PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social, n° 6, novembre-décembre 2023, pp. 1083-1098.
Mots clés : Santé-Santé publique, Accès aux soins, Exclusion sociale, Insécurité, Isolement, Immigré, Non-recours, Pauvreté, Précarité, Soin, Suivi médical
Le droit fondamental à la protection de la santé, bien qu'il soit intégré au bloc de constitutionnalité, peine à déployer ses pleins effets s'agissant des personnes précaires, quelle que soit d'ailleurs l'origine de leurs difficultés. En dépit d'une politique volontariste des pouvoirs publics et la mise en place de dispositifs destinés à faciliter l'accès des plus démunis aux soins (Samu social, C2S, PUMA, médiation sanitaire par exemple), la réalité est loin d'être idyllique. Les personnes précaires ne parviennent souvent pas à se frayer un chemin au milieu des méandres administratifs et de la multiplicité des dispositifs. Entre renoncement aux soins et refus des soins discriminatoire de la part des médecins, c'est un bilan en demi-teinte que dresse cette étude à propos de la précarité et de l’accès aux soins.
Pendant le confinement, l’aide alimentaire a triplé. Si utile soit-elle, de nombreux dysfonctionnements existent. Pour Nicole Darmon, la crise sanitaire a montré que le temps est venu de réfléchir à l’instauration d’un système pouvant assurer la sécurité alimentaire de tous.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 392, juillet-août 2019, pp. 40-42.
Mots clés : Lien social-Précarité, Inégalité, Fiscalité, Crise, Différence, Pauvreté, Patrimoine financier, Insécurité, Flexibilité de l'emploi, Chômeur, Précarité
La dernière édition de l'Observatoire des inégalités dresse le portrait d'une France de l'insécurité sociale, terreau d'un malaise qui grandit, à l'origine de la colère des gilets jaunes.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 2, pp. 221-248.
Mots clés : Jeune en difficulté, Enfant de migrant, Politique de la ville, Stigmatisation, Violence, Idéologie, Sécurité, Insécurité, Quartier, Banlieue, Ghetto, Police, Contrôle social, Régulation sociale, Précarité, Territoire, Enquête, Sociologie, Discrimination, Racisme, Conflit, Bande, Statut social, Image de soi
Dans un contexte pusillanime à l'égard de la jeunesse populaire renforcé depuis les émeutes urbaines de l'automne 2005, nous avons souhaité dépasser les polémiques idéologiques (sécuritaires/anti-sécuritaires) sur les phénomènes d'insécurité et leur traitement en mettant en oeuvre un programme de recherche permettant de définir et comprendre l'expérience sociale des habitants des cités d'habitat social qui font peur, notamment des jeunes qui assument une « figure d'agresseur » et entretiennent des interactions frictionnelles avec les acteurs institués et émergents d'encadrement des classes populaires. Ce texte expose ainsi des données extraites d'une recherche portant sur les rapports paroxystiques entre des acteurs publics et para-publics de la régulation sociale et des jeunes incarnant des « figures de désordre » dans les quartiers populaires. Plus précisément, cet article décrit d'une part, les nouvelles épreuves de domination sur des jeunes d'une cité (la Cité des enfants perdus) en voie de ghettoïsation (importante précarisation des habitants, territoire fortement ethnicisé faisant l'objet d'une politique socio-urbaine minée par des conflits politico-institutionnels, forte visibilité d'une jeunesse désouvrée et stigmatisée, etc.) et d'autre part, les réactions et stratégies développées par ces jeunes pour sortir d'un processus de « réification réciproque ».