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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Au-delà de la binarité des barreaux : les expériences et la prise en charge des personnes trans détenues en Belgique

Article de Aurore Vanliefde, Davo Maras

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 2, juin 2023, pp. 283-317.

Mots clés : Justice-Délinquance, Genre, Transidentité, Identité sexuelle, Prison, Détenu, Enfermement, LGBT, Norme, Stéréotype, Représentation sociale

Les établissements pénitentiaires sont organisés sur la base du principe de l’incarcération séparée selon les sexes. Une telle binarité de genre, rigide et cisnormative, est problématique pour les personnes trans détenues. Cet article se base sur des interviews avec des personnes trans (ex-) détenues et des professionnel·le·s du milieu carcéral belge. L’analyse présente les expériences et les difficultés principales auxquels les personnes trans détenues font face : les décisions de placement et de transfèrement, les différentes formes de (micro-) agressions, l’organisation et l’infrastructure carcérale genrée, ainsi que le manque d’accès à certains services, articles et soins spécialisés.

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Les femmes incarcérées dans les prisons belges : un statut minoritaire et minorisé

Article de Olivia Nederlandt, Lola Gauthier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 2, juin 2023, pp. 243-281.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Femme, Détenu, Enfermement, Genre, Représentation sociale, Stéréotype, Norme sociale, Dévalorisation, Image de soi, Belgique

Sur la base d’une recherche empirique, le présent article vise à documenter le traitement des femmes incarcérées dans les prisons belges. Des observations et des entretiens ont été menés avec des femmes détenues dans 7 établissements pénitentiaires du pays, ainsi qu’avec des membres du personnel tant de services internes qu’externes. Les auteures analysent d’abord les conséquences pour les femmes de leur statut de minorité en détention, combiné au principe d’incarcération séparée selon les sexes. Ensuite, elles montrent comment les représentations genrées à l’œuvre dans les pratiques carcérales confèrent aux femmes un statut inférieur et dévalorisé au sein d’une institution pensée par et pour les hommes.

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Punitivité comparée. Les cadrages ordinaires des violences de genre en Allemagne et en France

Article de Bénédicte Laumond

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 347-382.

Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Genre, Analyse comparative, Abus sexuel, Violence conjugale, Viol, Représentation sociale, Justice, France, Allemagne

Cet article propose une analyse des représentations ordinaires des violences de genre en Allemagne et en France. Celles-ci sont étudiées à partir de l’administration de trois cas criminels fictifs décrivant des violences de genre auprès de répondants allemands et français (n = 100) qui doivent attribuer une sanction à chaque cas et justifier leur choix. Il s’agit de déterminer si les citoyens ordinaires allemands et français partagent des représentations similaires des violences de genre. Constatant que les répondants français se montrent plus punitifs que les Allemands, nous expliquons cette différence en nous interrogeant sur le cadrage légal et les débats publics sur la formation des représentations ordinaires des violences de genre. La prise en compte des caractéristiques sociodémographiques des enquêtés permet enfin d’expliquer de manière plus nuancée la demande punitive exprimée dans chaque pays.

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Les « antivaccins », figure de l’anti-Science

Article de Jeremy K. Ward, Paul Guille Escuret, Clément Alapetite

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 221-251.

Mots clés : Santé-Santé publique, Vaccination, Santé publique, Sociologie, Science, Discours, Usager, Militantisme, Profession médicale, Média, Analyse de contenu, Rejet, Légitimité, Représentation sociale

Cet article prend pour objet les discours publics sur les « antivaccins ». Nous montrerons que ce terme constitue une étiquette délégitimante ancrée dans l’univers symbolique de la Science. Cet ancrage de la thématique vaccinale résulte de l’usage par les professionnels de santé d’une rhétorique de la Science mais aussi de l’investissement de mouvements pro-Science sur le sujet. Les stratégies de réponse à cette stigmatisation déployées par les critiques des vaccins contribuent paradoxalement à renforcer l’image négative des « antivaccins ». Différents acteurs – y compris critiques – contribuent ainsi à la fois à réaffirmer l’importance de la Science comme valeur à défendre et à faire de l’« antivaccin » une figure de l’anti-Science.

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Usages de drogues au féminin et production du savoir académique

Article de Maïa Neff

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 569-595.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Femme, Sociologie, Addiction, Mère, Victime, Toxicomanie, Consommation, Représentation sociale, Féminisme, Recherche en sciences sociales

Bien que la sociologie des drogues soit un domaine de recherche dynamique et prolifique, une question reste minorée : les usages de drogues par des femmes. L’objectif de cet article est donc d’analyser la formation de ce domaine de recherches et d’en questionner les principaux axiomes académiques à partir d’un état des connaissances. Les approches et thèmes récurrents identifiés sont principalement des analyses comparatives ainsi que des constructions de figures de la littérature telles que les « mères toxicomanes » ou les « femmes victimes ». Un dernier temps de l’article reviendra sur les apports des productions académiques féministes sur le sujet. En conclusion, il est possible de dégager un thème, peu questionné, et qui pourrait faire l’objet d’un programme de recherche, à savoir, ce qui a trait plus particulièrement à des carrières institutionnelles de femmes usagères de drogues.

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Faire face aux épreuves de la vie juvénile : l’usage détourné de médicaments psychotropes chez les jeunes

Article de Maïtena Milhet, Emmanuel Langlois

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 4, décembre 2017, pp. 511-540.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Médicament, Psychotrope, Consommation, Sociologie, Risque, Motivation, Enquête, Représentation sociale, Anxiété, Stress, Trouble du sommeil, Travail scolaire, Créativité, Jeune, Typologie, Addiction

Cet article porte sur le détournement de médicaments psychotropes chez les jeunes. Il est issu d’une recherche conduite en 2015 et financée par l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies. Ces pratiques méritent d’être examinées dans un contexte de diffusion massive des produits médicamenteux et de trouble des frontières entre leurs fonctions thérapeutiques et leur mobilisation dans le cadre d’usages récréatifs, de pratiques dopantes ou de conduites addictives. S’agissant des jeunes en particulier, les fonctions attribuées à ces substances dans le cadre d’usages détournés demeurent très peu documentées alors que ces pratiques interviennent à un moment crucial de la formation personnelle. À partir d’une revue de la littérature internationale réunissant les connaissances actuellement disponibles et d’une enquête qualitative inédite conduite directement auprès de jeunes, l’article se penche sur ces conduites d’usages détournés de médicaments en les mettant en perspective avec les épreuves de la vie juvénile. Globalement, il s’agit de mieux comprendre quelle est l’expérience de ces jeunes qui font un usage détourné de médicaments et quelle est la dynamique de leurs trajectoires de consommation.

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L'humiliation sur Internet : une nouvelle forme de cyberdélinquance?

Article de Julie Alev Dilmaç

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 305-330.

Mots clés : Justice-Délinquance, Internet, Harcèlement moral, Violence, Délinquance, Dignité, Jeune, Perception, Représentation sociale, Déviance, Prévention, Image de soi, Communication, Anomie, Sanction

Dans cet article, il s’agit de s’interroger sur une nouvelle forme de cybercrime : l’humiliation sur Internet. Définie comme l’atteinte à la dignité de la personne par l’image, celle-ci tend à toucher toutes les tranches de la population. Or, si la cyberhumiliation présente les mêmes caractéristiques que l’humiliation traditionnelle, Internet semble y ajouter de nouveaux éléments et notamment l’impossibilité de répondre à l’affront. À partir d’un terrain effectué avec des jeunes adultes, il s’agit ici de cerner les visions liées à l’humiliation numérique et d’identifier les moyens employés par les individus en vue de se protéger d’une telle déviance. Nous verrons que l’émergence de ces stratégies individuelles n’est en fait que la conséquence de l’inefficacité des moyens préconisés par les autorités en vue d’éradiquer cette cyberdélinquance.

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L’insécurité personnelle et ses variations : pour une analyse dispositionnelle

Article de Julien Noble

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 251-272.

Mots clés : Justice-Délinquance, Insécurité, Individu, Perception, Sociologie, Théorie, Modèle, Représentation sociale, Danger, Peur

À l’aide du dispositionalisme, cet article propose un modèle théorique pour expliquer les variations individuelles en matière de perception du risque de victimation. La première partie porte la focale sur les travaux antérieurs. Elle présente les apports et les difficultés des principales approches explorées pour appréhender l’insécurité personnelle. La seconde partie expose le concept de « dispositions à l’insécurité personnelle ». L’ambition est de proposer une lecture de ce phénomène social au regard du dispositionalisme de Lahire. On insiste alors sur le passé incorporé des individus, façonné sur la base des expériences menaçantes, des représentations du danger et des caractéristiques individuelles, pour rendre compte de leurs réactions dans les situations présentes.

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L’imaginaire pénal : penser les significations sociales de la punition du côté des espaces sociaux marginalisés

Article de Benoit Décary Secours

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 227-244.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Représentation sociale, Sociologie, Imaginaire, Pouvoir, Symbolique, Droit pénal, Rancière (Jacques), Castoriados (Cornelius)

Nous procédons dans un premier temps à une lecture critique de certaines des contributions majeures du champ de la sociologie de la punition afin de penser la peine au-delà de ses dimensions juridiques et sécuritaires, comme « institution sociale » complexe mobilisant des dimensions symboliques. Ces approches limitent toutefois la question du « sens » à celle de son « utilité » au sein d’un modèle théorique ou encore à celle qu’elle obtient des discours dominants dans un ensemble social. En nous inspirant de la pensée de Cornelius Castoriadis et de Jacques Rancière, nous proposons un programme théorique autour de la notion d’« imaginaire pénal » et de son pouvoir « instituant ». Il s’agit de favoriser une posture théorique en mesure d’accorder une valeur analytique réelle aux significations sociales de la punition qui sont produites au sein des espaces sociaux marginalisés. L’idée abstraite d’« imaginaire pénal » peut être opérationnalisée à partir d’une analyse discursive du « parler ordinaire » des espaces sociaux marginalisés.

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La police française à la lumière de la théorie de la justice procédurale

Article de René Lévy

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 139-164.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Sociologie, Justice, Opinion publique, Représentation sociale, Enquête, Discrimination, HISTOIRE, Profession

Cet article propose une synthèse des résultats d’un certain nombre d’enquêtes françaises et internationales récentes portant sur les relations entre la police et le public en France, en s’appuyant sur la théorie de la justice procédurale. Les enquêtes d’opinion convergent pour montrer que ce sont les jeunes et les membres des minorités visibles qui ont l’image la plus négative de la police et lui font le moins confiance. L’article rapproche cette image négative des enquêtes qui se sont intéressées aux relations concrètes de ces groupes avec la police, marquées par l’hostilité réciproque et la discrimination policière. L’article propose ensuite une explication de cette situation en se fondant sur l’histoire de la police française et s’efforce de cerner ce qui fait la spécificité du « style » policier français dans le domaine de la sécurité publique.

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