PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Lien social, n° 1348, 31 octobre au 13 novembre 2023, pp. 28-29.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Prévention spécialisée, Violence, Banlieue, Mouvement social, Colère, Seine-Saint-Denis
Le mercredi qui a suivi la mort de Nahel le 27 juin, je n’ai rien senti venir. En journée, l’événement revenait dans nos échanges avec les habitants. Mais le quartier était calme et nous n’avions que peu d’indices sur la tension extrême de la nuit.
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 28-29/2674-2675, Semaines du 17 au 30 juillet 2023, pp. 6-8.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Banlieue, Violence, Prévention de la délinquance, Prévention spécialisée, Éducation spécialisée, Délinquance juvénile, Mineur, Autorité, Jeune en difficulté, Jeune, Adolescent, Quartier, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Médiation, Médiateur, Travail social, Éducateur de rue
La mort de Nahel M., abattu à Nanterre le 27 juin par un policier, a été suivie de plusieurs nuits d'émeutes commises par des jeunes hors de contrôle des adultes. Le secteur social crie son mal-être et appelle à remettre de l'humain dans les quartiers en difficulté.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.
Mots clés : Récit de vie, Violence, Quartier, Banlieue, Bande, Milieu urbain, Délinquance juvénile, Belgique, Charleroi
Dans un contexte où les pratiques populaires sont encore largement stigmatisées dans les discours politiques, médiatiques, voire scientifiques, cet article propose de sortir du registre de la déviance et de la délinquance pour étudier la violence juvénile dans les quartiers de relégation socio-spatiale. Fondé sur un dispositif méthodologique qualititatif déployé dans la ville belge de Charleroi, la recherche laisse une place centrale aux discours des jeunes des quartiers étudiés. Cette démarche vise à considérer la violence comme une pratique en tant que telle, qui prend place dans des espaces dans lesquels s’expriment et se renforcent les rapports de domination.
Une clinique des radicalités dans le champ de la prévention et du traitement des extrémismes violents amène l’auteur de cet article à rencontrer de nombreux adolescents et jeunes adultes vulnérables. Ils établissent des liens entre violences et souffrances, historiques et actuelles, non prises en compte par le collectif. Les violences subies par les générations précédentes, notamment lors de la guerre d’Algérie, à défaut d’être clairement reconnues, subsistent de nos jours dans un sentiment d’abandon, voire une détresse psychique, qui amène les adolescents à s’identifier aux jeunes de leur quartier de banlieue victimes de violences contemporaines, notamment lors d’affrontements avec la police. Au risque de la mort, la rupture radicale semble émerger, pour ces adolescents, comme seul remède au sentiment de désubjectivation contemporaine, en miroir avec les expériences passées de domination et d’exclusion.
Aujourd'hui, au regard des statistiques et des travaux menés sur le djihadisme, plusieurs enfants d'immigrés se sont radicalisés. La question principale à laquelle cet article tente de répondre est celle-ci : comment peut-on expliquer la radicalisation de certains jeunes issus de l'immigration ?
En mobilisant l'ensemble des sciences humaines et sociales autour de quinze questions simples et directes, ce dossier apporte un regard circonstancié sur les racines et les processus conduisant à la violence, faisant voler au passage quelques stérétotypes
La haine est profondément de type narcissique. Elle traduit une défense archaïque, une protection extrême contre la menace d’effondrement psychique et narcissique. Elle peut être inoffensive, ou au contraire agressive et destructive, cherchant à abolir l’altérité. À l’adolescence, le mouvement affectif de haine semble nécessaire à l’endroit des objets parentaux et plus globalement vis-à-vis de l’environnement car l’adolescent a le sentiment d’être « mal regardé », passivé ou féminisé.
Article de Régis CORTESERO, Eric MARLIERE, Guillaume TEILLET, et al.
Paru dans la revue Agora, n° 70, pp. 49-125.
Mots clés : Banlieue, Violence, Jeune, Bande, Politique, Sociologie, Répression, Délinquance juvénile, Analyse comparative, FRANCE, ROYAUME-UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD
Qui se radicalise, pourquoi et par quels processus? En France apparaissent deux groupes aux ressorts distincts, l'un issu des banlieues et passé par la délinquance, l'autre venant des classes moyennes, le regard tourné vers la Syrie.