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Nous l’avons tant aimée… la sociologie

Article de Alain Caillé, Philippe Chanial, François Gauthier, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 56, décembre 2020, pp. 5-268.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sociologue, Approche historique, Évolution, Société

L’inventeur du nom « sociologie », Auguste Comte, voyait en elle, on s’en souvient, la dernière venue, mais aussi la plus importante des sciences, celle qui allait pouvoir rendre compte de toutes les autres, de leurs conditions d’émergence, de leur sens et de leur importance relative. Elle devait être une méta-science, une science des sciences. Propos excessif, sans nul doute. Mais il faut bien reconnaître que l’ambition de la sociologie naissante, celle des classiques, des Marx, Weber, Durkheim, Simmel, Elias, Mauss, etc., a été légitimement considérable et, pour tout dire, assez exaltante. Elle ne se proposait rien moins que d’expliquer comment se forme et s’organise la multiplicité des rapports possibles entre les humains, comment naissent les croyances, les valeurs et les idées, qui y adhère et pourquoi, avec quels effets, etc. On allait enfin pouvoir répondre, à la fois empiriquement et de manière conceptuellement bien construite, aux questions léguées par la philosophie.

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Le bon, le juste et le beau. Pour en finir avec la pensée critique

Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie

Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?

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