Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 5 sur un total de 5

Votre recherche : *

Un soutien spirituel sous surveillance : les conseillers islamiques en prison à l’ère de la lutte contre la radicalisation

Article de Laure Kervyn de Meerendré

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 321-348.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Détenu, Radicalisation, Religion, Pratique religieuse, Islam, Médiation, Accompagnement, Spiritualité, Contrôle, Prévention, Belgique

En Belgique, l’implication des conseillers islamiques en prison a été jugée nécessaire pour la lutte contre la radicalisation. De ce fait, le statut des conseillers islamiques, des aumôniers et conseillers moraux a été revu et finalisé dans l’arrêté royal du 17 mai 2019 qui leur est relatif. La mission d’assistance spirituelle en prison, qui s’inscrivait jusqu’alors dans le respect de la liberté de religion, se voit quelque peu redéfinie et place les conseillers islamiques dans une série de dilemmes, entre aide et surveillance des détenus. Par l’analyse d’entretiens semi-directifs, cet article parcourt quelques-uns des dilemmes qui découlent de cette situation pour ces intervenants.

Un soutien spirituel sous surveillance : les conseillers islamiques en prison à l’ère de la lutte contre la radicalisation

Des acteurs religieux dans la boîte à outils de la politique de lutte contre la radicalisation : aumôniers et médiateurs du fait religieux dans les prisons françaises

Article de Claire de Galembert

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 289-319.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Radicalisation, Administration pénitentiaire, Médiation, Religion, Pratique religieuse, Éducation religieuse, Intégrisme, Prévention, Laïcité

L’association d’acteurs religieux à la politique de lutte contre la radicalisation reste encore un angle mort des premières recherches sur cette politique publique. Des travaux commencent à documenter la mise en œuvre de cette politique et les catégories d’acteurs qui y prennent part. Mais on en sait finalement peu sur ce « répertoire religieux » au sein de ces dispositifs d’action publique qui ont vu le jour depuis 2014 en France. Prenant acte de ce constat, cet article vise à rendre compte de l’association d’acteurs religieux ou professionnels du religieux dans cette politique en milieu pénitentiaire, dont elle constitue un observatoire privilégié. L’article s’attache dans un premier temps à resituer cette mobilisation d’acteurs religieux comme ressource d’action publique au niveau macrosociologique en la mettant en perspective avec la conversion française à la radicalisation et des transformations récentes de la laïcité. En se situant au niveau plus méso de l’organisation pénitentiaire, il montre ensuite comment la médiation du fait religieux procède de manière incrémentale à la suite des déceptions induites par le pari initial de mobiliser les aumôniers comme des remparts contre l’extrémisme. Il interroge pour finir la division du travail religieux entre aumôniers et médiateurs. Si la conjoncture terroriste des années 2010 a favorisé l’infléchissement d’une certaine doxa laïque ouvrant à la coopération avec des acteurs religieux, la place accordée aux savoirs universitaires, à l’islamologie et aux sciences des religions pour tenter d’opposer une riposte sur le terrain idéologique à la violence politique d’inspiration islamique n’en est pas moins évocatrice de la prégnance du sentier de dépendance lié aux principes de laïcité et de séparation.

Des acteurs religieux dans la boîte à outils de la politique de lutte contre la radicalisation : aumôniers et médiateurs du fait religieux dans les prisons françaises

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Article de Gilles Chantraine, David Scheer, Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 273-287.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Islam, Terrorisme, Détenu, Détention, Pratique religieuse, Prévention, Accompagnement, Belgique, France

À la suite des attentats djihadistes perpétrés durant la décennie 2010, la « lutte contre la radicalisation » s’est imposée comme une préoccupation majeure des États d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, et a suscité le développement d’un vaste arsenal visant à endiguer ce phénomène. Au cœur de ces stratégies politiques, les administrations pénitentiaires occupent une place cruciale qui s’explique en partie par les critiques sévères qui leur ont été adressées quant à leur rôle supposé dans la radicalisation des détenus. Dans ce cadre général, ce numéro thématique de Déviance et Société vise à étudier ce que la lutte contre la radicalisation fait à la prison, et analyse, sur la base d’études de cas, les manières dont l’impératif de lutte contre la radicalisation a été décliné par les administrations pénitentiaires belges et françaises. Il relève, au-delà de leurs spécificités nationales, les multiples points de jonction, les paradoxes similaires et les tensions communes qui caractérisent la lutte contre la radicalisation en détention.

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

De la radicalisation au terrorisme : quelles réponses ?

Article de Jacques Tremintin, David Puaud, Alex Alber, et al.

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 223, novembre 2021, pp. 22-33.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Terrorisme, Intégrisme, Lien social, Religion, Représentation sociale, Prévention, Exclusion sociale, Animation

Dans notre démocratie, rien n'interdit de croire en un dieu ni de le blasphémer. Par contre, être agressé pour avoir exercé l'une ou l'autre de ces libertés est lourdement condamné. Car ce qui fonde le lien social qui nous permet de vivre ensemble, c'est la cohabitation des convictions religieuses, politiques ou philosophiques qui peuvent débattre, voire s'affronter, mais dans le respect de la loi commune. Combattre les forces qui s'opposent par la violence à cette tolérance réciproque nécessite d'abord de comprendre les racines du fanatisme qui recourt à la terreur. Cela passe aussi par le décryptage d'un islamisme qui constitue l'une de ses pires représentations, comme en témoigne depuis septembre dernier le procès des attentats commis en 2015 à Paris. Ces éclairages doivent permettre d'apporter quelques pistes aux professionnels de terrain confrontés à la menace de radicalisation.

Les croyances maudites : de la fulgurance à la perte de soi. Quand les ados payent le prix de la conversion au djihadisme

Article de Jean Paul Meloni

Paru dans la revue Forum, n° 155, septembre 2018, pp. 12-22.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Radicalisation, Islam, Religion, Rite de passage, Prévention, Travail social, Adolescent, Prévention de la délinquance, Séparation, Identité

Cet article se propose d'étudier le phénomène du djihadisme sous l'angle des conversions que l'on dirait violentes ou interdites. Les rites de passage, qui scandent les parcours de jeunes, les entraînent vers l'effroi, vers l'inhumain. C'est pourtant là qu'ils construisent leur identité et, cependant, ils basculent progressivement vers le hors soi. Pour des travailleurs sociaux ce sont là des pratiques à risque qu'il convient de prévenir, pour sinon les éviter du moins, les réduire.

Accès à la version en ligne