des psychanalyses gratuites

Article de Mathilda Audasso

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 57-69.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Coût, Don, Économie, Éthique, Psychanalyse, Psychosociologie, Rémunération, Soin, Travail, Valeur, FREUD (Sigmund), Lacan (Jacques), Mauss (Marcel)

Les lieux de transmission de la psychanalyse diffusent l’idée qu’une analyse en libéral ne saurait être complètement gratuite. Celle-ci est sous-tendue par le présupposé économique hégémonique que le prix (même faible) investi garantit l’implication des patients dans leur travail analytique. La référence à la valeur d’une analyse chez Freud est ambiguë car elle recouvre deux niveaux hétérogènes (matériel et symbolique) qui recoupent les positions dissymétriques de l’analyste et du patient. Il convient dans ce travail d’éprouver cette limite. Par la suite, le modèle du don chez Marcel Mauss pourrait constituer un cadre heuristique pour le ou la psychanalyste qui voudra proposer une cure gratuite. Cette réflexion se propose comme une propédeutique qui puisse permettre des discussions d’ordre épistémologique et pratique.

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L'usage du terme "bénévole" au sein d'un groupe d'entraide mutuelle

Article de Kéren Moreira de Alcântara

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 45-56.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Éthique, Étude de cas, Groupe, Groupe de travail, Psychosociologie, Psychothérapie, Recherche, Recherche-action, Reconnaissance, Rémunération, Statut, Travail, Jean Oury

Les groupes d’entraide mutuelle (gem) sont des structures associatives de personnes souffrant d’un trouble psychique dont l’objectif premier est de lutter contre leur isolement et de favoriser la création d’un lien social. La division des responsabilités et les différents types de travail dans cet espace ne sont pas toujours prescrits, mais expérimentés et retravaillés au jour le jour dans le collectif. À partir de l’approche méthodologique de la recherche-action, cette étude vise à comprendre les enjeux autour du travail non salarié, plus précisément l’usage du terme « bénévole » par les adhérents comme marqueur de prestige. Compte tenu des réflexions sur l’éthique du care et le travail inestimable (proposé par Jean Oury), être bénévole implique une articulation entre deux registres : l’action et le désir – quelque chose de l’ordre d’une certaine position de chacun.

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Les formes du travail gratuit face à l'austérité : étude de cas d'une organisation de la santé mentale en Seine-Saint-Denis

Article de Fabien Hildwein

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 33-44.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Économie, Empowerment, Étude de cas, Insertion sociale, Intégration, Pair aidant, Politique, Psychosociologie, Reconnaissance, Rémunération, Santé mentale, Service public, Solidarité, Travail, Seine-Saint-Denis

Les travaux récents de Maud Simonet sur le travail gratuit ont mis en lumière son inclusion dans le néo-libéralisme, le déni de sa nature de travail au nom d’autres valeurs et son appropriation par d’autres acteurs que ceux qui l’exécutent. Si ces recherches insistent sur les stratégies d’enrôlement au travail gratuit, qu’en est-il dans les contextes où le contrôle sur les individus est plus faible ? L’étude de cas exploratoire d’une organisation de la santé mentale dans un contexte de grande austérité et d’affaiblissement des services publics permet de montrer l’existence d’un travail gratuit (et en particulier d’un travail réflexif de réinvention de l’action sociale) profitant aux politiques d’austérité, mais suscité indirectement. Il montre aussi comment les termes d’empowerment et de pair-aidance courent le risque de devenir des justifications de ce travail gratuit.

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Le statut ambigu de bénévole des pairs-aidants LGBT travaillant pour la santé sexuelle en Côte d'Ivoire

Article de Jean Yves Briard

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 19-31.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Économie, Enquête, Homosexualité, Méthodologie, ONG, Pair aidant, Psychosociologie, Reconnaissance, Rémunération, Représentation sociale, Santé, Santé mentale, Sexualité, Sida, Statut, Travail, LGBT, Côte d'Ivoire

Pour lutter contre le VIH, des ONG recrutent des pairs-aidants (« EP ») dans les populations les plus exposées au risque de contamination. Ceux-ci travaillent sous un statut ambigu de « bénévole sous contrat ». L’auteur a mené en Côte d’Ivoire trois interventions en psychodynamique du travail, visant à explorer le vécu au travail de ces EP LGBT, sous l’angle de la perspective du care. Même si la faible reconnaissance financière liée au statut peut être compensée par d’autres avantages, l’emploi comme stigmate semble nuire à une authentique discussion sur l’organisation du travail. L’article montre aussi un malentendu entre les objectifs parfois contradictoires qui leur sont donnés et ce qui mobilise les EP au travail. Tout ceci a des conséquences néfastes sur l’efficacité de ce dispositif de lutte contre le VIH alors que des EP ont des propositions encore actuellement inaudibles pour concilier une meilleure efficacité et l’amélioration de leur condition.

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Richesses et ambiguïtés du travail bénévole

Article de Nicolas Da Silva, Pascale Molinier, Jean Yves Briard, Lucie Lepoutreet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 9-179.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Économie sociale et solidaire, Éthique, Étude de cas, Insertion sociale, Organisation du travail, Psychosociologie, Recherche, Reconnaissance, Rémunération, Service public, Travail

Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre. Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail. Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.

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Quand la coopération devient résistance : le cas d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile

Article de Antoine Duarte

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 111-123.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Coopération, Droit d'asile, Droit des étrangers, Étranger, Mécanisme de défense, Psychosociologie, Résistance, Souffrance psychique, Travail

L’article s’intéresse aux formes concrètes que revêtent les conduites de résistance inventées par les sujets lorsqu’ils sont confrontés aux dérives de certaines méthodes introduites dans les entreprises et les institutions depuis le tournant gestionnaire. La recherche clinique se fonde sur la méthodologie de l’enquête en psychodynamique du travail et relate une investigation menée dans un Centre d’accueil de demandeurs d’asile avec un collectif de travailleurs et travailleuses volontaires. L’analyse des conduites de résistance permet ainsi de mettre en lumière le rôle joué par les stratégies de défense contre la souffrance au travail dans l’empêchement à agir et la place centrale de la recomposition de la coopération pour envisager de nouvelles manières de faire.

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De la difficulté de faire société autrement

Article de Françoise Godefroid

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 59-72.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Dynamique de groupe, Étude de cas, Environnement social, Projet, Psychosociologie, Recherche-action, Travail, Urbanisme, Socialisation, Valeur

Dans la volonté de vivre et faire ensemble autrement qui ne vise pas à l’auto-exclusion, les pressions du contexte socio-économique sont souvent sous-estimées. Cet article présente, en appui sur une recherche-action, une étude menée auprès d’un groupe revendiquant une telle volonté, placé dans une situation qui se révèle progressivement antagoniste. Cette équipe de travail associatif est amenée à animer un projet urbain d’occupation temporaire dont l’ampleur, la durée et le succès bousculent ses valeurs et ses modèles de fonctionnement initiaux. Dans la trame serrée des enjeux psychiques et sociaux s’opère alors un basculement qui amène la structure associative à se rigidifier au détriment de sa capacité d’innovation et de sa vocation d’avant-garde.

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Les conduites défensives dans les groupes freins à la créativité dans un serious game : l'exemple de cadres formés au management d'équipe

Article de Lydia Martin

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 185-195.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Cadre, Comportement, Coopération, Créativité, Développement cognitif, Équipe, Groupe, Inconscient, Jeu, Management, Mécanisme de défense, Psychosociologie, Recherche, Règle, Relation professionnelle, Représentation sociale, Stratégie, Symbole, Technologie numérique, Travail

La recherche en psychosociologie du travail dont est issu cet article porte sur l’utilisation d’un serious game (« jeu sérieux ») pour former des cadres au management d’équipe. L’auteur s’intéresse à la créativité et au travail par la médiation du jeu. Elle appuie sa réflexion sur le concept théorique du jeu tel que défini par Winnicott ainsi que sur les différences sémantiques, en anglais, entre «  play » et « game ». En partant de ses observations de 16 situations de jeu et des entretiens associés avec les 44 cadres volontaires rencontrés, elle a constaté un degré faible de créativité. La question s’est posée de comprendre quelles sont les conditions qui ont empêché dans l’expérience du jeu la créativité. L’une des raisons fait référence aux conduites défensives dans les groupes.

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