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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le mentorat : une nouvelle politique en direction des jeunes vulnérables ?

Article de Aude Kerivel, Roxane Bricet, Héloïse Lucas, et al.

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 20, 2023/2, pp. 1-153.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Adolescent, Jeune majeur, Tutorat, Parrainage, Relation pédagogique, Relation éducative, Soutien à la parentalité, Accompagnement social, Individualisation, Projet individualisé, Politique sociale, Travail social individualisé, Travail social, Vulnérabilité, Protection de l'enfance, Mineur non accompagné, Inégalité, Égalité des chances, Bénévolat, Évaluation, Innovation sociale, Suisse

Dans la mythologie grecque, lorsque Ulysse quitte son royaume pour Troie, il confie à son ami de longue date, Mentor, le soin d’éduquer son fils Télémaque en son absence. Passé dans le langage courant, le mentorat désigne une relation interpersonnelle durable de soutien entre un jeune et un individu plus âgé ou plus expérimenté. Guère employé en France en dehors du monde de l’entreprise, le terme voit son usage se diffuser et prendre une nouvelle dimension à la suite de l’annonce par le président de la République le 1er mars 2021 du lancement du dispositif « 1 jeune 1 mentor ». Ce dernier s’inscrit dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution » qui engage un ensemble de mesures et dispositions visant à soutenir les jeunes du territoire national au sortir de la crise sanitaire. Si le dispositif se veut à destination de l’ensemble des enfants et des jeunes âgés de 5 à 30 ans, des populations particulièrement vulnérables, dites “fragilisées”, sont ciblées prioritairement par les appels à projets. Le présent numéro vise à enrichir la connaissance au sujet du mentorat en direction des enfants et des jeunes dans le contexte d’une généralisation rapide et massive de ce dispositif.

Ce dossier comprend les articles suivants :
- Tutorat, parrainage, mentorat : des dispositifs aux effets contrastés pour lutter contre les inégalités des chances ;
- Mentor·es des dispositifs d’égalité des chances : des prestataires éducatifs critiques de l’École ? ;
- Liens affectifs et transmission du savoir. Le rôle-clé du mentorat interculturel dans l'intégration des jeunes réfugiés ;
- Du parrainage naturel au mentorat : l’ambition de la généralisation face aux besoins différenciés des enfants et jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance ;
- Le mentorat : derrière une réponse unique et individualisante, des traitements différenciés selon les milieux sociaux des mentoré·es ;
- De l’égalité des chances à la société de l’engagement. Le mentorat, un nouveau « modèle » de politique Jeunesse ? ;
- Le mentorat, symbole de l'individualisation des politiques publiques. Appréhender et situer le mentorat au sein des politiques jeunesses, des politiques éducatives et des politiques sociales.

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Le travail social comme discipline : quatre concepts pour éclairer ses frontières

Article de Amélie Maugère

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 19, 2023/1, pp. 241-262.

Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Travailleur social, Identité professionnelle, Méthode de travail social, Courant de pensée, Analyse de la pratique, Posture professionnelle, Théorie, Théorisation

Cet article représente une contribution à la définition du travail social comme discipline à partir de la démarche théorique proposée par Alvaro Pires (1995) pour circonscrire les frontières disciplinaires de la criminologie. Notre contribution mobilise trois de ses concepts : l’objet, l’activité de connaissance et le champ d’étude. Nous y avons ajouté celui d’activité de praxis. Ensemble, ces quatre concepts permettent de mettre en lumière le projet spécial de la discipline « travail social », avec un esprit d’ouverture. L’enjeu est en effet de renforcer une identité professionnelle tout en permettant la poursuite, au sein de la discipline, d’un dialogue démocratique entre des points de vue opposés.

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Questionner les philosophies de l’intervention et de la formation sociales

Article de Swann Bellelle, Thibaut Besozzi, Hervé Marchal, et al.

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 19, 2023/1, pp. 6-223.

Mots clés : Travail social : Formation, Courants de pensée en sciences humaines, Travail social, Intervention sociale, Théorie, Sciences humaines et sociales, Organisme de formation, IRTS, Formation professionnelle, Diplôme, Savoir, Épistémologie, Méthode de travail social, Analyse de la pratique, Idéologie, Management, Reconnaissance

"Au quotidien, force est d’observer que les intervenants sociaux ne semblent pas toujours à même de saisir tout ce que recouvre véritablement leurs postures, justifications et pratiques professionnelles, contraints qu’ils sont de répondre aux urgences du terrain et de faire face à l’intensité du quotidien ; pris qu’ils sont dans des tensions et des paradoxes, sans compter la multiplicité des structures et des missions dans lesquelles ils sont engagés, et ce, dans un contexte de transformation de l’action étatique. Il n’est dès lors pas étonnant de constater que les intervenants sociaux tentent de « s’équiper » d’expertises plus ou moins savantes pour tenter de construire un récit sensé de leurs propres pratiques. Il en résulte bien souvent des bricolages hasardeux, des appropriations brouillonnes et même des pertes de sens comme dans le champ de la lutte contre la radicalisation. Cela semble être d’autant plus le cas que la formation en alternance des intervenants sociaux, même si elle propose et transmet une offre de fait pluridisciplinaire, n’interroge pas le plus souvent les fondements épistémologiques des ingénieries qui pourtant les mettent en œuvre. C’est pourquoi il apparaît sans doute opportun d’interroger les implications de la formation professionnelle et de la « fabrique » des intervenants sociaux. (…) Aussi, ce numéro thématique de la revue Sciences & actions sociales vise-t-il à interroger, et du même coup à rendre visibles, les philosophies de l'intervention sociale – entendue ici dans un sens large, même si bien sûr intervention sociale et travail social peuvent être distingués. Par philosophies, il faut entendre les conceptions fondamentales, souvent implicites et peu questionnées, présidant aux pratiques d’intervention déclinées dans le concret de la vie sociale."

Ce dossier comporte les articles suivants :
- Le travail social morcelé, ou des formats d’humanité divergents ;
- L’impossible théorisation dans le champ du travail social ou la disqualification des savoirs issus des sciences humaines et sociales ;
- Enseigner à penser critiquement ‪‪pour intervenir socialement‪ ;
- Pour une (in)discipline en travail social. Réflexions sur la constitution d’un « espace académique interventionnel » dans les champs social et universitaire ;
- Le travail social : l’absence d’œuvre ;
- Les faux nez de l’éthique ;
- Les travailleurs sociaux confrontés à l’accélération du temps ;
- La « régulation des consommations » en addictologie : vers un nouveau paradigme socio-éducatif ? ;
- Pour un accompagnement global en pension de famille : l’apport des capabilités d’Identité-Logement ;
- Le rétablissement à l’épreuve des situations : ethnographie d’Un Chez Soi d’Abord ;
- Colliger les problèmes : une étude polarisée des transmissions entre éducatrices en Maison d’Enfants à Caractère Social.

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Travailleurs sociaux face au burn-out

Article de Fathi Ben Mrad

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 19, 2023/1, pp. 224-240.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Intervention sociale, Burn out, Usure professionnelle, Souffrance psychique, Conditions de travail, Risques psychosociaux, Management, Organisation du travail, Ressources humaines, Prévention

L’auteur s’intéresse à la manière dont certains travailleurs sociaux sont affectés par leur situation de burn-out, des points de vue physique, psychologique et professionnel. Quels sont les changements personnels profonds qu’ils connaissent lorsqu’ils sont confrontés à l’expérience d’un burn-out et lorsqu’ils doivent déployer certaines de leurs ressources pour résister et faire face à leur situation (coping) ? Ce changement doit aussi être relié aux transformations socio-politiques comme la Nouvelle Gestion Publique (NGP) qui impacte et traverse la question du burn-out dans de nombreuses professions (agents administratifs, personnels médicaux, travailleurs sociaux, etc.). L’auteur confronte les définitions expertes du burn-out avec celles qui émanent de professionnels concernés par ce syndrome. Il relève les diverses causes et manifestations que ces derniers avancent pour parler de leur syndrome. À partir de ses investigations de terrain, fondées notamment sur des entretiens avec des travailleurs sociaux en burn-out, l’auteur propose de mieux considérer certains éléments significatifs qui sont parfois minorés dans les travaux internationaux sur le sujet.

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Médiateurs, éducateurs et police de rue : entre confrontation, coopération et méfiance réciproque

Article de Manuel Boucher

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 174-189.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Quartier, Quartier prioritaire, Banlieue, Politique de la ville, Intervention sociale, Médiation, Éducateur de rue, Prévention spécialisée, Travail social, Animation, Sécurité, Contrôle social, Discrimination, Partenariat, Coopération, Conflit

Au début des années 2000, deux modèles principaux d’intervention sociale sont en concurrence pour assurer la régulation sociale des désordres dans les quartiers populaires : d’un côté, celui de la « prévention-intégration » incarné par les éducateurs de rue, de l’autre, celui de la « médiation-sécurité » représenté par les médiateurs sociaux. Aujourd’hui, dans un contexte de ghettoïsation socio-ethnique de nombreuses cités d’habitat social, les intervenants sociaux liés aux champs de la médiation-sécurité et de l’animation, bien que socialement moins bien reconnus que les travailleurs sociaux qualifiés, ont en grande partie supplanté les éducateurs pour assurer la paix sociale de ces territoires. Cependant, ces acteurs sociaux ethnicisés, assimilés aux « cités sensibles » dont ils sont issus, vivent des épreuves de stigmatisation et de discrimination de la part d’autres professionnels chargés du contrôle et de la répression des phénomènes de déviance et de délinquance. En effet, des forces de l’ordre ainsi que des travailleurs sociaux patentés se méfient des médiateurs au point de les percevoir comme des adversaires plutôt que des partenaires.

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L’action médico-sociale auprès des sans-domicile : hybridation des professionnels et des niveaux d’intervention en contexte institutionnel

Article de Thibaut Besozzi

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 146-173.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Action sociale et médicosociale, Intervention sociale, Travail social, Coordination, Pluridisciplinarité, Méthodologie, Méthode de travail social, Accès aux soins, Politique sanitaire

Cet article montre la complexité de l’articulation des divers professionnels du secteur médico-social qui interviennent auprès de publics sans-domicile présentant parallèlement des problématiques de santé. À partir d’une enquête ethnographique menée dans plusieurs dispositifs médico-sociaux en 2021, nous mettons en évidence les complémentarités et frictions qui traversent l’action médico-sociale en contexte institutionnel. C’est d’abord la coordination et l’hybridation du médical et du social qui est analysée. Si la complémentarité de ces modes d’intervention est largement valorisée dans les discours, elle ne va pas pour autant sans poser de difficultés pratiques aux professionnels. Puis, c’est l’action conjointe des « professionnels du quotidien » et des « professionnels du suivi » qui est considérée, là encore, pour montrer que la coordination des niveaux d’intervention ne va pas de soi. Le secteur médico-social se trouve donc au carrefour de logiques d’intervention hybrides complémentaires et pourtant difficilement conciliables.

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Dualité morale dans la gestion de la déviance juvénile au Sénégal : entre référentiel institutionnel et morale du sens commun

Article de Safietou Diack

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 81-92.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant des rues, Enfance en danger, Mineur, Délinquance, Prévention de la délinquance, Travail social, Intervention sociale, Méthode de travail social, Droits de l'enfant, Réinsertion sociale, Sénégal, Dakar

Cet article aborde la façon dont les intervenants sociaux auprès des enfants de la rue au Sénégal mobilisent deux univers normatifs dans le cadre de leur intervention. Ces acteurs se réfèrent d’une part à la Convention internationale relative aux droits de l’enfant et d’autre part à ce que nous désignons comme une « morale du sens commun » qui prescrit les obligations de l’individu par rapport au groupe social. En s’intéressant aux normes auxquelles les praticiens de la prise en charge des enfants de la rue se réfèrent dans leurs pratiques, cet article interroge l’adéquation du seul usage des référentiels institutionnels dans l’intervention sociale au Sénégal.

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Quand le social rencontre le judiciaire : l’exemple du programme social en itinérance à la Cour municipale de Montréal

Article de Isabelle Raffestin

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 68-80.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Prévention de la délinquance, Peine de substitution, Travail social, Justice, Partenariat, Pluridisciplinarité, Intervention sociale, Santé mentale, SDF, Montréal, Québec, Canada

Le travail en interdisciplinarité soulève différents défis qui peuvent pour certains être amoindris ou relevés. C’est à partir de l’expérience du point de vue d’une intervenante sociale, l’autrice de cet article, dans le cadre du programme social en itinérance de la Cour municipale de Montréal (Québec), que ce sujet est abordé. Les thèmes de la proximité entre acteurs du social et du judiciaire, de la place et du rôle, de même que ceux de l’éthique, de l’ouverture et de l’espace égalitaire de discussion sont abordés dans cet article.

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Les responsables de résidences très sociales : des professionnels tiraillés entre différents cadres d’appréhension de la réalité

Article de Hervé Marchal

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 241-261.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Hébergement, Hébergement temporaire, Logement, Précarité, Adulte en difficulté, Contrôle social, Norme, Norme sociale, Déviance, Travailleur social, Travail social, Posture professionnelle, Identité professionnelle, Contrainte, Responsabilité, Responsabilité juridique, Conflit, Éthique, Déontologie

Cet article porte sur les responsables de résidences très sociales, entendons des responsables de structures locatives destinées à des individus et familles très modestes qui ne sont pas intégrés dans le logement social « traditionnel ». Le propos souligne les tensions relatives au métier en dégageant plus précisément divers formats et cadres d’appréhension de la réalité dans lesquels les agents de terrain ici concernés sont engagés d’une façon ou d’une autre. Ce faisant, il s’agit d’identifier diverses formes de contrôle (gestionnaire, discrétionnaire, sécuritaire…) qui ponctuent les journées de professionnels à la fois proches et éloignés aussi bien de « leurs » résidents que de leur institution d’appartenance ; d’où des logiques de singularisation et d’encastrement biographique destinées à faire face aux contingences et autres urgences quotidiennes.

Les responsables de résidences très sociales : des professionnels tiraillés entre différents cadres d’appréhension de la réalité

Politiser les jeunes du ghetto. L’organizing de jeunesse entre empowerment et endoctrinement aux États-Unis

Article de Julien Talpin

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 1, 2015, 23 p..

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Éducation populaire, Empowerment, Ghetto, Travail social, Etats Unis d'Amérique

Le travail de jeunesse peut-il produire de l'empowerment ? C'est ce que démontre cet article, en suivant des associations américaines particulières, qualifiées d'organizing de jeunesse, qui offre des services à la jeunesse déshéritée des ghettos de Los Angeles mais constituent également des espaces d'éducation populaire très politique. La participation dans la durée au sein de ces organisations se traduit par l'acquisition de certains savoirs – sur l'organisation politique et sociale du pays ou sur l'origine de la marginalisation des classes populaires – et savoir-faire. On ne peut cependant parler d'empowerment que parce que cet ensemble de compétences s'inscrit dans un processus subjectif de revalorisation de soi et politique de transformation sociale. Ces organisations de jeunesse sont en effet à l'initiative de mobilisations visant à l'amélioration des conditions de vie, et en particulier d'éducation, des habitants du ghetto. En dépit de résultats concrets, l'article indique également une face plus sombre de l'empowerment. Celui-ci s'apparente en effet souvent à un endoctrinement aux valeurs promues par l'organisation. Ce travail permet la formation de militants convaincus, qui vont s'investir pour influer les politiques publiques locales. Ce nouveau pouvoir collectif permis par la remise de soi des activistes entre néanmoins en tension avec l'autonomie des individus

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