PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’administration sociale a été particulièrement malmenée par des réformes incessantes qui ont touché tant le niveau central que son organisation déconcentrée et décentralisée. Celles-ci ont certes répondu à une forte croissance des services rendus et des dépenses sociales, mais, contribuant à l’enchevêtrement des administrations sociales, ont généré une complexité et une instabilité qui limitent efficacité et lisibilité. Les tentatives de simplification, de transversalité, de coopération administrative et d’organisation d’une participation des usagers restent à développer.
Paru dans la revue Lien social, n° 1336, 28 mars au 10 avril 2023, pp. 12-13.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Établissement social et médicosocial, Financement, Tarification, Expérimentation, Réforme, Valeur
Le 6 janvier, le Président de la République déclare la fin de la tarification à l’acte dans les hôpitaux. Le 13 février, la ministre déléguée chargée des personnes handicapées annonce l’entrée en vigueur d’une nouvelle modalité de tarification dans le médico-social en 2025. Une réforme à coups de nomenclatures et de chronomètres qui ressemble à s’y méprendre à une tarification à l’acte.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 34-46.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Professionnalisation, Pratique professionnelle, Réforme, Évolution, Changement, Référentiel, 1980-2020
Depuis les années 1980, le secteur de l’action sociale et du médicosocial connaît, en France, de profondes transformations. Ces dernières se déploient dans un contexte labile sur les plans économique, politique, juridique et social, ayant un impact direct sur le champ du travail social. Cet article se propose d’identifier un certain nombre de tensions qui constituent de véritables défis pour la professionnalisation du secteur, marqué par des recompositions professionnelles.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3131, octobre 2019, pp. 36-40.
Mots clés : Justice-Délinquance, Action sociale : histoire et perspectives, Association, Prostitution, Accompagnement, Non-recours, Accès aux soins, Accès aux droits, Abus sexuel, Réforme
Depuis 2011, l’association nantaise Paloma accompagne les travailleuses et travailleurs du sexe qui exercent dans la rue pour prévenir les risques sanitaires, sociaux et juridiques. Des tournées de nuit et des permanences sont organisées pour répondre collectivement et individuellement aux besoins de cette population particulièrement vulnérable.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3130, 18 octobre 2019, pp. 6-9.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Accompagnement de la personne et identité, Réforme, Prestation sociale, Politique sociale, AAH, Revenu, Revenu minimum, Adulte en difficulté, Autonomie
Dossier composé de deux articles:
Protection sociale : RUA-AAH : intégration ou désintégration ?
Donner d’une main et reprendre de l’autre
Article de Josée Grenier, Mélanie Bourque, Denis Bourque
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 83-93.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Travail social, Réforme, Professionnalisation, Autonomie, Pratique professionnelle, Intelligence artificielle, Contrôle, Évaluation, Conditions de travail, Canada
Le travail social au Québec – et plus largement au Canada – fait face actuellement à de nombreux défis. Les transformations qui ont eu cours ces dernières années ont entraîné des modifications sans précédent dans le réseau public de la Santé et des Services sociaux du Québec. Ces changements sont fondamentaux pour les professions du travail social, leurs intervenants, leurs pratiques, et les citoyens. Le défi de reconnaissance des métiers du social constitue un enjeu majeur dans le contexte actuel. La perte de sens, le contrôle institutionnel, la démobilisation des intervenants, et même certaines avancées de l’intelligence artificielle dans les fonctions d’évaluation sociale sont des facteurs de la déprofessionnalisation que rencontrent actuellement les acteurs de terrain. Ces éléments constituent autant de défis pour ces derniers, pour la pratique du travail social, et pour la formation en travail social.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 189-209.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Protection sociale, Salarié, Histoire sociale, Réforme, Pauvreté, Politique sociale, Vulnérabilité, Foyer, Cameroun
Au Cameroun, d’après les statistiques du Bureau international du travail (BIT), en 2011, sur une population active estimée à 8,4 millions, seuls 580 200 personnes sont couvertes par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) (ce qui correspond à un taux de couverture relativement bas de moins de 7 %). Cette couverture sociale concerne uniquement les salariés du secteur privé structuré régis par le Code du travail et exclut une grande majorité des travailleurs du secteur privé informel. Cette faible couverture sociale s’explique par les difficultés à faire passer les réformes pour l’universalisation de la protection sociale. L’objectif de cet article est d’abord d’évaluer, à travers l’histoire, les réformes de la protection sociale menées au Cameroun depuis les années 1990 et leurs limites, et ensuite de proposer des solutions afin de développer le système de protection sociale. De l’étude, il ressort que les réformes de la protection sociale au Cameroun introduites depuis les années 1990 n’ont été que marginales. Elles sont demeurées ancrées sur la seule viabilité financière du régime CNPS sans avoir défini au préalable une véritable politique globale d’élargissement de la couverture sociale à toutes les couches de la population. Les réformes sont restées inscrites selon une logique du « haut vers le bas » (top down), la protection sociale étant d’abord mise en place pour les catégories favorisées puis progressivement étendue. Face à la persistance du déficit de couverture sociale, de la pauvreté et de la vulnérabilité, une nouvelle logique d’extension doit désormais être mise en place, cette fois-ci selon une logique du « bas vers le haut » (bottom up), qui part des plus défavorisés.
Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, vol. 227, mai 2018, pp. 24-35.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Conseil départemental, Finances publiques, Gestion financière, Réforme, Traitement statistique, Protection de l'enfance, Personne handicapée, Personne âgée, Insertion sociale
Pour la deuxième année consécutive, la dépense d'action sociale départementale augmente modérément, et bien moins que les années précédentes. En effet en 2017, elle progresse de 1,6 % par rapport à 2016 en s'élevant à 37,43 milliards d'euros (France métropolitaine). En ce qui concerne la charge nette (une fois déduites les contributions financières de l'Etat pour les diverses allocations : allocation personnalisée d'autonomie, prestation de compensation du handicap, revenu de solidarité active), son montant est de 29,15 milliards d'euros, ce qui représente une augmentation de 1,7 % par rapport à 2016. La situation financière des départements pourrait donc paraître stabilisée au regard de leurs responsabilités sociales si elle ne révélait pas aussi l'effondrement de leurs marges de manœuvre. C'est ce que confirme par ailleurs l'analyse de la Banque Postale en ce qui concerne les budgets globaux des départements.