PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 150, 2024-1, pp. 13-30.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Mineur, Histoire familiale, Prise en charge, Institution, Viol, Abus sexuel, ASE, AEMO, Victime, Consentement, Parole
Oubliés des débats bien qu’omniprésents pour les professionnels du travail social, du soin et de la justice, les incestes commis par des mineurs génèrent des bouleversements spécifiques dans les familles françaises. Cet article est issu d’un travail en cours de thèse en anthropologie portant sur les familles faisant face à l’inceste entre mineurs et sur les reconfigurations familiales qui adviennent une fois le secret levé. Il présente deux familles dans lesquelles un enfant révèle avoir été victime d’inceste par son frère, à la suite de quoi elles font l’objet de prises en charge institutionnelles. Jusqu’alors indicible, l’inceste est raconté, répété, interprété par les membres de la famille et les professionnels. Au fil du temps et de la multiplication des contextes d’énonciation, les premiers récits discordants des auteurs et des victimes désignés de l’inceste présentent des variations : ils évoluent pendant que s’entremêlent des enjeux interpersonnels, familiaux et institutionnels. L’analyse porte sur un questionnement issu d’un terrain ethnographique au sein d’un service de protection de l’enfance spécialisé : comment restituer les expériences des mineurs auteurs d’inceste et de leur famille, lorsque la vérité apparaît comme une donnée variable, incertaine, affective, individuelle ou collective, qui suscite adhésion ou contestation, mais avec laquelle il est indispensable de composer ?
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 27-38.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Culture, Enfant, Identité, Prise en charge, Parents, Institution, Approche historique, Milieu ordinaire, Norme, Évolution, Langage, Communication
Dans cet article, nous proposons d’explorer, à travers leurs témoignages, des expériences de parents entendants d’enfants sourds face aux multiples normes et discours de la norme auxquels ils ont pu être confrontés. Normes médicales d’un côté, conjuguant certaines valeurs autour de la langue, la communication et la culture, et normes sourdes d’un autre côté, qui exposent et imposent parfois aussi des visions de ce que doit être la communication, l’éducation, la langue et la culture. Pour des parents d’un enfant sourd, à la fois extérieurs aux normes médicales et aux normes sourdes, il apparaît parfois difficile de ne pas se sentir dépossédés de certains choix ou obligés de choisir une option (de communication, de soin, de culture, d’éducation, de langues) contre une autre. Parfois pris en étau entre des normes médicales (détenant un certain pouvoir d’attribution de valeurs) et des normes liées à la culture sourde (issue de l’oppression et de la résistance à une prescription historique de normalisation), certains parents mettent en avant des difficultés à être au centre de luttes de pouvoir qui les dépassent parfois et pourtant les concernent au plus haut point dans leur rôle de parents.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 79, septembre 2022, pp. 57-63.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Interview, Prise en charge, Psychologue, Approche clinique, Témoignage, ASE, Écoute, Institution, Accompagnement, Équipe, Abus sexuel, Temps, Réparation
Témoignage de prises en charge de mineur en entretien clinique par une psychologue travaillant en institution de protection de l’enfance. Accueillir un mineur ayant subi des violences sexuelles, c’est entrebâiller une porte le plus délicatement possible.
Article de Leslie Fauvel, Marie Caroline Saglio Yatzimirsky
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3259, 13 mai 2022, pp. 24-25.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Exil, Droit d'asile, Violence, Institution, Administration, Travail, Récit de vie, Traumatisme, Prise en charge, État, Réfugié
Spécialiste des questions migratoires et du psychotraumatisme, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky estime que les violences subies par les demandeurs d’asile sont insuffisamment prises en charge en France. Afin que leur parole ne soit pas entachée de suspicion et discréditée par les autorités administratives, elle suggère de travailler différemment sur leurs récits de vie.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3225, 17 septembre 2021, pp. 6-11.
Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap, Prise en charge, Établissement social et médicosocial, Institution, Santé mentale, Population, Vulnérabilité, Psychiatrie infantile, Plateforme, Intégration
Dossier composé de 3 articles :
- Plateformes de services : rationalisation ou ubérisation ?
- L’organisation de la « non-rencontre »
- « L’intégrisme de la normalité n’efface pas les besoins particuliers »
Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 147-163.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance en danger, Institution, Transfert, Violence, Famille, Relation d'aide, Travail social, Prise en charge, Relation travailleur social-usager, Établissement social et médicosocial
Les auteurs développent une réflexion sur la clinique de l’agir dans l’institution en charge de protéger l’enfance. Ils soutiennent l’idée que le professionnel se trouve acteur malgré lui engagé par l’agir dans la relation dite d’accompagnement. Ainsi est envisagé le déploiement de mouvements transférentiels au sein de la prise en charge dont l’analyse constitue un support privilégié à la restitution du sens de l’agir. L’agir est appréhendé, au-delà de sa dimension économique, comme signifiant d’une impasse psychique. L’idée centrale se situe dans l’exploitation de cette symbolique de l’agir ; possible à travers un travail d’analyse spécifique qui permet la restauration de la dimension thérapeutique de l’institution.
Paru dans la revue Lien social, n° 1288, 2 au 15 février 2021, pp. 26-27.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Adolescent, Hôpital psychiatrique, Psychiatrie infantile, Institution, Prise en charge, Pluridisciplinarité, Partenariat, Incasable, Brest
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 154-159.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Perte, Anxiété, Peur, Deuil, EHPAD, Fonction contenante, Créativité, Institution, Culpabilité, Abandon, Prise en charge
Si l’EHPAD est un lieu de vie pour personnes âgées dépendantes, c’est aussi un lieu de deuil, le deuil étant une façon de traiter la perte. La perte est pour les accueillis, les soignants et les accompagnants familiaux. Cela génère angoisse, peur et terreur, parfois. Les institutions sont des caisses de résonance de la peur et de l’angoisse de chacun. Cheminer au soleil couchant n’est pas chose facile mais grâce à la créativité de chacun, la traversée de la vie est possible.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 169-182.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Conflit, Distance, Équipe, Équipe éducative, Établissement social et médicosocial, Étude de cas, Implication personnelle, Institution, Maltraitance, MECS, Organisation du travail, Prise en charge, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Procédure, Projet d'établissement, Recherche, Travail éducatif, Valeur, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle
Dans les structures éducatives ou médico-sociales, on relève parfois l’existence d’un écart entre la pratique quotidienne des acteurs et la mission que l’institution s’est assignée. Confrontés à différents registres de violence, vécue et/ou subie, les professionnels s’adaptent à travers des pratiques à visée défensive, ceci dans le but de survivre. L’usager est alors conçu comme un ennemi dont il importe essentiellement de se protéger. Cet article explore les tenants et les aboutissants de cette situation en étudiant comment les professionnels peuvent inconsciemment se souder contre l’usager. Les contextes institutionnels présentés permettent de comprendre pourquoi certaines institutions peinent à accueillir le public avec souplesse et sensibilité.
Article de Louisa Baralonga, Anne Claire Lefloch, Maud Rivière, Agnès Schwartz
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 155-167.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accès aux soins, Accueil d'urgence, Analyse de la pratique, Analyse institutionnelle, Approche clinique, Étude de cas, Étudiant, Évolution, Exclusion sociale, Formation, Institution, Intervention sociale, Prise en charge, Psychologie, Psychosociologie, Recherche, Représentation sociale, Urgence sociale, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle
Cet article porte sur la traversée des paradoxes en institution à partir de deux interventions, au Samu social et en formation au métier de psychologue. Il résulte d’une coélaboration menée par quatre psychosociologues dans une démarche d’orientation psychanalytique. Confrontées à des mutations institutionnelles, les auteures identifient des processus intersubjectifs déterminants pour soutenir la transitionnalité de leurs dispositifs. Différentes conceptions de l’institution peuvent alors coexister, ce qui relance le processus institutionnel. Elles accompagnent la transformation de représentations clivées en éléments conflictualisables, préalable nécessaire à leur élaboration dans des espaces dédiés. L’intervention est ainsi présentée comme lieu d’un travail sur le rapport à l’institution.