Avec un parcours de formation remarquable, dans le domaine du service social et des sciences sociales et humaines, Marie-Thérèse C. Lévêque se rend au Portugal en 1935 pour assumer la direction technique de la première école portugaise se service social (l’Instituto de Serviço Social, à Lisbonne), fonctions qu’elle occupa jusqu’en 1946. Avec son action et son charisme personnel, Melle Lévêque a marqué les élèves et professeurs de cette école, et a contribué à l’essor d’une nouvelle activité professionnelle au Portugal, ouverte aux femmes.

Embryonnaire en 1945 dans le cadre du regroupement familial, le service social de l’OSE devient autonome grâce à l’action de Vivette Samuel et travaille avec la justice et l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
À la fin des années 1980, ses partenariats développés, la visibilité de l’association dans le champ de l’action sanitaire et sociale la confronte à la question de l’ « ouverture », au-delà de sa mission d’origine qui a toujours été la protection des populations juives. Actuellement, l’OSE est un acteur majeur de la protection de l’enfance en Île-de-France

Des marraines de la paix sociale aux nouvelles méthodes issues des sciences humaines, d'un souci hygiéniste et paternaliste à l'organisation d'une action sociale globale favorisant l'autonomie des individus, les compagnies puis la SNCF cheminent vers une action sociale professionnelle conduite par des femmes qui se révéleront inventives et courageuses. Toutes les périodes traversées cimentent une identité associant les valeurs du travail social et l'appartenance à la société cheminote. Essentiellement tournés vers la famille, les services sociaux constituent une organisation structurée répondant aux besoins sanitaires ou sociaux des cheminots.

L'analyse des conditions historiques qui ont favorisé l'émergence du travail social laïc croisée avec les rapports sociaux de genre met en lumière les questions d'exercice de citoyenneté. Le travail social laïc créé sur la base du référentiel d'égalité entre les personnes repose sur une capacité émancipatrice de celles-ci et du corps social dans son ensemble. Les fondements conceptuels comme les rapports aux savoirs permettent d'interroger le cadre des interventions et des formations.

Cette contribution entend réparer une injustice de la part des travaux historiens en éducation et formation, qui attribuent la paternité de l’alternance en formation au mouvement des Maisons familiales rurales au tournant des années 1950. En réalité, les écoles de service social françaises, de même que leurs homologues étrangères, ont, dès l’entre-deux-guerres, pratiqué et formalisé une véritable démarche de formation en alternance, ainsi que nous le montrons textes à l’appui.

Cet article présente une des missions principales du service social de l’assurance maladie, intitulée « prévention de la désinsertion professionnelle » (PDP), à travers le contexte institutionnel et ses dernières évolutions. Il souligne le rôle de l’assistante de service social en zoomant sur la problématique de la souffrance au travail, puis il montre comment le manager s’en inspire pour prévenir les risques psychosociaux des agents.

L’intervention du service social dans les situations de fragilité a été une constante tout au long de son histoire. A la différence de l’action caritative qui apporte une amélioration ponctuelle, le service social vise, par l’aide à la personne et l’intervention sur son cadre de vie, au mieux à faire cesser la situation de précarité. Cet article se propose de montrer, à travers un regard sur quelques moments de l’histoire du service social, de son origine aux années 1970, des modalités d’intervention poursuivant cet objectif.

La place du service social dans une organisation sanitaire ne va pas de soi. Cette particularité est encore plus marquée de par son histoire au sein de l’établissement public de santé de Ville-Évrard. Ce dernier est dorénavant doté d’un service de coordination de l’action sociale, dont le rôle consiste à faire reconnaître la place et le rôle des assistants sociaux comme des membres à part entière des équipes de soins et des participants à l’élaboration des projets thérapeutiques. De nombreux facteurs organisationnels ou structurels peuvent contrarier cette finalité. Les auteurs analysent les moyens dont ils disposent en tant qu’encadrants pour donner du sens à l’intervention des assistants sociaux en psychiatrie ou en pédopsychiatrie.

Le service social contemporain promeut le développement des individus dans des sociétés déshumanisantes. L’encadrement tente de convaincre les assistants sociaux d’adopter des finalités différentes. Les décisions stratégiques, prises à distance des réalités cliniques, amplifient cette distorsion. En milieu professionnel « manadgérisé », la posture du retrait-actif permet aux assistants sociaux de rester en accord avec eux-mêmes.

La fonction d’encadrement ne cesse d’évoluer sous l’influence de nouvelles logiques gestionnaires et managériales qui visent à accroître l’efficacité de la dépense publique tout en voulant améliorer la qualité du service, des prestations et des politiques sociales. Face à de nouvelles commandes et demandes, l’encadrement de proximité occupe une place où s’exercent des pressions contradictoires.