PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Christine Bellavoine, Fanny Salane, Marie Hélène Bacque, Emmanuel Bellangeret al.
Paru dans la revue Agora, n° 93, vol. 2023/1, 2023, pp. 53-155.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé-Santé publique, Jeune, Adolescent, Quartier, Appartenance sociale, Vie quotidienne, Expérience, Identité collective, Animateur, Territoire, Milieu urbain, Espace public
Ce dossier, construit à partir d’une recherche collective participative, s’intéresse aux jeunes des quartiers populaires et s’interroge sur ce qui constitue du commun et de la diversité chez eux. Cette question n’est pas nouvelle : elle a été étudiée par de nombreux chercheurs en sociologie, qui ont autant insisté sur « le sentiment partagé d’une solidarité de destin que sur celui des différenciations qui composent les groupes » (Combessie, 2005, p. 6). De même, Nathalie Kakpo (2006) a souhaité mettre en lumière à la fois une communauté d’expériences et une diversité des trajectoires chez ces jeunes. C’est ce « nous à géométrie variable » (Marlière, 2005, p. 270) que nous aimerions saisir dans ce dossier, par l’étude des expériences et des trajectoires de jeunes qui vivent dans des quartiers populaires.
[...] les politiques locales de jeunesse ont considérablement changé depuis le milieu des années 1990. Elles se sont développées, complexifiées, affinées. Néanmoins, elles font face également à un certain nombre de difficultés, d’ambiguïtés et d’hésitations que ce dossier analyse amplement.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 255-274.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Association, Jeune, Territoire, Statistiques, Inégalité, Représentation sociale, Milieu rural, Précarité, Culture
Malgré un taux de participation élevé et une forte attraction des pôles culturels et sportifs, les 15-30 ans pénètrent encore insuffisamment le monde associatif si on tient compte de leur nombre total dans la société française. Cet article analyse la variation des engagements incluant les simples participations et les prises de responsabilités sur le territoire d’un département français. Il exploite plusieurs niveaux d’observation pour considérer l’analyse locale des faits et s’appuie par conséquent sur des matériaux allant des statistiques générales à des datas plus fines et de première main. Nos résultats permettent de dresser une typologie des associations enquêtées (types fataliste, protecteur, éducatif). Ils soulignent par ailleurs l’existence d’« oasis » et de « déserts » associatifs, c’est-à-dire les conséquences comme les causes parmi d’autres de nettes disparités parmi les 15-30 ans. Dans ce cadre, les lieux de vie constituent des marqueurs sociaux aussi puissants que les conditions sociales d’existence.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 201-220.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Insertion professionnelle, Précarité, Chômage, Jeune, Politique de l'emploi, Territoire, Décrochage scolaire, Autonomie, Accompagnement, Empowerment, Union Européenne
Cet article montre, dans une première partie, que les difficultés d’insertion professionnelle des jeunes au sein de l’Union européenne sont difficilement comparables à partir du simple indicateur de taux de chômage des jeunes et qu’elles s’analysent au regard de la configuration de chaque système d’insertion national. Il souligne à cet égard les mutations profondes de ces systèmes depuis les quatre dernières décennies, notamment sous l’effet des politiques publiques. Dans une seconde partie, il examine deux catégories-cibles de l’action publique, largement impulsées par l’Union européenne : celle des « sorties précoces » et celle des neet. Il met en évidence le maintien de fortes spécificités nationales, voire territoriales, dans les caractéristiques de ces catégories-cibles. L’article souligne également que c’est le plus souvent au prix d’un travail concret de repérage des difficultés, d’identification fine des diagnostics et d’accompagnement vers un plus grand « pouvoir d’agir » que certains jeunes trouvent les ressources pour s’en sortir.
A l'horizon 2020, une nouvelle restructuration à grande échelle des services locaux de l'Etat se profile. Côté Jeunesse et Sports, disparaîtront les actuelles DRJSCS et DDCS. Elles seront scindées en deux réseaux distincts, le premier étant le produit du regroupement des agents des DR et DD exerçant des missions "cohésion sociale" avec le réseau des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) pour créer un service public de l'insertion et le second se rapprochant de l'Education nationale.
Article de Sofia Aouani, Sophie Orange, Fanny Renard
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 167-189.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Femme, Classe sociale, Milieu rural, Insertion professionnelle, Revenu, Territoire
Cet article propose de mobiliser le concept de « capital d’autochtonie » pour éclairer les formes de soutien et les types de ressources sur lesquels s’appuient les jeunes femmes d’origine populaire et rurale dans leur accès à l’âge adulte. Le capital d’autochtonie va permettre à ces jeunes femmes de compenser l’absence ou la faiblesse des capitaux culturels et/ou économiques nécessaires à l’insertion professionnelle ou à l’accès à la propriété. En venant combler les décalages entre les titres scolaires et les postes occupés, ou encore en contribuant à offrir aux jeunes femmes des marges de liberté et de résistance face à l’assignation domestique au sein du couple ou aux rapports hiérarchiques dans l’emploi, les ressources locales apparaissent comme des conditions de possibilité de la conciliation entre différents impératifs sociaux qui pèsent sur ces jeunes femmes, et notamment les normes de l’emploi et de la maternité. Mais, s’il permet de pallier l’absence ou la faiblesse des capitaux centraux dans l’accès à certains marchés (emploi, immobilier, matrimonial, etc.), le capital d’autochtonie ne permet pas de compenser intégralement ce déficit.