Article de Myriam Léon, Laurent Weber
Paru dans la revue Lien social, n° 1317, 10 au 23 mai 2022, pp. 18-24.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Hébergement temporaire, Exclusion sociale, Habitat collectif, Intimité, Isolement, Lien social, Addiction, Santé mentale, Travailleur social, Cohabitation, Logement d'abord, Fondation Abbé Pierre, La Ciotat, Bouches du Rhône
Dans le cadre du plan Logement d’abord, les pensions de famille proposent un chez soi pérenne sans solitude. Petites unités combinant appartements autonomes et espaces conviviaux, elles répondent aux besoins de personnes désireuses de s’appuyer sur un collectif. Elles satisfont également le désir des pouvoirs publics de réaliser des économies. Un dispositif aux nombreuses vertus qui se heurte aux écueils de son succès : l’accompagnement du vieillissement de ses habitants, de la perte d’autonomie et de la santé mentale.
Article de Mathieu Le Cléac'h, Thomas Lemaitre
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 278, septembre 2020, pp. 32-39.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Logement social, Politique, Accompagnement social, Discours, Travailleur social, Hébergement, Non-recours, Empowerment, Logement d'abord
Cet article a pour objectif de remettre en question une partie du discours professionnel au cœur de l’accompagnement des personnes sans logement. Nous interrogeons celui qui expliquerait le non-accès au logement de droit commun, en considérant cet échec comme le résultat d’une trajectoire individuelle. Il se fonde sur une logique d’accès par paliers qui fixe le logement comme une fin de parcours. Pour justifier cette sélection, nous émettons l’hypothèse qu’un discours professionnel se fabrique au service d’une logique artificielle, éducative ou économique par exemple, et que cette logique permettrait d’expliquer une incapacité temporaire d’habiter, et de fait, de confirmer un besoin d’apprendre à se loger. Sa forme la plus dure appartient au domaine de la prévision. L’accès (in extenso le non-accès) devient par conséquent un objet construit sans fondement sociologique. Nous proposons donc de déconstruire le principe d’un accompagnement social préparant au logement, d’abord en le distinguant du rétablissement des droits à partir d’une situation de non-recours aux droits (Warin, 2010), puis en isolant son discours intrinsèque et en l’admettant comme échangeable. Autrement dit, il s’agit de l’envisager comme un partage d’expérience fondé autant sur le pouvoir d’agir des personnes que sur celui des professionnels : une forme de distribution équitable de la parole d’expérience.
Article de Laetitia Noviello
Paru dans la revue Lien social, n° 1200, 2 au 15 février 2017, pp. 14-15.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Accès aux droits, Discrimination, Département, Aide au logement, Travailleur social, Formation
Pour orienter les personnes accompagnées vers le logement, entre règles nationales et usages locaux, les travailleurs sociaux manquent d'outils et d'informations. Des initiatives visant à lutter contre les discriminations émergent mais tardent à prendre leur envol.
Article de Sarah Faucheux Leroy, Pauline Kertudo, Clémence Petit, et al.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 212, octobre-décembre 2014, pp. 6-97.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Aide au logement, Demande sociale, Pauvreté, Précarité, Milieu urbain, Milieu rural, Hébergement, Hébergement temporaire, Accès aux droits, Rupture, Prise en charge, Logement social, Adulte en difficulté, Famille en difficulté, Travailleur social, Accompagnement social, Souffrance psychique, Recours, Usager
Depuis plus de 20 ans, l’équipe de FORS a produit de nombreux travaux sur les situations difficiles de logement. Nombre de ces études ou recherches tant pour la Fondation Abbé Pierre pour le logements des défavorisés que pour différents ministères et organismes ou fédérations, nous ont permis de mettre au jour les différentes situations de mal-logement présentes sur le territoire national et leurs évolutions.
Qu’il s’agisse des hébergés, des ménages vivant en habitat indigne, de populations fragilisées par l’absence de logement (jeunes, séniors, salariés précaires ou pauvres…) ou de ménages fortement désinsérés, un constat s’est progressivement imposé : celui de l’arrivée au point de rupture des dispositifs et politiques construits depuis le début des années 90. En effet, de plus en plus de ménages échappent aux filet de sécurité qui avaient été conçus pour eux et « naviguent » entre différentes formules de logement ou d’hébergement, toutes insatisfaisantes et non durables. Pour certains, c’est l’hébergement chez un tiers et des structures collectives d’accueil, pour d’autres c’est la rue et l’accueil d’urgence, pour d’autre encore c’est l’accueil dans des hôtels meublés en attendant hypothétiquement un relogement dans le parc social.
Aucune de ces situations ou parcours n’est inédite, mais le nombre d’individus et la nature des ménages concernés sont en revanche nouveaux. Des familles avec enfants, des femmes seules, des retraités viennent ainsi grossir les rangs des « exclus du logement ». La fondation Abbé-Pierre, pour son rapport annuel, a ressenti la nécessité de mettre au jour ces situations et les processus qui y conduisent. Nous avons donc réalisé à cet effet une étude complète qui n’aura été que partiellement reprise dans le rapport annuel de 2015 sur l’état du mal logement en France. C’est le travail qui est présenté dans ce Recherche sociale.