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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 34

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Les Unités Cognitivo-Comportementales : des espaces où le temps suspend son vol

Article de Laëtitia Ngatcha Ribert, Jean Manuel Morvillers

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 171, été 2023, pp. 141-156.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Territoire-Logement, Maladie d'Alzheimer, Aménagement de l'espace, Hôpital, Hébergement, Crise, Trouble du comportement

Les Unités Cognitivo-Comportementales (UCC) sont des unités spécialisées dans la prise en soins et l’accompagnement de personnes valides (en capacité de se déplacer seules) qui présentent des troubles importants du comportement – appelés « troubles du comportement perturbateurs » – en rapport avec une maladie neurodégénérative. Basé sur une recherche ethnographique dans 5 UCC de la région Île-de-France et des entretiens auprès de professionnels, de personnes malades elles-mêmes et d’aidants familiaux, cet article analyse au sein de ces unités les enjeux liés aux espaces et aux aménagements, centraux dans l’accompagnement de ces patients, et en particulier les usages des espaces de ces unités par les patients, les aidants et les professionnels qui y travaillent.

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Maltraitance et Covid-19 : un risque amplifié, des réponses par l’accompagnement et la formation-action au sein des établissements

Article de Isabelle Donnio

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 115-131.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Épidémie, Crise, Formation, Équipe, Établissement pour personnes âgées, Prévention

La lutte contre les phénomènes de maltraitances à l’égard des personnes âgées en situation de vulnérabilité constitue un enjeu majeur de l’accompagnement de ces personnes, en établissements d’hébergement et de soins autant qu’à domicile depuis plus de 20 ans en France. Pour avoir participé à la levée de ce tabou dans les années 1990, collaboré aux moments clés des politiques publiques de lutte contre la maltraitance et de promotion de la bientraitance tout en mettant en œuvre des dispositifs de formation-action destinés à étayer les professionnels de ces établissements et services, il semble que des progrès sensibles ont été réalisés. Mais force est de constater que la crise sanitaire a constitué, a minima un révélateur, et, trop souvent, un accélérateur et un amplificateur de ces phénomènes. Les formations-actions et accompagnements d’établissements en cours et les nouvelles commandes de retours d’expériences Covid servent de base à compléter les analyses déjà réalisées et à partager de nouvelles alertes. Dans ce nouveau « moment du soin », afin d’éviter les maltraitances surajoutées en direction des aînés par les circonstances, il convient d’analyser les demandes des équipes autant que celles des familles sans oublier celles des premiers concernés afin de comprendre ces phénomènes et de répondre aux enjeux actuels, notamment grâce aux nombreux retours d’expériences.

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Dans le dédale d’une pandémie : la parole comme choix encore possible

Article de Claire Bachelet, Pascale Broché

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 105-114.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Crise, Parole, Association, Établissement pour personnes âgées, Isolement, Maltraitance, Famille, Relation soignant-soigné, Liberté, Wallonie, Belgique

La liberté individuelle était-elle soluble à l’heure du Covid ? Tel est le postulat de départ que pose Respect Seniors dans cet article. Au travers d’un récit retraçant les premiers moments de sidération de l’Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des aînés, face aux témoignages de privation de liberté durant la pandémie jusqu’à la mise en œuvre de pratiques innovantes visant à restituer la parole aux aînés et à la faire entendre haut et fort, Respect Seniors souhaite démontrer comment une démarche réflexive et profondément éthique a enrichi sa pratique en élevant la parole comme choix ultime encore possible, en portant un regard critique sur la frontière ténue entre maltraitance et bientraitance, et en interrogeant les valeurs d’une société qui se veut inclusive envers les aînés, et qui les a pourtant oubliés

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Droits et libertés des personnes âgées dépendantes en période de crise sanitaire

Article de Muriel Rebourg, Stéphanie Renard

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 115-129.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Épidémie, Crise, Liberté, Maltraitance, Droits de l'homme

Les restrictions majeures de droits et libertés imposées par la gestion de la crise épidémique de Covid-19 ont engendré des souffrances psychiques et parfois physiques importantes pour les personnes âgées vivant en établissement d’hébergement pour personnes dépendantes. Sans remettre en cause les décisions des établissements qui, pour une large majorité, ont été motivées par la volonté et la nécessité de protéger leurs résidents, l’objectif de cette contribution vise à interroger les processus qui ont conduit – et conduisent encore – à des décisions restrictives de liberté dont la proportionnalité peut être discutée. En effet, les directions d’établissement ont dû prendre des décisions dans un contexte juridique et social ambigu, marqué par le foisonnement d’orientations et de recommandations non décisoires (actes de droit souple), ce qui a engendré des difficultés pratiques dans la mise en œuvre des normes sanitaires au sein des établissements et a eu un impact considérable sur l’exercice des libertés individuelles des résidents dont certaines restrictions pourraient être qualifiées de forme de maltraitance

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Une forme de vie à l'épreuve de la pandémie : care et vulnérabilité dans les EMS

Article de Fabienne Malbois

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 79-94.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Politique sanitaire, Care, Lien social, Groupe, Pratique professionnelle, Entretien, Confinement, Suisse, France

Sur la base d’une étude exploratoire par entretiens menée en janvier 2021 dans deux établissements médico-sociaux (EMS) ou EHPAD de Suisse romande, cet article cherche à saisir la façon dont la pandémie de Covid-19 a bouleversé les pratiques de care et plus largement la vie collective dans ces institutions. Il articule, dans une perspective sociologique attentive à la dynamique des interactions, la notion de forme de vie à celle d’épreuve, et aborde les mesures de protection ordonnées par l’État puis reprises par les EMS en fonction de la manière dont celles-ci déploient un certain partage entre le social et le vital. Ce faisant, l’article met en évidence les résistances éthiques qui ont émergé dans ces lieux de vie collective où résident des personnes âgées parmi les plus vulnérables, mais aussi les atteintes que la pandémie a portées à ce qui constitue l’épaisseur ordinaire d’une forme de vie. Sont ainsi décrites, l’une après l’autre, les cinq expériences qui constituent cette épreuve : prendre soin dans une vie collective avec le virus ; s’éprouver vivant et s’émouvoir ; pourvoir à la survie, protéger les vulnérables ; soutenir une « vie vivable » ; étiolement de la forme

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Sociabilités en EHPAD avant la pandémie de Covid-19 en France : des résidents plus entourés qu'avant la canicule de 2003 ?

Article de Sylvie Renaud

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 63-78.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Mortalité, Famille, Isolement, Lien social, Relation familiale, Politique sanitaire, Enquête, Confinement

Lors de la canicule de 2003, les familles avaient été mises en cause pour expliquer la surmortalité des personnes âgées. En 2020, avec la pandémie de Covid-19, les relations sociales et familiales sont brutalement interdites pour protéger les résidents. Comment envisager les conséquences d’une crise sanitaire sans connaître le contexte préalable ? Des enquêtes réalisées en 1998 avant la canicule et en 2016 avant la pandémie, en France, montrent l’importance des relations familiales pour les résidents de 60 ans et plus en établissements. Avant la canicule ou la pandémie, plus de huit résidents sur dix étaient en relation avec leur famille. La participation des proches est essentielle : quatre résidents sur cinq sont soutenus par leur entourage ; près d’un résident sur trois bénéficie d’une aide plusieurs fois par semaine. À cause du confinement et de la fermeture des établissements, 460 000 résidents et 840 000 proches aidants dans la vie quotidienne, dont 610 000 enfants, ont été privés de relations (selon les données de 2016)

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Covid-19 en hébergement au Québec : conséquences de la formation accélérée du personnel sur le risque de maltraitance

Article de Marie Beaulieu, Julien Cadieux Genesse

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 23-33.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Épidémie, Crise, Politique sanitaire, Recrutement, Maltraitance, Formation, Confinement, Québec, Canada

La crise sociosanitaire causée par la COVID-19 a mis en exergue la pénurie de main-d’œuvre dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) du Québec – équivalent des Ehpad en France – et a mené à un constat de maltraitance organisationnelle. En réponse, le gouvernement a rapidement mis en œuvre diverses solutions, dont le déploiement d’une formation abrégée tentant ainsi de recruter 10 000 nouveaux préposés aux bénéficiaires (PAB) – appelés aides-soignants en France. La formation abrégée vise l’acquisition de 8 des 15 compétences courantes chez un PAB. Cet article, appuyé sur une analyse de documents gouvernementaux, journalistiques et académiques, pose un regard critique sur les bénéfices et les écueils anticipés de cette solution et propose des pistes en vue de les amoindrir. La contribution de ces PAB nouvellement formés vise à améliorer les conditions de travail des employés actuels, à favoriser une stabilisation des équipes et à rehausser la qualité des soins et services offerts aux aînés en CHSLD. Cependant, le programme abrégé ne comprend pas l’acquisition de certaines compétences relationnelles, dont celles ayant trait à la lutte contre la maltraitance

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Covid‑19 : un révélateur du traitement social de la vieillesse

Article de Jean Jacques Amyot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 75-90.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Crise, Épidémie, Personne âgée, Représentation sociale, Vieillissement, Intergénérationnel, Qualité de la vie, Droit de la famille, Bouc émissaire, Vulnérabilité, Conflit, Mouvement social, Discrimination, Isolement, Confinement

La crise a révélé des valeurs, des manières de penser et d’agir qui habituellement effleurent à la surface du social. La vieillesse et son portrait schématisé ont généré des réactions agrégées aux deux pôles de l’axe affectif, révélant la relation singulière entretenue avec elle.
L’idée d’un confinement déterminé selon l’âge a été portée par des acteurs politiques, des personnalités et la vox populi médiatisée. Considérer les personnes âgées comme un groupe singulier, homogène et dissociable du reste de la société ouvre sur un questionnement éthique, politique et social. Inactivité, inutilité et vulnérabilité seront interrogées.
Si toutes les crises conduisent à la crainte de conflits sociaux, l’annonce d’une guerre des générations a joué pleinement ce rôle. Les contraintes et pénuries provoquent des frustrations, des pertes portant atteinte à la qualité de vie et questionnant les modalités d’arbitrage.
En situation syndémique, les personnes âgées se sont retrouvées au croisement de deux épidémies, le Covid‑19 et le vieillissement de la population, qui en a toutes les caractéristiques avec ses symptômes bruyants, innommables et innombrables, et sa place entre imaginaire social et réalité contemporaine : la maladie et la mort, la peur, la relégation, l’affrontement, le bouc émissaire…

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Accès aux soins : l’âge comme critère d’exclusion ? Les pleins et les déliés des recommandations éthiques au temps du Covid

Article de Camille Bourdaire Mignot, Tatiana Gründler

Paru dans la revue Retraite et société, n° 88, 2022, pp. 117-143.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Crise, Santé, Accès aux soins, Âge, Discrimination, EHPAD, Personne âgée, Décision, Pratique professionnelle, Soins palliatifs, Droit

Le sujet de l’allocation des ressources et des choix qu’elle implique se pose constamment en santé. La crise Covid l’a cependant rendue plus visible tout en l’exacerbant puisqu’elle a concerné l’accès à la réanimation avec, par conséquent, un enjeu vital. Dans la perspective d’un risque très sérieux de pénurie, le sort des patients âgés a immédiatement été interrogé. En particulier, la question a été soulevée de savoir si l’âge pouvait être un critère d’exclusion des services de réanimation. Au sein de l’hexagone, la réponse a paru clairement négative.
Contrairement à d’autres pays, la France a en effet refusé de fixer un âge seuil pour cet accès. En ce sens, sociétés savantes et autorités administratives ont multiplié les recommandations réaffirmant les principes éthiques fondés notamment sur l’égalité, la dignité et la justice sociale. Ces textes ont ainsi donné l’impression d’une continuité malgré la crise. Revêtu d’une certaine portée normative (les recommandations entendaient toutes guider les comportements des différents acteurs de prise de décision médicale), ce corpus mérite d’être étudié sous l’angle juridique dans l’idée de révéler les principes en tension dans une telle situation de crise. Car si les textes prennent soin de rappeler l’interdiction de discriminer sur le critère de l’âge, il est possible d’y déceler en filigrane une discrimination indirecte fondée sur ce critère. Et, lorsque l’âge est conjugué à d’autres caractéristiques ou situations spécifiques – on pense ici aux résidents d’Ehpad –, ces textes conduisent même à une véritable exclusion des plus vulnérables du système de soins de droit commun.

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