PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article, adossé à un cas clinique, propose une réflexion sur la dimension traumatique à l’adolescence en analysant la problématique de l’intrus persécuteur et la problématique transgénérationnelle. L’adolescent manifeste une dynamique de survie psychique par des symptômes somatiques, des conduites phobosociales et une hypersensibilité narcissique. La différenciation et la séparation-individuation d’avec l’objet interne intruseur sont également apparues dans le travail psychique engagé dans les entretiens familiaux.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 402, janvier-février 2023, pp. 54-59.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Psychologie clinique, Psychanalyse, Traumatisme, Identité, Rêve, Corps
Si une clinique des effets de l’exil a quelque chance de trouver une consistance théorique et pratique, c’est parce qu’elle détaille les effets du déplacement, au-delà des usuelles considérations naguère prestigieuses sur l’interculturalité, et ce, dans la triple dimension : du nouage entre sujet et lieu, des effets de l’exil dans la génération et du rapport du migrant aux dispositifs institutionnels. Prenant appui sur deux narrations cliniques, Olivier Douville rend ici compte de la déchirure de l’exil non seulement comme possible trauma, mais aussi comme occasion d’une réinvention des rapports du sujet à ses montages identitaires et à ses altérités.
La migration familiale forcée est un parcours émaillé de moments d’attente plus ou moins longs. Dans cette attente, il arrive que le corps engage un travail de somatisation permettant au sujet migrant de passer de la survie à la reprise en main progressive de sa subjectivité. À partir du suivi d’une jeune femme ayant été contrainte de migrer de l’Afrique du Nord à la France dans un contexte de violence politique et présentant des manifestations somatiques, la réflexion porte sur la manière dont le corps vient signifier cette exigence de travail et sur la manière dont les premiers affects bruts permettent d’entendre la mise en mouvement des processus de pré-élaboration de la souffrance psychique et du trauma.
Paru dans la revue Dialogue, n° 209, septembre 2015, pp. 121-132.
Mots clés : Transmission, Exil, Traumatisme, Guerre, Filiation, Histoire familiale, Phénoménologie, Psychanalyse, Immigration, Symptôme, Relation enfant-mère, Corps
Les descendants aux prises avec le passé familial traumatique et exilaire se voient bien souvent tiraillés par des enjeux identitaires paradoxaux, manifestés par des symptômes étranges, sans en posséder les signifiants historiques qui les motivent. Partant d’une étude de cas appréciée sous l’angle de la phénoménologie et de la psychanalyse, les auteurs mènent leurs réflexions sur l’histoire d’une descendante de parents algériens qui ont immigré en France pendant la guerre d’Algérie. Au creux des pages sinistrées du vécu familial, brisé par le traumatisme de guerre et l’exil, seul un « objet métaphoriseur » sera le témoin du désir inconscient ultime de reliaison filiale.
La bouche : elle prend, elle donne, elle embrasse ou elle mord, elle chuchote ou elle hurle... Lieu de contact, lieu de rencontre, lieu de passage, elle initie des transformations tant physiques que psychiques. N’y a-t-il pas, en effet, plus de neurones dans le tube digestif que dans le cerveau ? Son rôle est structurant. Qu’elle se mette à engloutir compulsivement ou à expulser, qu’elle se ferme, qu’elle vocifère en tous sens, elle marque des distorsions dans l’équilibre personnel et dans les communications avec autrui. Le groupe familial, lieu des premières constructions psychiques, est particulièrement concerné par tout ce qui touche à l’oralité. Ce numéro centré sur l’approche clinique tant du côté de l’enfant que des adolescents et de la famille parcourra les problématiques orales dans leurs manifestations normales et pathologiques et dans les soins psychiques qu’elles nécessitent parfois.
Comment penser les violences qui attaquent le corps de la femme dans divers contextes criminels (le couple, la famille, les mauvaises rencontres, le hasard des rues, etc.) ? Les chiffres élevés de la mortalité féminine incitent à envisager différents facteurs psychologiques (pulsion, plaisir, vengeance, destruction d'autrui), mais aussi culturels (violences de guerre, violences coutumières ou rituelles) et sociaux. Afin de sortir d'une seule lecture moderne de ce phénomène, ce numéro croisera des lectures historiques et culturelles avec des approches psychologiques de la question. La réflexion engagée aura comme point d'appui essentiel le rôle des liens familiaux dans la production de la violence faite au corps de la femme.
Ce numéro "S'écrire" rassemble les travaux de la 3e rencontre d'Annecy organisée en mars 2013 [...]. Le thème de cette troisième journée d'étude s'inscrit encore dans ce champ où se rencontrent psychanalyse et littérature [...]. Viennent s'y croiser un certain nombre d'approches et de réflexions différentes, concernant aussi bien la vie psychique inconsciente que l'activité littéraire la plus maîtrisée.