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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Affaires publiques, intérêts privés

Article de Benjamin Lemoine, Antoine Vauchez, Julie Gervais, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 251, avril 2024, pp. 4-113.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Libéralisme, Secteur public, Secteur privé, Droit, État, Entreprise, Négociation, Citoyenneté, Capitalisme, Administration, Management

Enrôlés dans la promotion du marché concurrentiel, de l’entreprise compétitive et de la financiarisation, le droit et la justice sont au cœur du néolibéralisme. Ce dossier prend pour objet un processus moins documenté : la façon de dire le droit et de réguler du pouvoir étatique est devenue un objet de négociations et de transactions marchandes que les politiques publiques encouragent.
Les États commercialisent une fraction de leur souveraineté juridique. Des traités d’investissement remettent en cause le « droit de réguler » afin de construire un climat favorable aux détenteurs de capitaux étrangers ; des formes de transaction permettent aux grandes entreprises de négocier leurs peines et d’éviter le procès pour fraude et corruption ; la promotion d’une « culture de l’innovation » offre aux entreprises étrangères un statut juridique et fiscal dérogatoire ; enfin, des compétences régaliennes, comme l’attribution de visas, sont octroyées en contrepartie d’investissements.
Certes, la souveraineté juridique n’a jamais atteint la pureté du modèle du monopole. Le droit de dire le droit a toujours été un champ de luttes dont les organisations étatiques ne sont qu’une partie des acteurs. Pour autant, la façon dont le pouvoir règlementaire et le pouvoir de justice se trouvent redéfinis dans leurs conditions d’exercice a été peu étudiée. Ce dossier décrit les contours d’une puissance publique qui s’ajuste aux conditions néolibérales, en élargissant l’espace de négociation des règles du droit au cœur même de l’État.

- Le négoce de la souveraineté juridique / Benjamin Lemoine, Antoine Vauchez
- Les affaires publiques d’une entreprise privée : Airbnb et l’orchestration d’un militantisme mercantile / Julie Gervais
- Une justice privée ? L’arbitrage et la construction d’un espace marchand international (1920-1960) / Claire Lemercier, Jérôme Sgard
- Citoyenneté à vendre : Stratégies de marchandisation de l’État / Kristin Surak, Traduction d’ Antoine Heudre
- Quand le capitalisme négocie ses peines : Genèse de la justice négociée pour les entreprises / Thomas Angeletti
- Corps privés, intérêts publics : Élites politico-administratives et formation d’une morale managériale d’État / Jana Vargovčíková, Antoine Vauchez
- Hommage à Patrick Champagne (1945-2023) / Dominique Marchetti

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Enquête sur le management à la française. Autoritaire ; Technocratique : Vertical

Article de Audrey Fisné Koch, Sabine Germain, Susy Canivenc, Pierre Yves Gomezet al.

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 443, février 2024, pp. 22-36.

Mots clés : Management, Pouvoir, Décision, Entreprise, Cadre, Organisation du travail, Libéralisme, Association, Service public, Technologie numérique, Intelligence artificielle, Productivité, Économie, Créativité, Innovation, Leader, Conditions de travail, Relation professionnelle, Participation

Les managers français, tyranniques ? Dit comme ça, ce serait un raccourci trop rapide. Les études montrent pourtant que le management hexagonal ne s'est pas encore débarrassé de ses vieux démons. Les "sachants" continuent de décider pour les "exécutants", sans suffisamment les consulter. Mais ces dernières années, les chefs eux-mêmes se montrent de plus en plus las de l'exercice du pouvoir. Entre la recrudescence des outils numériques et la financiarisation des entreprises, ils sont fatigués de remplir des tableurs à longueur de journée.. In fine, ce sont les conditions de travail de tous qui s'en trouvent dégradées. Sans compter que le "mauvais" management a un coût économique. Or, les études l'attestent, introduire davantage de participation et d'horizontalité permettrait des gains sociaux et économiques : mieux-être au travail, innovation et hausse de la productivité. Alors, on commence quand ?

Vers des mondes séparés ? Divergence des trajectoires territoriales et différenciation des capacités d'action locales

Article de Vincent Béal

Paru dans la revue Informations sociales, n° 209-210, décembre 2023, pp. 12-21.

Mots clés : Territoire-Logement, Schéma départemental, Territoire, Inégalité, Capitalisme, Libéralisme

En France comme dans de nombreux pays, depuis les années 1980, les gouvernements locaux se sont attachés à renforcer leur attractivité par des politiques entrepreneuriales. Dans les territoires en déclin, ces politiques locales n’ont pas permis de restaurer la croissance, ni d’entamer les inégalités socio-spatiales. Dans ces espaces, les ressources s’affaiblissent, ce qui limite la constitution d’une capacité d’action. Dans un contexte d’appel à la différenciation de l’action publique et à l’autonomisation des collectivités territoriales, la montée des inégalités entre les territoires pose donc aujourd’hui la question d’un nouveau paradigme d’intégration, aux différentes échelles de l’action publique, des espaces (et des populations) marginalisés.

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Déplier les significations du travail

Article de Marie Anne Dujarier

Paru dans la revue Esprit, n° 501, septembre 2023, pp. 39-49.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Capitalisme, Libéralisme, Réel, Représentation sociale, Emploi, Valeur, Salarié, Production, Écologie, Typologie

Alors que le travail est réduit à l’emploi dans les politiques publiques et à sa « valeur » dans les discours, il recouvre en réalité une multiplicité d’activités productives, éventuellement en conflit, qui mériteraient toutes un encadrement social spécifique.

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L'impasse libérale

Article de Christian Chavagneux, Justin Delépine, Céline Mouzon, Et al.

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 436-437, juillet-août 2023, pp. 24-53.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Libéralisme, Protection sociale, Industrie, Privatisation, Mondialisation, Service public, Qualité, Classe sociale, Rentabilité, Marché du travail, Contrat de travail, Entreprise, Droit du travail, Syndicalisme

Cela fait des années que les économistes sont engagés dans ce débat. D’un côté, il y a celles et ceux qui expliquent que la France est devenue un enfer néolibéral aux conséquences désastreuses. De l’autre, on leur rétorque qu’avec un niveau de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires régulièrement classé parmi les plus élevés du monde, nous restons dans une économie ultrasocialisée et le mythe de la France libérale n’est justement que cela : un mythe. Alors, nous avons voulu en avoir le cœur net. La France s’est-elle oui ou non engagée dans la voie libérale ? La réponse est clairement positive. Au cours des quarante dernières années, la place de l’État dans l’économie a nettement reculé : libéralisation de la finance, du marché du travail, privatisations, chute de l’investissement public, etc., la dynamique libérale est bien présente.
Pour autant, elle est loin d’avoir tout emporté. En dépit des attaques répétées contre notre modèle social, il continue à faire de la résistance, raison pour laquelle il représente la dernière cible des libéraux. Les services publics ont été dégradés, mais contribuent encore à la réduction des inégalités. Enfin, les temps semblent changer, au détriment des idées libérales. Tant mieux

"La privatisation dégrade le service rendu"

Article de Hervé Defalvard, Solange de Fréminville

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 20-21/2666-2667, Semaines du 22 mai au 4 juin 2023, pp. 20-21.

Mots clés : Travail social : Établissements, Économie sociale et solidaire, Privatisation, Financement, Libéralisme, Secteur de la petite enfance, Secteur privé, Secteur public

Recul du service public au profit du secteur privé lucratif, pression à la baisse sur les coûts... l'économiste Hervé Defalvard a mené une étude sur l'économie sociale et solidaire dans la petite enfance et le grand âge à l'heure néolibérale, avec six autres chercheurs en sciences sociales, au sein du collectif de recherche Pégase. (...) L'étude a pour point de départ le constat de difficultés similaires dans les établissements d'accueil

Vivre et penser la participation : regards croisés pour une autre intervention sociale

Article de Marcel Jaeger, Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, et al.

Paru dans la revue Connexions, n° 118, vol. 1, janvier-juin 2023, 225 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Histoire sociale, Participation, Empowerment, Usager, Implication personnelle, Éthique, Démocratie, Vie associative, Libéralisme, Économie sociale et solidaire, Écologie, Recherche sociale, Émancipation, Transmission, Histoire familiale, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002

Traversé par des changements d’ordre institutionnel, organisationnel et doctrinal, le travail social est en pleine mutation. Dans les années 2000, les nouvelles politiques sociales impulsent une culture managériale que les établissements sont sommés d’intégrer. ​
La commande publique tend à plus de contrôle et cherche à orienter les missions des travailleurs sociaux vers des logiques sécuritaires. Dans le même temps, la tendance est au renforcement du pouvoir d’agir des populations, les professionnels sont incités à prendre en compte leurs aspirations, leurs capacités individuelles ou collectives et leur implication dans les actions. Après la loi 2002 qui pose les jalons d’un management participatif élargi aux usagers, le décret du 6 mai 2017, précisant la nature des savoirs placés au cœur du travail social, fixe les attentes et les perceptions des bénéficiaires comme point nodal de l’intervention. ​

Encadré par la doctrine managériale, l’impératif de participation est cependant loin d’être une évidence. C’est une autre relation entre science et action qu’il s’agit de construire. ​

Trois thèmes composent ce numéro centré sur les rapports entre travail social et participation, dont l’ambition est de croiser les analyses de différents acteurs concernés (personnes sollicitées dans le cadre de dispositifs de participation, professionnels et chercheurs) : ​
1. La participation instrumentale – leurre managérial –, ses dispositifs concrets et types d’assujettissement ; ​
2. La participation émancipatrice et ses finalités, à travers ses pratiques, expérimentations et conceptualisations ; ​
3. Les leviers théoriques, méthodologiques et épistémologiques permettant une critique revisitée et de nouvelles formes de lutte.

Introduction. Entre faux-semblant et avancées démocratiques, Abdelaâli Laoukili, Anne Salmon, pp. 9 à 15

L’institutionnalisation de la participation entre cadrage et débordements
- La participation : un principe, des pratiques, Marcel Jaeger, pp. 17 à 32
- Une instance participative en discussion : le Conseil national des personnes accueillies (CNPA) et les Conseils régionaux des personnes accueillies (CRPA), Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, Blandine Maisonneuve, Elvire Ticchioni, Anne Salmon, pp. 33 à 43
- Une démarche participative en discussion : un engagement citoyen pour quel pouvoir d’agir ? Le cas du Conseil national des personnes accueillies (CNPA) et des Conseils régionaux des personnes accueillies (CRPA), Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, Blandine Maisonneuve, Elvire Ticchioni, Anne Salmon, pp. 45 à 58
- La participation réparatrice/reconstituante, Carole Le Floch, pp. 59 à 65
- La participation en acte : le recrutement d’une personne accompagnée… dans un centre de formation en travail social, Leila Oumeddour, pp. 67 à 79
- Patient pantin ou partenaire : une étude de la participation à l’hôpital pendant la crise Covid, Lucile Sergent, pp. 81 à 93

Citoyenneté et participation émancipatrice : quelle dimension politique ?
- Travail social et démocratie : les enjeux d’hier et d’aujourd’hui du travail social radical. Quelle place pour les recherches participatives ? Anna Rurka, Dominique Paturel, pp. 95 à 109
- L’assemblée théâtrale, dispositif socioclinique de démocratie participative, René Badache, pp. 111 à 123
- Démocratie délibérative, citoyenneté et participation émancipatrice : la dimension politique de l’économie solidaire, Jeová Torres Silva Júnior, Ariádne Scalfoni Rigo, pp. 125 à 142
- Quelle « participation citoyenne » à l’heure des libertés associatives contraintes ? Marianne Langlet, pp. 143 à 151
- Théorie critique, émancipation et participation associative, Jean-Louis Laville, pp. 153 à 162

Varia
- Doubler, redoubler, feinter le Réel. Envers obscènes de la réalité virtuelle, Pascale Peretti, pp. 163 à 175
- À l’ombre des origines : une étude sur les effets psychopathologiques du défaut de transmission symbolique entre générations en exil d’après-guerre d’Algérie, Safia Metidji, Rosa Caron, pp. 177 à 187
- Qui gifle qui ? Les passages par l’acte en groupe à l’adolescence… et leurs significations inter et transsubjectives, Raphaël Riand, Hervé Chapellière, pp. 189 à 201

Notes de lecture, Claude Tapia, Emmanuel Diet, pp. 203 à 2013

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La transformation de l’offre : y a-t-il encore une place pour l’institution ?

Article de Gilles Brandibas

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 562-563, mars-avril 2023, pp. 39-48.

Mots clés : Travail social : Établissements, Institution, Perte, Sens, Désinstitutionnalisation, Modèle, Inclusion, Responsabilité, Libéralisme, Karpman (Stephen)

La transformation de l’offre est devenue formule consacrée dorénavant et entrée dans le vocabulaire, vécue tantôt comme une nécessité et le nouvel âge d’or, laissant enfin la part belle à l’émergence de prestations « ciblées et efficaces », tantôt comme une nouvelle menace d’une éthique forgée au fil de nombreuses années de construction, d’élaboration, de mise en sens de la rencontre, de la relation éducative et thérapeutique. La mesure de l’écart à laquelle nous invitent les Cahiers de l’Actif, entre effets escomptés et résultats observés, ne peut qu’inviter les thuriféraires d’une prestation de service à des usagers devenus des clients à nous faire part de leur enthousiasme. Pour cela ils nous offrent avec certitude une administration par la preuve d’indicateurs chiffrés et donc forcément vrais. Celui qui tient à la fois l’étendard d’une nouvelle offre et la calculette de la mesure des effets sera certainement sincère. Nous n’en doutons pas.

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Les rapports sociaux dans la gig economy : d'employeur à gate keeper ?

Article de Laurent Wartel, Patricia Vendramin

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2023, pp. 24-37.

Mots clés : Travail-Emploi, Plateforme, Technologie numérique, Économie, Travail, Libéralisme, Capitalisme, Conditions de travail

Depuis quelques années, des plateformes numériques coordonnent la mise en relation d’une offre et d’une demande sur des marchés multifaces. En cela, elles court-circuitent les professionnels, les producteurs, les prestataires, les réseaux et les modèles classiques d’une profession. L’originalité de certaines de ces plateformes est de mettre en relation l’offre et la demande d’une marchandise particulière : du travail rémunéré à la tâche. Ce phénomène est qualifié de gig economy. Cet article propose de mieux cerner cette mutation du travail : dans un premier temps, il caractérise les plateformes de travail à partir d’une typologie ; ensuite, il propose un cadre pour saisir les rapports sociaux de production en passant de la figure de l’employeur à celle du gate keeper, plus à même d’intégrer la place du marché et du réseau dans la gig economy.

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Appelons un chat un chat et nous pourrons résister. Essai de réflexion en miroir

Article de Franck Lepage, Laëtitia Degouys

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 61-71.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Compétence, Rencontre, Libéralisme, Politique, Relation, Idéologie, Valeur

L’offensive idéologique néo-libérale apparue dans les années 1980 a imposé la pensée gestionnaire de l’entreprise privée à des secteurs de la société qui en étaient légitimement protégés : social, culture, éducation, santé, etc. Résister à cette privatisation suppose d’en contester le langage positif qui déguise cette domination, et préserver la dimension sensible de la relation à l’autre.

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