PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, pp. 83-93.
Mots clés : Enfance-Famille, Politique familiale, Réforme, Divorce, Séparation, Pension alimentaire, Quotient familial, Inégalité, Revenu, Famille monoparentale, Pauvreté, CAF, Médiation familiale, Aripa (Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires), MSA (MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE)
Cet article procède à une comparaison des agences de recouvrement des pensions alimentaires dans six pays occidentaux, en étudiant leurs conditions de création et leurs prérogatives. Si les pays présentés ici ont en commun de confier des prérogatives de traitement des impayés de pension alimentaire à un organisme public administratif, le type d’organisme public est très variable (sécurité sociale, agence dédiée, services fiscaux ou autorité locale) et dépend du contexte institutionnel national. L’examen des prérogatives des agences permet de distinguer deux modèles : un modèle d’intervention large, incluant la fixation de la pension et une intermédiation a priori, indépendamment de tout impayé ; un modèle centré sur l’intervention en cas d’impayé, articulé avec une garantie publique.
Le renoncement aux soins participe des inégalités sociales de santé. Il a été beaucoup étudié sous l’angle du coût des soins. Or des études qualitatives pointent aussi l’impact des liens sociaux sur les comportements de santé. L’objet de cet article est de mesurer les différents déterminants du renoncement à partir de l’enquête statistique sur les ressources et les conditions de vie des ménages (SRCV) de 2013, comportant un module spécifique sur les contacts sociaux. Nous modélisons d’abord la probabilité de renoncer à des soins quel qu’en soit le motif, en fonction de différents types de ressources, économiques et sociales, puis nous estimons ce même modèle sur trois types de renoncement : pour raisons financières, logistiques ou pour d’autres raisons. Toutes choses égales par ailleurs, être pauvre en conditions de vie multiplie par six le risque de renoncer à des soins pour raisons financières, mais joue également positivement sur les deux autres types de renoncement. Plus la personne cumule des difficultés de sociabilité, plus elle est susceptible de renoncer à des soins, quel que soit le motif de renoncement, révélant l’importance des ressources sociales au-delà des ressources économiques.
Paru dans la revue Pour, n° 239, mars 2021, pp. 55-67.
Mots clés : Milieu rural, Alimentation, Précarité, Pauvreté, Revenu, Maladie, Aide alimentaire, CCAS, Isolement, Assistant de service social
Dans un contexte où la notion de qualité alimentaire est mise en avant, la question de l’accès de tous à une « bonne alimentation » se pose avec plus d’acuité. D’une part ces difficultés d’accès se répercutent sur la santé, de l’autre le lien social ou encore l’estime de soi peuvent être affectés par des restrictions importantes dans le choix des produits consommés. Les structures qui apportent un soutien aux personnes qui vivent une situation de pauvreté sont nombreuses à agir sur l’alimentation, et les projets qui les animent sont multiples.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3188, 11 décembre 2020, pp. 36-37.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune majeur, Crise, Épidémie, Crise économique, Travail, Chômage, Pauvreté, Précarité, Revenu, SDF, Hôtel social
Premières victimes de la crise économico-sanitaire, les 18-24 ans, en particulier lorsqu’ils ne bénéficient pas de la solidarité familiale, restent ignorés des mesures d’aide accordées par les pouvoirs publics pour affronter les effets collatéraux économiques de la situation sanitaire. Sans revenu d’existence minimal, ils plongent dans la grande exclusion.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3143-3144, 24 janvier 2020, pp. 24-28.
Mots clés : Territoire-Logement, Lien social-Précarité, Pauvreté, Revenu, Chauffage, Énergie, Prix, Exclusion sociale, Jeune
Dossier composé de trois articles :
- Quand se chauffer devient un luxe.
- Le défi du Collectif « Stop à l’exclusion énergétique ».
- « La précarité énergétique n’est pas dissociable du mal-logement ».
À partir d’une enquête ethnographique menée dans trois missions locales, cet article analyse les représentations et les usages de l’allocation mensuelle versée dans le cadre de la Garantie jeunes. Il s’agit d’un dispositif d’insertion sociale et professionnelle à destination des « jeunes Neets vulnérables ». Le propos porte à la fois sur les positions et sur les pratiques des acteur·trices, qu’il s’agisse des professionnel·les (conseiller·es d’insertion et directions de mission locale) ou des destinataires.
La Garantie jeunes relève du principe d’activation et les ressources économiques versées dans son cadre sont un encouragement à la mise en action des destinataires. L’article met en évidence une tension entre défamilialisation et refamilialisation qui caractérise l’usage que font les jeunes de l’allocation. Alors que ce dispositif est construit sur le principe de la défamilialisation de l’aide sociale, son appropriation par les jeunes révèle au contraire un usage familial très fort, dévoilant ainsi des « transferts familiaux inversés ». Néanmoins, l’allocation qu’ils et elles perçoivent à titre individuel, les conforte aussi comme individus. Individus en capacité de contribuer au collectif familial.