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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 927

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Comment vaincre nos fatigues ?

Article de Philippe Zawieja, Martine Fournier, David Le Breton, et al.et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 367, avril 2024, pp. 39-70.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Fatigue, Évaluation, Symptôme

Stress, fatigue chronique, épuisement professionnel… La fatigue est le grand mal du siècle. Au travail, en famille, jusqu’en amour, elle s’immisce par tous les pores de nos existences au point de devenir une de nos principales obsessions. Autrefois physique, elle est aujourd’hui psychique, morale, voire démocratique. C’est l’insomnie face au règne de la connexion permanente ; l’abattement des soignants épuisés de trop donner ; la lassitude des parents usés par leur progéniture…
Mais pourquoi sommes-nous si fatigués ? En a-t-il toujours été ainsi dans l’histoire ? Que se passe-t-il dans notre corps quand nous sommes épuisés ? Faut-il vraiment lutter, et si oui, comment ? Car à côté de ce sentiment délétère, il existe aussi une « bonne fatigue » : celle du sportif, du devoir accompli… En espérant que cette lecture va vous requinquer !

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Vers la fin des bébés ?

Article de Jean François Dortier

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 367, avril 2024, pp. 24-31.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Natalité, Fécondité, Évolution

Le monde se dénatalise. L’Europe n’est pas le seul continent à connaître un effondrement des naissances. La tendance est planétaire et brutale. Mais que se passe-t-il ?

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Restauration collective : trouver l'équilibre

Article de Laetitia Bonnet

Paru dans la revue Direction(s), n° 229, avril 2024, pp. 22-29.

Mots clés : Travail social : Établissements, Restauration collective, Établissement social et médicosocial, Gestion, Organisation, Développement durable, Alimentation, Déchet, Cuisine, EHPAD, Formation

Les établissements sociaux et médico-sociaux font face à de fortes ambitions concernant la qualité de leur restauration, sous le prisme également du développement durable. Les nouveaux objectifs, notamment réglementaires, nécessitent des changements organisationnels. Dans un contexte inflationniste, les gestionnaires doivent mettre les bouchées doubles.

Ouvert en 2022, cet établissement implanté en Seine-Saint-Denis porte une ambition forte en matière d'alimentation durable. Les circuits courts, les produits biologiques et la valorisation des déchets sont inscrits au cœur de la restauration.

Le département de la Sarthe a accompagné des Ehpad pour améliorer la qualité de leur restauration et favoriser les commandes de produits locaux. Au centre Basile-Moreau, l'expérience a permis d'augmenter le "fait maison" et de pérenniser un approvisionnement de proximité.

Poste indispensable de la fonction restauration, la profession de cuisinier connaît une forte désaffection. Que la cuisine soit internalisée ou externalisée, l'enjeu est de trouver du personnel formé aux nouvelles obligations en matière de restauration durable.

Etre animateur auprès des tout-petits

Article de Pascal Mullard

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 244, mars-avril 2024, pp. 38-43.

Mots clés : Travail social : Métiers, Jeune enfant, Séparation, Émotion, Posture professionnelle, Animation, Relation éducative, Nourrisson, Relation équipe éducative-famille, Management, Équipe

Animer, c'est s'engager dans un ensemble souvent complexe de relations : avec les collègues, les partenaires, les familles... et le public. Chaque public exige de l'animateur une "réflexion d'avant action". Quand le public est composé d'enfants de 2 à 6 ans, quels sont les points de vigilance à observer ?

Fatigue, usure, épuisement... les reconnaître pour mieux y répondre

Article de Pascal Mullard

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 243, janvier-février 2024, pp. 36-41.

Mots clés : Travail social : Métiers, Fatigue, Usure professionnelle, Burn out, Motivation, Besoin, Interprétation, Souffrance psychique, Équipe, Travail

Sur le parcours professionnel, il est possible et courant de rencontrer des moments de fatigue, voire d'usure. Il est utile de reconnaître ce qui se passe en soi pour pouvoir y apporter des réponses pertinentes. Loin des recettes toutes faites, nous vous proposons ici quelques questions et observations, qui nous l'espérons vous seront utiles si vous vous sentez concerné.

Politiques de l’attente : patient·es et puissant·es de la domination temporelle

Article de Charles Reveillere, Pierre Antoine Chauvin

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 4-16.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Temps, Pouvoir, Ordre social, Administration, Classe sociale

- Expérience et gouvernement de l’attente
- Conduire les conduites populaires : le gouvernement par l’attente
- Le temps des classements sociaux : politiques de la file d’attente
- Promesse politique et contestation

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Une discipline du vide : apprendre à attendre en prison

Article de Corentin Durand

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 20-37.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Temps, Vie quotidienne, Contrainte

L’attente en prison naît des innombrables situations où l’accomplissement par les prisonniers de tâches ordinaires nécessite l’autorisation ou la coopération des autorités pénitentiaires. Le quotidien carcéral se trouve rythmé par ce temps vide de l’attente, dont l’administration revendique la maîtrise. Il a souvent été avancé que cette vacuité du temps pénitentiaire venait marquer l’échec, ou le remplacement, du projet disciplinaire décrit par Michel Foucault. La prison se réduirait alors à sa seule fonction de neutralisation de populations à risque. L’objet de cet article est pourtant de montrer que l’attente devient à son tour un support d’injonctions disciplinaires à bien attendre, construisant l’impatience comme une déviance morale à corriger et marquant ainsi la survivance d’un projet disciplinaire amoindri mais toujours structurant, qui cible tout particulièrement un public de jeunes hommes issus de milieux populaires. Plus qu’à être productif, la prison contemporaine prétend leur apprendre à attendre, et ce non seulement dans le cadre carcéral mais aussi dans les relations à d’autres institutions, notamment étatiques.

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Interventions non médicamenteuses

Article de Tristan Cudennec, Véronique Guichardet, Laura Lantermino, Bérengère Maeker Poquetet al.

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 164, novembre-décembre 2023, pp. 9-35.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Santé, Gériatrie, Médecine alternative, Médicament, Traitement médical, Lecture, Stimulation, Mémoire, Trouble du comportement, Prise en charge, Approche cognitive, Recherche, Évaluation, Analyse comparative, Art-thérapie, Aidant, Suivi médical

Souvent légitime, le médicament est avant tout une chance, y compris pour la personne âgée. Son premier déterminant dans cette population est la polypathologie. Mais la polymédication va favoriser le risque d’iatrogénie et renforcer la possibilité de survenue d’effets indésirables et de mauvaise observance thérapeutique. En gériatrie, la prescription médicamenteuse doit respecter certaines règles : le médicament utilisé doit avoir démontré son efficacité, et il convient de ne pas utiliser de médicaments dont les risques sont plus importants que les bénéfices attendus. Cependant, il existe de très nombreuses alternatives non médicamenteuses permettant d’optimiser le soin auprès de personnes âgées, notamment lorsqu’il existe des troubles neurocognitifs.
En 2011, la Haute Autorité de santé a proposé un rapport traitant du développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées. Ce dernier abordait plusieurs problématiques limitant le développement de telles pratiques : un mode de financement des soins peu incitatif, des médecins et des patients mal informés sur ces thérapeutiques et sur leurs modalités de recours, ainsi qu’un manque d’adhésion à leurs recommandations ou encore un impact des inégalités socio-économiques sur le suivi de ces thérapeutiques.
Aujourd’hui, les interventions non médicamenteuses, qu’il s’agisse de prévention ou de stratégies non pharmacologiques d’optimisation du soin, sont devenues des modalités reconnues dans la prise en charge des patients, notamment lorsqu’il existe des troubles neurocognitifs et des troubles du comportement associés. Ils seront adaptés aux capacités de communication de la personne, ainsi qu’à son état émotionnel. Ils font désormais partie intégrante du parcours de soins !

Urgence et tri des malades : la production de files d’attente socialement stratifiées pour l’accès aux soins d’urgence

Article de Sylvie Morel

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 100-117.

Mots clés : Santé-Santé publique, Urgence médicale, Accueil, Malade, Temps, Hôpital

La littérature sociologique consacrée à l’hôpital, et plus particulièrement aux services d’urgences, a depuis longtemps documenté l’existence d’un tri des patient·es, qui a pour fonction de les faire attendre ou non, en vue de les inclure vers la filière de soins appropriée à leur état. À partir d’une relecture de journaux de terrain au prisme d’une sociologie politique de l’attente, nous proposons ici d’appréhender les filières de soins comme autant de files d’attente pour l’accès aux soins d’urgence, mais également de penser le tri comme un dispositif de gouvernement de/par l’attente. Nous montrerons ainsi que ce dispositif produit des files d’attente différentes et socialement stratifiées ayant chacune sa politique du tri dont les contours se définissent dans sa relation avec les autres. Une statistique « armée » par l’ethnographie révèle que les disparités repérées sont le signe d’une qualité de soin variée selon les files d’attente, celle-ci étant appréciée à l’aune du temps d’attente. Sa mesure ethnographique permet de dévoiler in fine l’existence d’un accès aux soins d’urgence à plusieurs « vitesses sociales ».

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L’administration inégalitaire de l’attente : tri et relégation au guichet de la demande de logement social

Article de Pierre Antoine Chauvin

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 80-97.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Demande, Temps, Administration, SDF

Cet article s’intéresse au rôle des administrations dans la mise en œuvre du droit au logement et dans la distribution inégale des chances et des délais d’attente pour l’accès au logement social. À l’image de ce que l’on observe depuis plusieurs années à l’entrée de l’enseignement supérieur, le placement des candidat·es au logement social s’opère aujourd’hui dans un champ toujours plus segmenté : diversification des filières, foisonnement de labels et de critères de priorisation, développement d’« itinéraires bis » pensés comme temporaires, multiplication des dispositifs d’accompagnement, etc. À l’appui d’un suivi statistique de 696 familles sans domicile hébergées à l’hôtel à Paris, cette enquête montre que l’inflation des labellisations « prioritaires » a engendré une spécialisation et une hiérarchisation entre les files d’attente dites « prioritaires » à l’entrée du parc social. Elle révèle de surcroît que toute sortie de la file d’attente se paye au prix d’une relégation durable dans la compétition. L’auto-élimination des candidat·es enregistre en premier lieu le poids exorbitant du capital économique dans le tri des prétendant·es. Elle affecte singulièrement les familles sans domicile les plus éloignées de l’emploi, mais aussi celles qui détiennent un petit capital social leur permettant de trouver d’autres portes de sortie chez des tiers ou dans le parc privé. L’article met, par ailleurs, en évidence le poids des stratégies de placement élaborées par les agent·es du guichet qui appartiennent, dans leur grand majorité, aux classes moyennes salariées du public. Les délais d’attente sont prescrits aux candidat·es en fonction d’attendus moraux mais aussi de stéréotypes sociaux. Pris dans leur ensemble, ces mécanismes de tri contribuent à la stratification interne aux classes populaires et à la redistribution inégalitaire dans l’espace résidentiel d’individus partageant pourtant, initialement, un certain degré de proximité sociale.

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