Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 10

Votre recherche : *

L’indignité est devenue le passager clandestin de la démocratie

Article de Cynthia Fleury, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 172, septembre 2023, pp. 68-73.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Dignité, Démocratie, Dévalorisation, Image de soi, Réseau social, Violence, Jeune

Alors que la dignité est invoquée comme un grand principe dans nos démocraties, partout – de l’école aux réseaux sociaux –, les situations d’indignité se multiplient, comme l’ont encore attesté les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, au début de l’été. Soucieuse de comprendre ce paradoxe, la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury y consacre un livre en forme d’enquête philosophique intitulé La Clinique de la dignité (Seuil). Elle s’explique sur ce projet et ses premiers résultats.

La chance, est-ce que ça existe ?

Article de Martin Legros, Cédric Enjalabert, Frédérique Leichter Flack, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 171, juillet-août 2023, pp. 50-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rencontre, Victime, Croyance, Décision

Nous disons souvent que nous avons eu un coup de chance (ou de malchance !). Mais est-ce une affirmation sérieuse ou superstitieuse ?
- En tout cas, la chance n’intéresse pas que les diseuses de bonne aventure ou les férus du loto : un florilège de citations montre qu’elle a toujours inspiré les penseurs !
- Le concept de chance a en effet une longue histoire. Dans l’Antiquité, il occupe une belle place dans la méditation sur l’art de bien conduire sa vie. Dans la Modernité, l’esprit scientifique suppose d’abord qu’il n’y a que du hasard et nulle part de chance, dans un monde où tout s’enchaîne mécaniquement. Seulement, la chance a fait son grand come-back philosophique au début du XXe siècle : agir moralement, n’est-ce pas se rendre capables de saisir certaines occasions ?
- Et vous, qu’en pensez-vous ? Faites notre test pour mieux saisir votre rapport personnel à la fortune.
- Plusieurs samedis d’affilée, notre enquêteur Cédric Enjalbert est allé en mairie assister à des mariages. Avec cette question en tête : comment tombe-t-on sur l’amour de sa vie ? Auteur de La Rencontre, Charles Pépin a répondu à cette question.
- Spécialiste de littérature, Frédérique Leichter-Flack, qui a signé Pourquoi le mal frappe les gens bien ?, revient sur la loi des séries de catastrophes dont certains semblent victimes.
- La chance occupe une place centrale dans la réflexion métaphysique de Tristan Garcia, qui vient de faire paraître Laisser vivre et rendre puissant. Et si la chance d’une chose, quelle qu’elle soit, était tout simplement d’exister ?

Complotisme : pourquoi se raconte-t-on des histoires ?

Article de Alexandre Lacroix, Michel Eltchaninoff, Martin Legros, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 169, mai 2023, pp. 38-61.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Croyance, Raisonnement, Fantasme, Rumeur, Réel, Littérature, Guerre, Paranoïa, Théorie, Désinformation

Les théories du complot sont souvent décrites comme des manifestations de la crédulité et de l’irrationalité du grand public, ou encore comme des effets secondaires délétères des réseaux sociaux. Mais n’est-il pas possible d’y voir une manifestation du goût très ancien des humains pour les récits ? Et qu’est-ce qui les distingue des narrations que forgent les historiens ?
- Les règles de la narration ont été posées dans la Poétique d’Aristote. Or ce dernier insistait déjà sur les différences entre le travail du conteur et celui de l’historien. Les théories du complot ne seraient-elles pas trop cohérentes, trop bien construites pour être crédibles ? Y a-t-il vraiment toujours des groupes de gens qui tirent les ficelles dans l’ombre ? Les événements réels ne seraient-ils pas plutôt fortuits et disparates ?
- Comme tout événement contemporain majeur, la guerre en Ukraine déchaîne les fantasmes. Avec cette particularité que Vladimir Poutine se réfère souvent à une théorie conspirationniste méconnue en France, celle du « milliard d’or ». Où l’on voit quel usage inquiétant les leaders autoritaires ou populistes peuvent faire du faux.
- Et si le réel n’était pas tel que nous le croyons ? Cette remise en question radicale de l’évidence la plus partagée a été pratiquée par les plus grands philosophes, Platon, Descartes et Nietzsche en tête. Mais s’ils proposent des scénarios paranoïaques… c’est pour mieux dégager l’accès à la vérité.
- Comment engager la conversation avec un proche convaincu par une version alternative du réel qui vous semble aberrante ? Et si c’est un adolescent ? Réponses avec l’enseignante Sophie Mazet, la spécialiste du « déminage » de faits douteux Aude Favre, le sociologue Gérald Bronner et le philosophe des sciences Philippe Huneman.
- Le neuroscientifique Sebastian Dieguez, spécialiste de l’adhésion aux théories du complot, dialogue des rapports ambivalents que nous entretenons avec la fiction avec la théoricienne de la littérature Nancy Murzilli.

La sobriété. Pourquoi est-il si difficile de se modérer ?

Article de Martin Legros, Olivier Rey, Michel Eltchaninoff, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 163, octobre 2022, pp. 40-61.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Consumérisme, Désir, Écologie, Éthique, Civilisation, Économie, Consommation, Comportement social

Nous avons l’habitude de faire des efforts sur nous-mêmes, notamment pour le travail. Seulement voilà : nous sommes aussi habitués à ce que ces efforts soient récompensés. En salaires, en bons repas, en voyages, en diplômes ou en trophées sportifs… Et c’est peut-être là que l’appel à la sobriété aujourd’hui, quand il procède d’un sincère souci écologique – nous devons changer nos modes de vie, car notre logique de croissance n’est pas soutenable –, rencontre un obstacle profond en nous : sommes-nous capables d’observer une discipline désintéressée pour le bien de la planète et des générations futures ?
En d’autres termes, allons-nous désirer la modération ? Cela semble contradictoire tant ce que nous vivons dans le désir, c’est l’emportement, la frénésie. N’y a-t-il pas là, plus encore qu’une réforme éthique ou politique, un enjeu métaphysique : savons-nous désirer le fini et non pas l’infini ?
L’une des ruses du capitalisme, explique le philosophe Olivier Rey, est qu’un certain nombre de biens au départ inutiles – une voiture, un téléphone, un ordinateur… – sont devenus indispensables à la vie en société. Une fuite en avant ?
L’histoire de la philosophie nous offre quand même des points d’appui face à ce vertige : les Grecs faisaient l’éloge de la mesure, et il existe une contre-modernité initiée par Jean-Jacques Rousseau, puis Henry David Thoreau, qui se propose de renouer avec la nature pour corriger les excès de la civilisation.
Spécialiste de la décroissance, Agnès Sinaï réfléchit à des solutions politiques et économiques pour changer de modèle : sommes-nous capables de passer de la globalisation marchande à un réancrage de nos productions et de nos consommations ?
Une urbaine partie en Ardèche, un « minimaliste », une nonne bouddhiste et un champion d’ultra-trail, ces témoins nous éclairent sur leurs pratiques mais aussi sur leurs difficultés rencontrées sur la voie de la décélération.
Le Trésorier-payeur est l’un des événements de cette rentrée littéraire. Dans ce roman, Yannick Haenel déploie la théorie de la dépense et de l’économie de Georges Bataille : et si le don, la charité et l’ivresse étaient aujourd’hui les ultimes subversions, seules à même de racheter un système qui s’est emballé ?

Penser, c’est dire non ?

Article de Martin Legros, Alexandre Lacroix, Maxime Rovere, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 160, juin 2022, pp. 42-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Refus, Autorité, Identité, Conscience de soi, Comportement social, Résistance, Colère, Affirmation de soi, Raisonnement

Pour gagner notre liberté, pour nous affranchir des puissances qui veulent nous guider ou nous asservir, nous devons sans aucun doute faire usage de la négation. Non pas d’une négativité systématique, d’une posture d’opposition constante et stérile, mais tout de même : il convient de savoir s’opposer à bon escient à ce qu’on attend de nous, quand le contexte l’exige. C’est à cet usage du « non » que nous avons voulu réfléchir dans ce dossier.
- Et si dire non n’était pas une simple opposition vaine mais au contraire la promesse de forger son identité et de constituer un collectif ? Telle est la thèse que propose, pour commencer, notre rédacteur en chef Martin Legros.
- De la distance ironique à la désobéissance civile, en passant par l’obéissance outrée qui ridiculise l’arbitraire des autorités, les philosophes classiques ont inventé de nombreux stratagèmes pour dire non, en se plaçant non pas face à l’adversaire mais à côté ou au-dessus de lui.
- Une violoniste qui se rebelle contre un professeur abusif, une irréductible anarchiste, un homme qui s’est éloigné du monde du travail, un enfant de la bourgeoisie devenu artiste, une militante qui pratique l’action de rue : nos cinq témoins, dont les parcours sont éclairés par le philosophe Maxime Rovere, racontent les splendeurs et les galères de la résistance.
- Faudrait-il réhabiliter la colère pour en faire une vertu politique ? C’est la proposition de la philosophe Sophie Galabru.
- Finalement, faire usage de sa pensée est ambigu. L’esprit critique nous permet d’échapper à la servilité et à l’obéissance mécanique… mais ne nous précipite-t-il pas parfois dans le complotisme ou dans des défiances absurdes ? Ce sont les questions dont ont débattu l’anthropologue Dan Sperber et le sociologue Gérald Bronner.

L’étrange gravité du sexe

Article de Martin Legros, Clotilde Leguil, Raja Halwani, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 151, juillet-août 2021, pp. 52-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Éthique, Intimité, Féminisme, Plaisir, Prostitution, Addiction

Nous vivons une drôle d’époque du point de vue des mœurs. D’un côté, avec les applications de rencontre, la mode des sex friends et des plans cul, le succès des conseils des sexperts, nous n’avons jamais été aussi près d’une démystification de l’érotisme qui facilite sa consommation effrénée. De l’autre, avec le phénomène #metoo mais aussi la publication de livres comme La Familia Grande de Camille Kouchner, une prise de conscience de la violence de la domination masculine est en cours, qui empêche de prendre l’acte sexuel à la légère. Alors, voulons-nous tout à la fois plus de liberté et plus d’éthique au lit ? Est-ce seulement possible ?
> Pour le comprendre, rien de tel que d’écouter quelques histoires vraies d’hommes et de femmes, gay ou hétéro, dont la vie a été profondément modifiée par certains rapports sexuels. La philosophe et psychanalyste Clotilde Leguil, autrice de Céder n’est pas consentir, en donne sa lecture.
> Dans les universités américaines, l’éthique sexuelle est devenue une discipline à part entière. Nous avons interrogé l’un de ses représentants, Raja Halwani, dont les travaux portent sur le mariage et sur les coups d’un soir.
> Si l’on est attentif aux avancées et aux publications féministes, qu’est-ce qu’on fait dans l’intimité ? Les gestes et les paroles qui miment la domination ou la soumission sont-ils à proscrire ? Un article en forme de plaidoyer inquiet, par notre journaliste Ariane Nicolas.
> Ces deux écrivains ont en commun d’avoir mené des expériences extrêmes et de les avoir racontées dans un roman. Emma Becker s’est prostituée dans un bordel de Berlin, Arthur Dreyfus est tombé dans l’addiction sexuelle. Leur dialogue tourne autour de la curieuse fragilité du plaisir.

Liberté, égalité, identités - Comment reconnaître nos différences ?

Article de Martin Legros, Vincent Descombes, Catherine Malabou, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 147, mars 2021, pp. 48-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Identité, Identité sexuelle, Différence, Discrimination, Concept, Origine, Genre, Religion, Recherche en sciences sociales, Groupe d'appartenance, Norme sociale, Nation

Nous vivons à l’âge des revendications identitaires. Les communautés, les religions, le sexe et le genre se sont invités dans le débat politique de toutes les démocraties du monde – provoquant un effet de déstabilisation accentué en France, où la République se veut aussi universaliste qu’aveugle aux particularismes. Comment empêcher que ces débats s’enveniment ou tournent au dialogue de sourds ?

Préférons nous la santé à la liberté ?

Article de André Comte Sponville, Francis Wolff, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 139, juin 2020, pp. 8-13.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé, Liberté, Épidémie, Morale

Le philosophe André Comte-Sponville a brisé l’unanimité de l’opinion sur la crise du Covid-19 en relativisant sa gravité, pointant le risque que le confinement faisait peser sur l’économie et sur les libertés, et soutenant que la vie des jeunes est plus précieuse que celle des personnes âgées. Le philosophe Francis Wolff voit au contraire dans la réaction de l’humanité à cette épreuve le signe d’un progrès politique et moral. Nous avons proposé à ces deux amis de croiser le fer. Une discussion essentielle publiée initialement en version réduite sur le site et que nous livrons ici dans sa forme intégrale.

L'amour peut-il finir ?

Article de Eva Illouz, Raphaël Enthoven, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 137, mars 2020, pp. 8-13.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Amour, Émotion, Affectivité

À l’heure de Metoo et de Tinder, y a-t-il encore place pour le grand amour ? Pour la sociologue Eva Illouz, qui publie “La Fin de l’Amour”, les relations sentimentales sont désormais soumises à une précarité sans précédent. Face à elle, le philosophe Raphaël Enthoven, qui vient d’adapter avec Coco Le “Banquet” de Platon en bande dessinée, oppose la permanence d’une aspiration, celle de trouver sa moitié et de réconcilier le désir et le temps. Une rencontre électrique où il est aussi question de la capacité des hommes et des femmes à s’entendre.

Bienvenue dans la société de contrôle

Article de Martin Legros, Shoshana Zuboff, Michel Eltchaninoff, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 133, octobre 2019, pp. 44-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Contrôle social, Technologie numérique, Pouvoir

Une nouvelle servitude volontaire Par Martin Legros
Shoshana Zuboff : “Le capitalisme de surveillance transforme la vie en une matière malléable”
Cliquer ou résister ? Les stratégies des classiques Par Michel Eltchaninoff
Alain Damasio-Antoinette Rouvroy. Passer entre les mailles