Article de Etienne Seigneur
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 133-145.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Adolescent, Cancer, Pédiatrie
La transition désigne le passage, pour les jeunes gens soignés pour un cancer survenu durant l’enfance ou l’adolescence, de la surveillance médicale en médecine pédiatrique à la médecine d’adultes. Pour les pédiatres en onco-hématologie, ce moment est principalement déterminé, d’un point de vue psychique, par la séparation qu’il implique d’avec leurs patients. Nous présentons ici les résultats d’une étude qualitative menée auprès de ces pédiatres et qui met en lumière les enjeux relationnels, intersubjectifs et intrapsychiques, liés à la séparation. Dans ces services particuliers et pour ces médecins, régulièrement confrontés à des décès d’enfants et d’adolescents liés au cancer, la séparation apparait être particulièrement colorée par l’expérience de ces disparitions.
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Article de Bénédicte Gourdon, Astrid Godron Dubrasquet, Florence Lucats, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 229-251.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant malade, Greffe, Don d'organe, Pédiatrie, Problématique, Psychisme, Identité, Évolution, Psychologie du développement
La transplantation rénale en service de néphrologie pédiatrique questionne autant la dimension physique que psychique de l’enfant greffé. Nous regarderons dans cet article les problématiques psychiques soulevées par l’insuffisance rénale chronique et terminale, la question du don ainsi que les problématiques identitaires mises en jeu. L’enfant est un être en mouvement, en évolution. Quel est l’impact de la greffe rénale sur son évolution ? Ses représentations ? Son devenir ?
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Article de Sylvie Séguret
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 119-133.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Équipe soignante, Altérité, Émotion, Pédiatrie, Soutien psychologique, Mort, Burn out, Souffrance psychique
Soigner en milieu extrême, en réanimation pédiatrique et a fortiori en soins palliatifs de l’enfant, est une expérience intense, qui nécessite de se laisser atteindre émotionnellement. Les témoignages d’infirmiers, médecins et aides-soignants illustrent l’ambivalence entre la richesse de l’expérience vécue par les soignants en réanimation pédiatrique et le caractère effractant de cette expérience, pouvant conduire à l’épuisement professionnel. Cet article propose de mettre un mot sur le vécu tout à fait spécifique des soignants de milieux extrêmes. Je nomme « fonction d’altérance »la capacité d’une interaction émotionnellement intense de nous transformer, tout d’abord de façon positive pour le soignant mais qui, poussée à l’extrême, est destructrice. Le terme d’altérance, par sa double connotation d’altération et d’altérité, exprime l’ambiguïté entre un risque de corruption par l’autre, pouvant aller jusqu’au burn-out, et la possibilité d’une ouverture à l’autre, conduisant à une transformation psychique parfois coûteuse, toujours maturative. Si elle est perçue, reconnue, nommée, la fonction d’altérance permet au soignant de reconnaître en lui cette entame par l’altérité, cette altérance venue de l’autre, et dès lors de pouvoir l’accueillir en acceptant l’exigence qu’elle suscite : celle de se ressourcer, se dés-altérer, auprès des autres soignants, dans la réflexion intellectuelle, dans la sublimation, dans le travail thérapeutique, par tous les créateurs de sens. Comment accompagner cette fonction d’altérance ? Le rôle d’un psychologue spécifiquement dédié à l’équipe soignante sera abordé.
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Article de Thomas Bonnet
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 18 p..
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Police, Hôpital, Compétence professionnelle, Intelligence, Relation soignant-soigné, Relation interpersonnelle, Pédiatrie
Cet article propose d’aborder la question des émotions dans la relation socio-éducative en prenant l’exemple d’un service pédiatrique hospitalier et de deux brigades de police. Il soutient l’idée que le travail sur les émotions réalisé par les professionnels est fondamental dans la relation de service ; en d’autres termes, qu’il s’agit d’une compétence professionnelle. Il montre alors la forme que peut prendre cette intelligence émotionnelle. En outre, l’article interroge l’origine de cette intelligence en soulignant qu’elle est à la fois le fruit d’une organisation collective et d’un parcours individuel.
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