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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Polyvalence de secteur, l'ADN de toute une profession

Article de Sylvie Kowalczuk

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 291, décembre 2023, pp. 23-41.

Mots clés : Travail social : Métiers, Polyvalence de secteur, Approche globale, Assistant de service social, Accompagnement social, Changement, Conditions de travail, Émotion, Aller vers

La polyvalence est un marqueur dans la profession d’assistant de service social, une sorte de fil rouge dans l’accompagnement global des familles, s’attachant à une vision holistique des problématiques. Opérationnelle grâce à une équipe pluridisciplinaire et aux partenaires spécialisés, la polyvalence est une sorte de référent pour la population d’un secteur, comme le serait le médecin de famille. Cependant, jusqu’à quand pourra-t-elle être encore exercée selon ses principes d’accueil inconditionnel alors que planent les ombres des restrictions budgétaires ?

Distance, proximité, l’important c’est ce que l’autre supporte. Vers l’instauration d’un « espace d’aide potentiel »

Article de Xavier Bouchereau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 67-78.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Distance, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Posture professionnelle, Compétence, Émotion, Winnicott (Donald Woods)

Aisément mentalisable, l’idée de « bonne distance » a longtemps participé à rassurer les professionnels en insistant sur ce qui relèverait d’une possible maîtrise de la relation d’aide. Mais en réalité, la « bonne distance » n’est pas un concept opérant de l’accompagnement social, elle échoue à dire la complexité de la rencontre entre un professionnel et la personne qui sollicite son aide, elle l’enferme dans une unidimensionnalité technique que la clinique récuse. C’est pourquoi, à partir des travaux de Donald Winnicott, nous proposons de développer la notion d’« espace potentiel d’aide », un espace dynamique, avec sa propre temporalité, que le professionnel va patiemment broder d’émotions, consolider d’écoute, vivifier de paroles pour que le sujet accepte de reconsidérer ce qu’il vit.

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Philippe Merlier : “Les bonnes pratiques sont contradictoires avec l’éthique”

Article de Philippe Merlier, Brigitte Bègue

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3174, 04 septembre 2020, pp. 36-37.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Management, Hiérarchie, Pratique professionnelle, Responsabilité, Usure professionnelle, Accompagnement social, Autonomie, Empathie, Émotion, Distance

L’accompagnement social peut placer les travailleurs sociaux devant des questions éthiques. Selon Philippe Merlier, docteur en philosophie, ils se retrouvent souvent très seuls dans leurs pratiques quotidiennes face à ces dilemmes.

La juste place des émotions dans le travail social

Article de Sylvain Brezzier

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3174, 04 septembre 2020, pp. 32-34.

Mots clés : Travail social : Métiers, Accompagnement social, Distance, Émotion, Travailleur social, Relation, Pratique professionnelle

La question des émotions au travail se pose avec une acuité particulière dans le secteur social et médico-social. Mais le diktat de la « juste distance » entre professionnels et personnes accompagnées a longtemps fait de « l’affect » un sujet tabou.

Les émotions dans le travail social frein ou tremplin?

Article de Maël Virat, Roland Coenen, Philippe Gaberan, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 102, janvier-mars 2020.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Émotion, Accompagnement social, Souffrance psychique, Justice, Relation d'aide, Empathie, Usure professionnelle, Distance, Éducation spécialisée, Supervision, Écoute, Équipe, Médiation, Conflit, Déontologie

Dans leur métier relationnel, les travailleurs sociaux sont inexorablement traversés, animés, secoués par des émotions. Certaines sont positives, comme la joie d’avoir pu aider un usager à s’en sortir ou simplement d’avoir pu gagner sa confiance. D’autres peuvent s’avérer plus problématiques.

Accompagner des personnes en souffrance, en détresse, en danger, dans la provocation ou l’agressivité, ... génère inévitablement des ressentis. La tristesse, la peur, la colère, l’exaspération, le dégoût s’invitent. Parfois brutalement, parfois insidieusement, créant d’autant plus le malaise, le désarroi que ces affects renvoient à d’autres vécus, situations professionnelles similaires, histoires personnelles que l’on croyait avoir oubliées.

Pour que ces émotions, troublantes, stressantes, décourageantes, ne deviennent pas trop envahissantes, les professionnels développent des stratégies, conscientes ou non, pour les réguler, réduire leur intensité ou leur durée, et se mettre à l’abri.

Les institutions défendent, pour leur part, des normes émotionnelles qui peuvent différer en fonction des secteurs mais qui se rallient pour la plupart à ce prescrit commun de la "bonne distance", supposé garantir le professionnalisme des travailleurs sociaux, mais aussi les préserver, leur éviter le burnout, …

Et de se poser la question suivante : les émotions négatives seraient-elles nécessairement toxiques, ennemies, à risques ? N’y aurait-il pas plutôt intérêt à les inviter à s’exprimer, à les entendre, à les travailler plutôt que de vouloir les taire, les dissimuler de peur qu’elles envahissent la relation avec l’usager, la parasitent et, du même coup, provoquent chez l’aidant, malaise et épuisement ?

Dans les métiers de l’humain, on ne peut éviter les émotions, elles en font partie, en constituent le matériau. Il faut donc s’en saisir. Elles servent l’intuition, le feeling qui aide à créer la confiance avec l’usager. Elles sont le ferment qui fait dire au professionnel qu’il aime et croit à son métier, difficile mais combien humain. Elles nourrit sa motivation, sa persévérance à accompagner les précaires, les cassés, les marginalisés malgré les obstacles et à repérer en eux les potentialités que plus personne ne voit. Pour ces raisons et d’autres encore explorées dans ce dossier, d’aucuns en appellent à prôner, non pas la « bonne distance », mais la « bonne proximité » ou la « bonne présence », voire le savoir-aimer.