Article de Olivier Giraud, Anne Petiau, Barbara Rist, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 243-260.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Dépendance, Épidémie, Aidant familial, Personne âgée, Personne handicapée, Isolement, Aide à domicile, Enquête, Autonomie, Adaptation, Soins à domicile, Prévention sanitaire, Auxiliaire de vie sociale, Soutien psychologique, Solidarité, Voisinage, Rythme, Vulnérabilité
L’épidémie de Covid-19 a mis sous tension l’ensemble des institutions sanitaires et bouleversé la vie quotidienne de tout un chacun. Particulièrement fragiles face à ce risque sanitaire, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap ont traversé durant cette période des moments difficiles, illustrés notamment par le strict confinement dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les vagues de décès qui y ont malgré tout sévi. Les expériences vécues au domicile des personnes vulnérables n’ont pas la même visibilité, bien que l’on puisse redouter un renforcement des situations d’isolement social et une intensification de l’aide apportée par les proches face à la fermeture de nombreux établissements et services d’accueil de jour, au retour à domicile de certaines personnes hospitalisées ou internalisées et à la discontinuité des services d’aide à domicile (difficultés de déplacement, manque de matériel de protection, arrêts de travail, maladie, etc.).
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Article de Nina Zerrar
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 161-179.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Personne âgée, Liberté, Enquête, Statistiques, Rémunération
Après avoir proposé des mesures économiques de la dichotomie entre liberté positive et liberté négative introduite par Isaiah Berlin (1998), cet article met à profit ces mêmes mesures pour étudier dans quelle mesure le choix d’aider un parent en situation de perte d’autonomie relève du libre arbitre de l’enfant adulte. Rappelons ici que la liberté positive, qui se définit comme la capacité à faire ce que l’on souhaite, est mesurée par deux paramètres de préférences individuelles en lien avec le don (altruisme) et le contre-don (réciprocité positive). Les mesures de liberté négative, c’est-à-dire l’absence d’entraves à ses actions, font écho au triptyque d’engagement de la génération pivot (travail, enfant, parent) qui est l’objet d’étude de l’enquête ELDERS 3 mobilisée dans ces analyses.
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Article de Maks Banens, Julie Thomas, Cécile Boukabza
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 115-131.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Personne âgée, Dépendance, Enquête, Genre, Conjoint, Enfant
L’aide familiale aux personnes âgées dépendantes a été décrite comme genrée – les femmes y prenant la plus grande part et mettant en œuvre des compétences dont les hommes, du moins en France, disposeraient moins souvent. Cet article se base sur l’enquête PEGASE (Poids et effets de genre dans l’aide aux seniors), basée sur des entretiens auprès d’aidants familiaux, associée à l’enquête CARE (Capacités, aides et ressources des seniors, DREES, 2015). L’aide semble toujours s’organiser autour d’un·e aidant·e principal·e beaucoup plus impliqué·e que les autres, le ou la conjoint·e en première ligne. Le caractère genré de l’aide conjugale apparaît alors davantage dans la façon dont elle est vécue que dans sa (mise en) pratique.
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Article de Cécile Charlap, Vincent Caradec, Aline Chamahian, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 181-198.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Salarié, Aidant familial, Personne âgée, Dépendance, Droit social, Enquête
Cet article se propose d’étudier comment les aidants d’un proche âgé dépendant parviennent à articuler leur activité d’aidant et leur activité professionnelle. Pour ce faire, nous aurons recours au concept de « travail d’articulation », que nous emprunterons à Strauss (Strauss, 1985 ; Strauss et al., 1985). Ce concept, qui trouve son origine dans la sociologie interactionniste du travail et des organisations, vise à rendre compte du fait que, dans un contexte professionnel marqué par la division du travail, tout projet demande à être pensé en termes d’actions, composées « de multiples tâches réalisées au fil du temps et divisées entre les acteurs selon des critères variés » (Strauss, 1985).
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