PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
D'où viennent les incertitudes parentales ? A quelles mutations sociétales doit-on "l'accompagnement à la parentalité", aux expressions contradictoires, devenu aujourd'hui un axe majeur des politiques familiales ? Décryptage.
Article de Maud Navarre, Maud M'Bondjo, Gabrièle Wersinger Taylor, Anne Françoise Jacottetet al.
Paru dans la revue Les Grands dossiers des sciences humaines, n° 71, juin-juillet-août 2023, 114 p..
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Courant de pensée, Approche historique, Sociologie, Philosophie, Psychologie, Sciences de l'éducation, Science
Nous avons rassemblé quatre-vingt-sept figures féminines qui ont jalonné l’histoire des idées. Que nous enseignent-elles ? Leurs réflexions ont emprunté des voies différentes de celles des hommes, comme la philosophie de l’amour, la littérature romanesque, les sciences de l’éducation, la psychologie et la psychanalyse, l’étude des discriminations, des minorités et du genre, le care… Une situation due sans doute aux centres d’intérêt de ces femmes, à leur rôle assigné, mais aussi aux résistances masculines auxquelles elles se sont heurtées, et qui les ont incité à inventer leurs propres sujets de recherche.
Ce numéro montre la richesse de la production féminine, encore perçue parfois comme moins légitime que celle d’hommes. Sa préparation a été une aventure passionnante par le foisonnement d’idées et de penseuses souvent peu connues, ainsi que par les rencontres avec les autrices et auteurs qui ont accepté de contribuer à ce numéro.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 345, mars 2022, pp. 55-60.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Courant de pensée, Concept, Habitus, Idéologie, Bourdieu (Pierre)
De l’Europe et des Amériques jusqu’en Asie, la pensée du sociologue français décédé il y a tout juste vingt ans s’est imposée presque partout dans le monde. Retour sur les principales étapes de cette reconnaissance internationale.
Article de Claude Dargent, Pierre Bréchon, Jörg Stolz, et al.
Paru dans la revue L'Année sociologique, tome 2021, vol. 71, n° 2, 15 septembre 2021, pp. 283-499.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Religion, Catégorie socioprofessionnelle, Catholicisme, Élection, Vote, Islam, Courant de pensée
La religion constitue aujourd’hui en France un point focal du débat public. Sans la faire dépendre exagérément de la demande sociale, on peut attendre de la sociologie qu’elle fournisse des grilles d’interprétation opératoires de ce registre de l’activité dans les sociétés contemporaines. Pour cela, il est nécessaire que le potentiel scientifique qui est dévolu à l’analyse des religions atteigne une certaine masse critique, en synergie avec les autres branches de la sociologie. Or, on peut douter que ces conditions soient aujourd’hui réunies : en France, la sociologie des religions occupe une place à la fois réduite et singulière – deux caractères dont on doit se demander s’ils ne sont pas liés l’un à l’autre.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-2, avril-juin 2019, pp. 225-237.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Approche historique, Structuralisme, Interaction, Courant de pensée, Goffman (Erving)
Frame Analysis, ouvrage tardif dans l’œuvre d’Erving Goffman, suscita à sa parution, et dans les années qui suivirent, une réception étonnamment controversée pour un chercheur aussi reconnu qu’il l’était à l’époque. Il vaut la peine de reconstituer cet épisode de l’histoire de la sociologie américaine, et de tenter d’en repérer les causes. En effet, au-delà du cas particulier de ce livre, il soulève des questions théoriques récurrentes dans l’histoire mondiale des sciences sociales, tenant notamment aux statuts respectifs de l’interactionnisme et du structuralisme et, plus généralement, à l’importance qu’il convient d’accorder aux catégorisations théoriques.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-2, avril-juin 2019, pp. 239-256.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Courant de pensée, Structuralisme, Crise, Bourdieu (Pierre)
Dans un contexte intellectuel où l’on aurait pu attendre des tentatives récurrentes de délégitimation de la sociologie qu’elles suscitent en retour une distanciation de ses praticiens vis-à-vis de leur propre sens commun, cet article pointe certains impensés qui grèvent encore les diagnostics de « crise » émis à l’endroit de cette discipline. Pour ce faire, il s’appuie sur l’espace de réflexivité dégagé, en partie malgré lui, par Marc Joly dans son ouvrage Pour Bourdieu (2018), à l’occasion duquel il s’emploie à disqualifier les griefs formulés contre l’architecture conceptuelle bourdieusienne par Jean-Louis Fabiani (Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque, 2016). Quatre impensés ressortent de cette lecture critique de la critique : 1) le structuralisme est-il bien le continuateur du holisme ? 2) L’action sociale peut-elle s’appréhender uniquement à l’aune de la métaphore du jeu ? 3) La « pluralité » du social n’est-elle qu’un prétexte à la revalorisation philosophique du « sujet » ? 4) La sociologie pourrait-elle profiter, à terme, du renouveau du naturalisme social ? Cet article montre que, faute de proposer, sinon d’assumer complètement, une quadruple négation de ces impensés, nous nous privons collectivement de repères pourtant essentiels à la saisie des sources de la crise actuelle de la sociologie comme de ses possibles issues.
Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.
Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie
Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 189, septembre 2017, pp. 68-77.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Démocratie, Individu, Société, Libéralisme, Totalitarisme, Ambivalence, Sociologie, Philosophie, Vie politique, Courant de pensée, Tocqueville (Alexis de)
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 167-201.
Mots clés : Justice-Délinquance, Criminologie, Sociologie, Biologie, Recherche en sciences sociales, Analyse de contenu, Discours, Théorie, Courant de pensée, Justice, Criminalité, Déviance, Délinquance, Bourdieu (Pierre), Etat unis
Cet article analyse la criminologie biosociale états-unienne, domaine de recherche cristallisé dans les années 2000, à l’aune de la théorie du champ de Bourdieu. Mêlant variables biologiques et sociologiques, le mouvement biosocial propose une science du crime étendue aux comportement antisociaux. Criminologie controversée, elle est l’œuvre principale de chercheurs qui se trouvent dominés au sein d’un champ criminologique fortement marqué par la sociologie. Bien qu’hétérogène, ce courant de recherche est généralement identifié à une minorité bruyante d’universitaires issus de facultés de criminologie et de justice criminelle peu prestigieuses. Une analyse des discours et pratiques de cette minorité bruyante permet de mettre à jour toute une panoplie de stratégies plus ou moins subversives vis-à-vis de la socio-criminologie dominante et destinées à augmenter leur volume de capital scientifique et académique.